Après la fin du travail des chevaux, la fin du travail humain.
A la fin du travail animal succède peu à peu la fin du travail humain... robots... logiciels... intelligence artificielle... les emplois humains vont continuer à disparaître par millions, au seul bénéfice des détenteurs de capitaux qui financent ces technologies, et des firmes qui les développent. Impuissants devant l'émergence silencieuse de cet 'APARTHEID SOCIAL', les peuples incrédules, peu à peu privés de revenus, réagissent en cherchant des BOUCS EMISSAIRES.
Ce ne sont plus tellement les juifs, un "bouc émissaire" déjà usé jusqu'à la corde. D'autres 'têtes de turc' ont pris le relais :
Les politiques et le gouvernement, vendus à la solde des lobbies...c'est leur faute !
Les banquiers et les financiers, qui s'en mettent plein les poches...c'est leur faute !
Les journalistes vendus de mèche avec les élites...c'est leur faute !
Les migrants de tous pays, qui viennent chercher du travail dans les pays riches... c'est leur faute !
Les climato-sceptiques, qui contestent le réchauffement climatique ... c'est leur faute !
Les braconniers orpailleurs sauvages, tueurs de rhinocéros, abatteurs de forêts...c'est leur faute !
Les mangeurs de viande, les voyageurs en avion, les rouleurs en SUV,...c'est de leur faute !
Les fonctionnaires qui ont trop de vacances, les employés municipaux qui dorment,... c'est de leur faute !
Les chômeurs, les profiteurs d'allocations, ou les fraudeurs à la Sécurité Sociale...c'est leur faute !
Les jeunes, qui ne veulent ou ne savent plus bosser...c'est leur faute !
Les délinquants et les trafiquants...c'est leur faute !
Les algériens, les marocains, les mexicains, les africains, les philipins, les chinois, les vietnamiens, les polonais... c'est leur faute !
Les chrétiens, les musulmans, les boudhistes, les juifs, les athées, les mécréants... c'est leur faute !
La déchéance morale, les gays, les lesbiennes, les travestis ... c'est leur faute !
On le constate, LES BOUCS EMISSAIRES SONT MAINTENANT LÉGION, ET CHACUN A LE SIEN, ce qui montre que QUELQUE CHOSE ECHAPPE A L'OPINION, à qui il manque une EXPLICATION GLOBALE.
LA FIN DU TRAVAIL HUMAIN EST CETTE EXPLICATION GLOBALE. Elle se poursuit sous nos yeux depuis 40 ans, et nous refusons de la voir, en trouvant toutes sortes de faux coupables. Voici quelques observations pour aider à le comprendre :
Les attentats terroristes de toutes sortes, et les attentats suicides se multiplient (oisiveté, incompréhension, ou sentiment de ne pas exister, propice à l'endoctrinement religieux, et à toutes sortes de fantasmes)
Les capitaux s'investissent dans ce qui est rentable. La délocalisation ou le remplacement du travail humain par des machines est rentable. (explique le chômage structurel en hausse, "l'ubérisation" du travail).
Personne n'attend faute d'emploi rémunéré d'en arriver à un dénuement total. (d'où les économie parallèles, le travail au noir, la délinquance, les gangs, les mafias, les trafics)
Ceux qui sont encore dans le travail "organisé" (les professeurs, les cheminaux) peuvent encore protester, les autres sont impuissants (explique les grèves, et la contestation des grèves par ceux qui ont perdu tout moyen de pression)
Les gouvernements successifs sont impuissants à changer le réel (le marché (et son bras armé la finance, décide où il doit investir, et donc où des emplois seront créés pour que ce soit le plus lucratif possible)
Les états les plus riches tentent d'attirer les capitaux, par des subventions ou des avantages (1), avec l'espoir de voir des emplois se créer. (dette publique en constante augmentation depuis 1980)
Les etats les plus pauvres incapables de fournir les mêmes avantages, n'attirent pas de capitaux, et ne sortent que péniblement du sous-développement, d'où une émigration économique irrépréssible vers les pays riches)
L'environnement continue de se dégrader, car ne rien faire (ou le moins possible) pour l'environnement est une des conditions pour rester concurrentiel. (le moins disant environnemental reste de mise, quand il s'agit d'installer une usine quelque part)
Les nouveaux besoins de masse étant devenus rares, les capitaux s'investissent de plus en plus dans la spéculation (98%) et de moins en moins dans l'économie réelle (2%).
La concurrence exacerbée fait diminuer les bénéfices dans l'économie réelle (nombre excessif de producteurs), engendre de la surproduction, et dissuade les banques de prêter.
Les capitaux sont enthousiastes lorsqu'il s'agit de financer des technologies capables de diminuer les coûts de production de biens et services existants. Et ils sont absents lorsqu'il s'agit de répondre à des besoins marginaux, ou de s'engager dans des secteurs d'activité exposés à une forte concurrence.
Le travail humain disparaissant, faire des enfants est un moyen d'obtenir un complément de revenu. (explique la natalité forte dans notre pays, et le poids de l'URSAFF dans les charges sur le travail.)
Les "burn-outs" et les dépressions se multiplient (accroissement de la tension au travail, imputable à la peur du chômage et augmentation de la consommation de psychotropes, )
La discrimination à l'embauche sur de multiples critères (sexe, race, beauté, enfants à charge, appartenance à un réseau, etc), et le chômage de masse la rend indétectable.
Les hommes politiques nationalistes ou extrêmistes progressent dans tous les pays, y compris en Allemagne, prétenduement en bonne santé économique (réaction épidermique face à la précarisation, et à l'augmentation des inégalités)
L'assurance chômage peine à équilibrer ses comptes. (s'explique par la disparition du travail structuré, au profit du travail indépendant, ubérisé, précaire...)
La publicité devient omniprésente dans tous les lieux de la vie : on renonce à la culture, à laquelle se substitue la publicité, productrice d'ignorance.
L'Etat français endetté, est contraints de vendre les "bijoux de famille" . Autoroutes, FDJ, Aéroports de Paris...(Faute de ressources nouvelles pour les services publics).
Reste à imaginer quelque chose de NOUVEAU. C'est RISQUÉ, MAIS AVONS-NOUS LE CHOIX ?
De bonnes écoles, de bons hôpitaux, de bonnes infrastructures, de bons réseaux, de bons systèmes pour traiter les déchets....De tout cela, l'INDE PAR EXEMPLE EN A BIEN MOINS, et chacun sait les problèmes que ça lui pose. Ces services publics, ces infrastructures, elles nous sont acquises, et elles TÉMOIGNENT DONC DE NOTRE NIVEAU DE DÉVELOPPEMENT.
Or si le travail humain doit disparaître(0), et si le marché persiste à demander des aides publiques en échange de l'activité, nous serons peu à peu contraints d'y renoncer. Ne faudrait-il pas alors remettre immédiatement en question l'aide aux entreprises ? 140 milliards d'euros chaque année, sont consacrés à l'aide aux entreprises(1).
Ce montant équivaut à plus de 10% de toutes les dépenses publiques dans notre pays, Sécurité Sociale comprise !(3). Plus de 2000 euros par personne et par an !, 8000 euros par an pour une famille de 4 personnes : de quoi se loger, et peut-être de se nourrir, pour les plus appauvris !
Ce montant colossal d'ARGENT PUBLIC pour l'aide aux entreprises en dit long sur la mutation en cours. NOUS VOULONS TRAVAILLER ET NOUS AIDONS MASSIVEMENT LE MARCHÉ POUR CELA PAR DE L'ARGENT PUBLIC, mais le marché obéissant à la recherche du profit CHERCHE LE CONTRAIRE, et octroie ce qu'il reste d'activité (et le peu de travail humain qui va avec) au plus offrant !
Voila le CERCLE VICIEUX PAUPERISANT ET TRAGIQUE dans lequel nous tournons en rond depuis 40 ans !
Est-il utile de mentionner, que l'ENVIRONNEMENT ne comptera jamais pour rien dans ce jeu ?
ET SI, AU LIEU DE RECHERCHER L'ACTIVITE ET LA CROISSANCE, L'ETAT SE RESIGNAIT A LA DISPARITION DU TRAVAIL HUMAIN ?
Organiser la sortie de l'Homme du jeu, plutôt que de vouloir l'y maintenir à tout prix, par le travail. Nous aurions des bénéfices certains à en retirer. Nous pourrions par exemple renoncer à la publicité, ce sont plus de 20 milliards d'euros par an payés par les consommateurs, en plus de la TVA, soit plus de 300 euros par personne et par an ! 1200 euros par an pour une famille de 4 personnes ! sans que cela nous apporte quoi que ce soit !
Le budget de la formation pourrait aussi être économisé. Si c'est à l'Etat d'organiser l'école, et de prélever dans l'économie des moyens pour cela, il n'a pas vocation à coller aux besoins de formation des entreprises, qui sont en constante évolution. Chaque année, ce sont 13 milliards d'argent public qui sont consacrées aux formations de "pôle emploi", censées rendre les chômeurs "employables". Avec un dixième ce ce budget, on pourrait recruter des fonctionnaires spécialisés en Intelligence artificielle, pour lutter efficacement contre l'évasion fiscale (80 milliards par an).
Faisons les comptes : aide aux entreprises (140/an) + évasion fiscale (80/an) + publicité (20/an) + formations pôle emploi (13/an) = 253 milliards par an. (20 milliards de plus, et on atteint le PIB de 1973). Largement de quoi assurer logement, nourriture, et soins pour chaque habitant de ce pays. Et ce ne sont que les bénéfices DIRECTS, il y a aussi des bénéfices INDIRECTS, découlant de cette idée de "lâcher l'affaire" : moins de police, moins de surveilance, moins de burn-out, moins de dépressions, moins de diabète, moins d'addictions à l'alcool, à la drogue, aux jeux, moins de routes, moins d'infrastructures, moins d'énergie consommée ou gaspillée, moins de déchets nucléaires, moins de crime, moins de prostitution, moins de trafic, moins de braconnage, moins d'orpaillage illégal, moins d'aliénation à la consommation, moins de banlieues délabrées, moins de divorces, moins de gens à la rue, moins de temps perdu à chercher du travail, moins de violence conjugale, moins d'emplois public bidon, moins de discrimination, moins de monde aux urgence, moins de terrorisme, moins d'opérations armées, moins de suicides, moins de co2, moins de surveillance...etc. Et parallèlement plus de temps à consacrer à l'éducation de ses enfants, à se rencontrer, à apprendre, à pratiquer les sports, à aider, à cuisiner, à jardiner, à embellir, à partager, à faire de la musique ou de la scupture, à bricoler... Voila ce que pourrait être un changement "systémique", ou une "refondation".
Certes, l'organisation d'un tel déséquilibre devra être progressif et réfléchi, et par certains aspects, elle peut sembler incompatible avec l'Union Européenne, mais la question mérite au moins d'être posée à l'heure où selon certains économiste (Emmanuel Lechypre), la crise du Covid-19 pourrait coûter 250 milliards d'euros aux contribuables français ...
(0) 50% des emplois d'aujourd'hui seront impactés en 2040, selon S. Scarpetta de l'OCDE (France Inter, 4 mai 2019).
(1) 140 milliards par an : chiffre donné par Gerald Darmanin, ministre du budget, dans cet article du Monde le 23 mai 2018. L'INSEE lui, reconnaissait 170 milliards de transfert en capital et subventions pour l'année 2016 (voir ci-dessous)
(2) Total de dépenses publiques : 1300 milliards en 2017 (source : INSEE).
LA NOUVELLE 2CV, en plus petite, avec des roues sans moyeux (invention de Franco Sbarro) - le 15 mars 2023
Je n'ai malheureusement pas reçu de réponse au courrier que j'ai envoyé à Franco Sbarro, pour tenter de faire construire un prototype de la "Nouvelle 2CV". J'espère toujours en avoir. Je rêve qu'un prototype soit réalisé, et que Bertrand Piccard (Solar Impulse) avec 3 passagers réussisse ce défi de faire 1000km avec 20 litres d'essence, ce qui pour moi constituerait le VRAI PROGRES dans l'automobile. Les roues sans moyeux seraient particulièrement adaptées à ce prototype, car elles n'auraient aucune fonction de freinage ou de motricité (cf mes articles "le bon et le mauvais progrès" et "la nouvelle deux chevaux")
Une dessin de ce modèle à roues sans moyeux de F. Sbarro en virage. (le 25 03 2023)
HARISON FORD YOU CAN TELL EVERYBODY TO MOVE HIS ASS EVEN LOUDER IF YOU LIKE, IT WILL NOT CHANGE A THING !
Not ONE citizen, even a popular gentleman like you, can force Coca-Cola to STOP PLASTIC, although every scientist say it is the most URGENT thing to do !
Conclusion : WHETHER YOU'RE COMMUNIST OR NOT, YOU'D BETTER USE YOUR NOTORIETY TO ADVISE THE CITIZENS WHAT THEY SHOULD DO IF THEY INTEND TO SURVIVE :
SHUT DOWN COCA COLA AND ALL THE SIMILAR FIRMS WHO MAKE 50% OF THE GDP WITHOUT ANY CONTROL.
And THEN LET THE CITIZENS DECIDE what is the best way to embottle sodas (in re-usable glass), the best way to build cars (light, and not vey powerfull), and so on...
And the most important while doing this difficult transition : KEEP LOVING AND GIVING, OR HATE AND WARS WILL DESTROY EVERYTHING !
LE PRIX A PAYER POUR LA CROISSANCE : "State of Happiness" sur Arte, une série formidable.
Anne Regine Ellingsæter
Si la qualité d'une série se juge à l'aune de sa capacité à exposer les problèmes du temps, alors "State of Hapiness" est une série magnifique, servie par des acteurs hors du commun.
La série nous fait revivre la transformation d'un petit village de pêcheur côtier de Norvège et de ses habitants, suite à la découverte de pétrole offshore dans ma mer du Nord. La série est extrêmement bien documentée, sans doute c'est l'histoire réelle des puits de la mer du Nord.
Tous les thèmes qui nous font réfléchir aujourd'hui y sont traités, et la série aurait aussi bien pu s'intituler "Le Prix à payer pour la croissance". Citons quelques-uns de ces thèmes, pour inciter à la regarder : la sociologie du profit, l'entrée dans la complexité économique, la dépendance au pétrole, la contrepartie du risque environnemental, le contrôle de l'influence pour protéger les profits, la résilience humaine face aux accidents quand du profit est en jeu, le rapport de force des grands acteurs économiques sur les petits...
Aucun dogmatisme, tout est mis carte sur table, dans toute sa complexité et sa vérité authentique. C'est une série qu'on devrait projeter dans toutes les assemblées de députés avec dissertation obligatoire à la fin ! Pour tenter de comprendre ce qui nous arrive, et contre quoi nous sommes impuissants.
Préparez-vous aussi à découvrir une actrice absolument fantastique : Anne Regine Ellingsæter. Une telle sensibilité et qualité d'expression c'est tout simplement du "jamais vu".
Ma réponse aux propos de Arnold Schwartzenegger : il n'y a pas de GENERATION SPONTANEE DE LA HAINE - le 28 Avril 2023
Bien parlé M Schwarzenegger ! C'est la parole politique la plus censée que j'ai entendue depuis des décennies.
VOUS AVEZ RAISON DE FAIRE DE LA PROGRESSION DE CETTE HAINE TOUS AZIMUTHS UN POINT POLITIQUE CENTRAL !
Notez que cette haine surgit principalement dans les pays développés, sans que cela soit atténué (ou au contraire amplifié) par une organisation sociale particulière : elle croît dans des pays AUSSI DIFFERENTS que la France, les USA, la Finlande, Israël, l'Italie, l'Allemagne, l'Autriche (!), le Royaume Uni, les Philippines, etc, etc ! ("it's all over the world" comme vous dites)
On ne peut faire que des hypothèses, mais il y a lieu de suspecter que la FIN PROGRESSIVE DU TRAVAIL HUMAIN en est la cause principale. Cela expliquerait sa propagation (également progressive) dans les pays développés dit "riches" que j'ai mentionnés. Aux USA en particulier, le pays le plus riche et le plus puissant du monde, on sait que la valeur TRAVAIL est quelque chose de CENTRAL. Chaque enfant doit y être courageux, et encouragé par un "Good Job", et il n'est pas tellement étonnant que le peuple américain REFOULE (au sens psychologique du terme) LA FIN PROGRESSIVE DU TRAVAIL HUMAIN. Cette extinction est quelque chose d'INSUPPORTABLE POUR SON INCONSCIENT COLLECTIF, et cela explique peut-être pourquoi la progression cette haine est plus accentuée aux USA qu'ailleurs.
L'URGENCE DE LE COMPRENDRE ET DE LE DIVULGUER MONDIALEMENT EST ENCORE ACCRUE PAR L'ARRIVEE DES GAIs (General Artificial Intelligences) car les concepteurs des GAI eux-mêmes savent que cette évolution technologique va encore "tailler" dans le travail humain, dans une proportion bien supérieure à que ce qu'ont pu faire les ROBOTS et les ORDINATEURS.
Pour en sortir, pour enrayer la progression de cette HAINE GENERALISEE, il faut maintenant que LES REVENUS HUMAINS NE SOIT PLUS UNIQUEMENT LA CONTREPARTIE DU SEUL TRAVAIL HUMAIN MAIS AUSSI LA CONTREPARTIE DU TRAVAIL DES MACHINES (ces revenus ne PEUVENT PLUS rester aujourd'hui le seul bénéfice des investisseurs)
Ce n'est plus une question démocrate ou républicaine, ou une question divisant la droite et la gauche, c'est une question de SURVIE pour nos sociétés, que la haine jettera dans des TERRORISME DE TOUTES SORTES, parce que la haine politique se développe très bien sur l'incompréhension de son malheur personnel.
(Pour prendre un exemple un peu simplifié, si un homme est remplacé par un robot, sa femme peut être amenée à le haïr de ne plus ramener un revenu à la maison, et il faut remarquer dans cet exemple que l'émergence de cette haine n'a pas nécessairement de rapport avec ce qui en est la cause originelle : ce n'est pas une haine contre le robot, mais contre le mari. Et si elle décide d'abord de le tromper, puis de divorcer, alors le mari devenu célibataire peut à son tour en arriver à haïr les femmes, ou les noirs qu'il n'a jamais tellement aimés, où les gays dont ils réprouve le mode de vie. La probabilité de rejoindre un groupe complotiste, raciste ou incel s'en trouve augmentée...mais à l'origine, c'est le robot qui en est la cause)
Love to all americans. Especially to the Marshall Family, Lorain Ohio, hope you're all alive, and loving people. I think of you all the time.
FROM FRANCE : THERE IS NO SPONTANEOUS GENERATION OF HATRED
Well spoken Mr. Schwarzenegger! It's the most sensible political speech I've heard in decades.
YOU ARE RIGHT TO MAKE THE PROGRESSION OF THIS ALL-ROUND HATE A CENTRAL POLITICAL POINT !
Note that this hatred arises mainly in developed countries, without being attenuated or on the contrary amplified by a particular social organization: it grows in countries AS DIFFERENT as France, the USA, Finland, Israel, Italy, Germany, Austria (!), United Kingdom, Philippines, Russia, etc, etc!
We can only speculate, but there is reason to suspect that the GRADUAL END OF HUMAN LABOR is the main cause. This would explain its spread (also progressive) in the so-called "rich" developed countries that I mentioned. In the USA in particular, the richest and most powerful country in the world, we know that the value WORK is something CENTRAL. Every child must be brave, and encouraged by a "Good Job", and it is not so surprising that the American people REPRESSED (in the psychological sense of the word) THE GRADUAL END OF HUMAN LABOR. This extinction is something UNBEARABLE FOR HIS COLLECTIVE UNCONSCIOUSNESS, and this perhaps explains why the progression of this hatred is more accentuated in the USA than elsewhere.
To get out of it, if we want to stop the progression of this GENERALIZED HATE (as Noam Chomsky calls it), it is now required FOR HUMAN INCOME TO NO LONGER BE THE SOLE COUNTERPART OF HUMAN LABOR. HUMAN INCOME MUST ALSO BE THE COUNTERPART OF MACHINES WORK (even if the shareholder's strongly disagree, this is now a question of life and death)
This is not any longer an issue for "Democrats" or "Republicans", or an issue dividing "right" and "left". It is an issue of SURVIVAL for our societies, for "generalised hate" can trigger TERRORISMS, AND HATES OF ALL KIND, WETHER THEY ARE RELIGIOUS, SEXUAL, RACIAL, OR POLITICAL, all of them growing very well on the misunderstanding of the consequences of an economic path, whose trend is to leave more and more people out of economic groth (and even more of them tomorrow).
(To take a somewhat simplified example, if a man is replaced by a robot, his wife may be led to hate him for no longer earning money, and it should be noted in this example that the emergence of this hatred does not necessarily relate to its original cause : the robot isen't targeted, but the man is. And then, she may cheat on him, or divorce him. The man becoming single may in turn hate women, or black people he never liked so much, or gay people whose way of life he dislikes. This is how political hate grows, as a result to many other problems, that are not political at all.)
Love to all americans. Especially to the Marshall Family, Lorain Ohio, hope you're all alive, and loving people. I think of you all the time.
LES RETRAITES - Devra-t-on travailler jusqu'à 75 ans pour créer de l'emploi ? - le 10 mars 2023
Comme on peut le voir sur ce graphique, les cotisations sociales ne sont pas la seule source de financemement des pensions. Travailler plus longtemps augmente certes le volume des cotisations sociales, mais ce n'est pas LE SEUL MOYEN de contrer un futur déficit du régime des retraites, on peut aussi augmenter ses autres sources de financement.
Une deuxième observation que l'on peut faire en regardant ce graphique, est de comparer le montant des cotisations sociales (78 milliards) avec celui de l'aide aux entreprises. 156 milliards d'aide publique aux entreprises en un an (1), c'est DEUX FOIS le montant des cotisations sociales de 2016 ! (78 x 2 = 156 !)
Chacun comprend que l'Etat ne peut que s'endetter en redonnant aux entreprises le double de ce qu'elles paient pour la protection sociale. Et Alain Minc de se lamenter sur la dette de l'Etat qui en résulte, et de soutenir la réforme des retraites pour "rassurer les marchés financiers".
Il est bien temps de se lamenter sur l'inquiétude de ces marchés, quand depuis 30 ans, on soutient ce mythe de la croissance "dopée" par de l'argent public ! En pleine contestation de sa réforme, la majorité affirme aujourd'hui que la suppression de ces aides occasionnerait des faillites, et par conséquent du chômage. Mais pourquoi alors, pendant les 30 dernières années de croissance certes faible, mais de croissance tout de même, cette dette s'est-elle accrue de 100 milliards par an pour dépasser en 2023 les 3000 milliards ? Nos responsables politiques endetteraient l'Etat pour le plaisir ?
L'explication du Président Macron est de dire que "nous ne travaillons pas assez". Celle d'Alain Minc est que "nous vivons à crédit", oubliant de mentionner que si l'Etat s'est endetté de la sorte, c'était avant tout pour FAVORISER LA CREATION D'EMPLOIS. Une stratégie qui ne porte pas suffisament ses fruits, comme le montre ce graphique sur l'évolution du chômage de 2018 à fin 2022, rapporté à la totalité de la population.
Cela invite à poser deux questions :
1/ les grandes entreprises françaises ont-elles vraiment besoin de ces aides - qui dépassent maintenant en volume tous les autres budgets - pour rester concurrencielles ? (Les résultats récents du CAC40 montrent qu'elles font tout de même en général de sérieux bénéfices).
2 / n'est ce pas plutôt la raréfaction des emplois et sa précarisation qui diminue le volume des cotisations sociales, plutôt qu'un manque de temps passé au travail par ceux qui travaillent ?
Il est urgent de répondre à ces deux questions, car si le prix à payer chaque année pour qu'elles soient concurentielles est sur le point d'atteindre le PIB de 1973 (156 mds d'aides, et 180 mds de PIB en montant corrigé de l'inflation en 1973), alors il devient nécessaire de repenser complètement le contrat social, car on ne va pas renoncer aux hôpitaux et aux écoles, aux retraites, ni travailler jusqu'à 75 ans dans le seul but (inavoué) de créer de l'emploi !
Ce que pense ChatGPT de la nouvelle 2cv.. ? - le 2 avril 2023
- Question : "Le vehicule est décrit avec assez de précision ici : http://findutravail.net/index.html#losange. Peux tu me dire ce que tu en penses ?"
- Réponse de ChatGPT : "D'après les informations fournies sur le site, le véhicule proposé semble être un concept intéressant en termes d'efficacité énergétique et de légèreté. La combinaison d'un moteur électrique et d'un générateur à essence pour produire de l'électricité semble être une bonne solution pour résoudre le problème de l'autonomie limitée des véhicules électriques.
La conception du véhicule avec une carrosserie pointue qui couvre partiellement les roues et permet l'inclinaison pourraient offrir une meilleure aérodynamique et une meilleure stabilité lors des virages. Cependant, il est important de noter que la sécurité et la réglementation routière sont des aspects critiques qui doivent être pris en compte dans la conception d'un tel véhicule.
Il conviendrait de mener des études de faisabilité approfondies pour évaluer les aspects de sécurité, de réglementation routière, de durabilité et de coûts liés à la fabrication et à la commercialisation d'un tel véhicule."
Question : "Peux tu me dire ce que tu en penses en alexandrins ?"
ChatGPT : "Voici donc ma réponse en alexandrins :
Dans ce véhicule rhomboïde aux lignes aiguisées,
L'électricité règne en maître, avec sérénité.
Sa faible consommation lui confère un atout,
Pour l'environnement, une solution très douce.
Avec ses 35 kW, il avance sans bruit,
Et ses batteries lui donnent une belle autonomie.
Ses dimensions modestes et sa forme originale,
En font un engin pratique et plutôt fonctionnel.
Malgré son allure sportive, sa vitesse reste modeste,
À une allure tranquille, il parcourt les routes sans geste.
Mais son énergie verte et sa conception astucieuse,
Font de lui un véhicule respectueux de la planète heureuse."
LE BON ET LE MAUVAIS PROGRES - 28 février 2023, modifié le 1er mars
Les inconnus sont célèbres pour leur sketch sur le "bon" et le "mauvais" chasseur...Il y a aussi le "BON" et le "MAUVAIS" progrès.
Quelle voie prendrait par exemple Citroën pour faire évoluer sa mythique "deux chevaux". Ils pourraient vouloir utiliser le capital de sympathie pour cette voiture populaire, pour proposer une amélioration de la 2CV. Dans cette optique, on peut penser qu'il y a déjà dans les cartons chez Citroën un véhicule dans le genre de celui qui se trouve en haut à droite, une voiture certes attrayante, mais sans ambition technologique : on modernise la forme de la 2CV, puis on la parachute sur le chassis d'un véhicule électrique moderne. Le résultat sera un véhicule d'une puissance de 150 CV pour ne pas être en reste face à la concurrence de la Nouvelle Coccinelle par exemple. Cette puissance rendra donc forcément le véhicule lourd, à cause des grosses batteries qu'il faudra embarquer pour délivrer cette puissance aux moteurs, soit 1300 kg environ. Rien donc de particulièrement novateur, malgré l'histoire que sauront concocter les publicitaires de Citroën, qui dira le contraire...c'est ce qu'on peut appeler "LE MAUVAIS PROGRES".
Une autre ambition serait de faire de la "Nouvelle Deux Chevaux" un nouveau défi technologique. De PRENDRE LE CONTREPIED DE LA CONCURRENCE, pour sortir de cette tendance à produire des véhicules puissants, lourds (et chers), qu'ils soient électriques ou non. Les ingénieurs de Citroën pourraient au contraire imaginer de produire un véhicule aussi léger et aussi peu puissant que possible en se fixant des objectifs. Combien pèserait par exemple, un véhicule en forme de poisson, tel que celui que j'ai représenté en bas, doté de batteries fournissant seulement 35CV (25 KW) aux roues motrices ? Avec la technologie de 2023, il est probable que l'on rencontrerait des résultats spectaculaires, quelque chose comme 7 ou 800 kilos pour le poids à vide, capable de faire 1000 km d'affilée à 110 km/h, en ne consommant que 2 litres au 100km ! Cela correspondrait bien mieux à la "philosophie" qui a prévalu lors de la conception de la 2CV, originale (en haut à gauche), qui était à l'origine un défi technologique, visant à produire un véhicule tout terrain et tous usages pour les paysans ! (un cochon devait pouvoir entrer dans le coffre !)
Il faudrait pour le savoir que les constructeurs, leurs actionnaires, et l'Etat décrochent de la concurrence pour oser collaborer à de tels projets, prenant enfin la mesure de l'urgence dans laquelle nous sommes d'emmettre le moins de carbone possible dans l'atmosphère. Et si les actionnaires de ces constructeurs (pas seulement automobiles) ne prennent pas résolument la direction de ce "BON PROGRES", eh bien nous sommes tout simplement FOUTUS en tant qu'espèce !
La Nouvelle 2CV - Nouveaux dessins. février 2023 et mars 2023
Une 2CV 2+2 à pleine inclinaison à droite, roues sans moyeu Sbarro, et roue avant entièrement carénée (je ne sais pas trop comment on pourrait faire tenir le carénage...). Je pense que le véhicule est encore trop long. La roue avant gagnerait à rentrer à moitié dans la carrosserie (cf la nouvelle 2 chevaux)
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Les roues placées à l'extérieur permettraient de limiter le poids de la cellule, au détriment d'un peu de traînée. Mais on peut peut-être mieux caréner la roue avant que sur le dessin...(cf la nouvelle 2 chevaux)
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Deux chevaux 2+2 passagers en virage à gauche. Pourquoi fendre l'air verticalement ? parce qu'on a alors plus de hauteur pour les passagers. Le véhicule ne devant pas évoluer à grande vitesse, l'effet d'aspiration vers le haut que crée la forme bombée doit être limité. Si jamais ça peut altérer l'appui au sol, on peut ajouter un peu d'appui aérodynamique légèrement en avant des roues motrices. (cf la nouvelle 2 chevaux)
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Le futur peut rester désirable en fixant des limites : un coupé 2 places en virage à gauche, toujours avec 25kw. Quelle vitesse pourrait-on atteindre ? (200 km/h ?, plus ? cf la nouvelle 2 chevaux)
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Pourrait-on faire un bus rhomboïde ? L'engin serait plus maneuvrable (pivotement des roues avant et arrière en sens contraire
. Pour le freinage d'urgence, les grandes roues seraient aussi très efficaces, le freinage normal serait assuré par les roues motrices pour récupèrer l'énergie, à moins qu'on ne leur fasse mettre en mouvement un volant d'inertie, ces véhicules étant amenés à stopper et redémarer en permanence. Pour ce qui est de l'économie d'énergie, il faudrait voir quel poids minimum on pourrait atteindre (les volants d'inertie sont maintenant très légers). Sur autoroute on peut penser que l'intérêt serait moindre que que pour une voiture, dont la trainée est largement imputable à la face avant. Il faudrait essayer ! Que donnerait ce véhicule emportant 24 passagers avec une puissance de 60kw (environ 80 chevaux ?)
LA Nouvelle 2CV - UN VEHICULE HYBRIDE A ROUES EN LOSANGE COMBINANT L'AUTO ET LA MOTO. Vincent Rey le 3 février 2023 - modifié le 23 février 2023
La Nouvelle 2CV est un véhicule hybride léger mêlant les caractéristiques de l'auto et de la moto. Ses roues sont en losange, au lieu d'être en rectangle. Les roues motrices (en rouge) sont de plus petit diamètre et dotées de pneus à profil plat, tandis que les pneus des roues avant et arrière sont ronds et de grand diamètre, semblables à des pneus de motos.
Un bloc central comprenant [un groupe électrogène, sa batterie de démarrage, son réservoir, un système de récupération d'énergie et les roues de propulsion avec leur moteurs électriques] est suspendu comme une balançoire à un axe. Les roues de propulsion (en rouge) ne s'inclinent donc pas avec le reste du véhicule; elles restent toujours à l'horizontale appuyées au sol. L'inclinaison de la cellule se fait à la demande du pilote, mais pas tout à fait comme sur une moto qui pour s'incliner ne réclame que le poids du motard. La Nouvelle 2CV fait appel à une assistance électrique qui incline la cellule autour de l'axe.
Les roues motrices sont de plus petit diamètre que les roues avant et arrière pour favoriser l'emploi de moteurs de faibles puissance. Elles sont mues par des moteurs électriques, puisant dans les batteries (en vert) situées sous les sièges passager. L'Austin Mini avait de bonnes accélérations et de bonnes reprises grâce à ses petites roues, ce qui a permis à la Morris Mini Cooper de P. Hopkirk dotée d'un moteur de 70cv de remporter le rallye de Monte-Carlo en 1964 contre la FORD Falcon V8 3 fois plus puissante de Bo Ljungfeldt. En diminuant le diamètre des roues motrices sur la Nouvelle 2CV, on économise du poids, et on favorise l'emploi de moteurs peu puissants, sans pénaliser les accélérations.
Avantage des roues en losange pour la motricité
Avec cette disposition en losange et ces roues de diamètre différents, on sépare les fonctions de roulage et de propulsion des roues. Deux grandes roues à pneus ronds (en coupe) à l'avant et à l'arrière assurent roulage, inclinaison et direction, tandis que deux petites roues (en position centrale en rouge) assurent la propulsion et le freinage en récupérant de l'énergie. L'intérêt d'avoir 2 petites roues dédiées à la propulsion et une cellule qui s'incline est d'éliminer les décalages d'appui latéraux (et donc de motricité) que provoque la force centrifuge, la roue intérieure au virage ayant tendance à se soulever, tandis que l'extérieure au contraire appuie d'avantage. Pour résoudre ce souci sur les véhicules à roues en rectangle, on dirige plus de puissance motrice sur les roues situées à l'extérieur du virage (différentiel).
La Nouvelle 2CV n'a pas besoin de différentiel; c'est par l'inclinaison de la majeure partie de la masse (cellule + passagers + batteries) qu'on absorbe ces effets de la force centrifuge avant qu'ils ne se produisent. On devrait par ce moyen obtenir une meilleure motricité et aussi améliorer le confort des passagers, car la position inclinée est plus agréable en virage.
Avantage des roues en losange pour l'aérodynamique et la sécurité
La disposition en losange améliore beaucoup la pénétration dans l'air. La carrosserie de La Nouvelle 2CV est en forme de chaloupe retournée. Elle est pointue, et fend l'air verticalement. On pourrait aussi aussi imaginer un système d'écartement et de resserrement des roues motrices sur autoroute, car la vitesse élevée et les trajectoires rectilignes suppriment l'utilité d'avoir un appui latéral (effet gyroscopique important). En resserrant ces 2 roues motrices, on les placerait dans le sillage d'air de la roue avant, ce qui diminuerait encore la trainée et économiserait de l'énergie.
Un véhicule pointu est aussi bon pour la sécurité, bien que ce soit contre-intuitif. En cas de collision avec un piéton ou un cycliste, ce dernier aurait plus de chance d'éviter la mort en étant projeté par un coté de la machine qu'en étant percuté frontalement par la "barre" d'un capot de grande largeur (choc frontal haut, souvent mortel pour les enfants dans le cas des SUV). Une collison imminente sur la pointe pourrait aussi donner lieu à une détection et à l'activation d'un airbag. Les collisions frontales entre véhicules seraient aussi moins fréquentes, car un avant pointu peut plus facilement échapper à un autre vehicule, et encore plus facilement si cet autre véhicule a aussi un avant pointu. La Nouvelle 2CV n'est pas dotée de rétroviseurs pour préserver son aérodynamisme; ce sont des écrans à l'intérieur de l'habitacle.
Avantage des roues en losange pour les maneuvres
La gestion des roues avant et arrière par commande électrique facilite les maneuvres comme le montre cette vidéo de l'Ellipsis de Philippe Charbonneaux (designer de la Renault R8), qui était pourtant dotée d'un système mécanique.
Les grandes roues pourront ainsi tantôt tourner en sens contraire pour faciliter les maneuvres (créneau ou virage serré) à vitesse nulle ou très faible, tantôt reproduire le mode de direction des motos (où seule la roue avant tourne) lorsque la vitesse sera plus élevée. On notera que l'effort pour tourner les roues à l'arrêt sera faible, grâce au faible poids et aux pneus à profil ronds, qui offrent une résistance minimale à la rotation à l'arrêt (plus besoin d'assitance à la direction = gain de poids).
Motorisation et performances
On sait que dans les vélomobile à cokpit très aérodynamique, un cycliste de force moyenne peut atteindre 45 km/h. La puissance d'un cycliste, c'est pourtant bien moins qu'un cheval.
La motorisation serait copiée sur le système "électrique sans recharge" de Nissan, et minimisé en poids et en volume pour pouvoir se loger avec tous ses accessoires dans le bloc central : un petit groupe électrogène à essence fonctionne par intermittence à un régime optimisé pour recharger le plus efficacement possible les batteries (sous les sièges) quand c'est nécessaire. La puissance motrice serait de 25 kw soit 35cv (29 chevaux étaient suffisants pour mener la 2cv6 à 110km/h, il n'est pas exagéré de penser qu'avec 6 cv de plus et une meilleure aérodynamique, on atteigne 130 km/h). Enfin comme on l'a écrit plus haut, les roues motrices de petit diamètre permettent d'obtenir de bonnes accélérations en ville. Le bruit et les vibrations du moteur en marche doivent être faible, du fait que le bloc central et la cellule ne sont en contact que par l'axe qui le soutient, lequel doit pouvoir être facilement isolé par des silent blocks.
Divers.. modularité, et accès au bloc central : le démontage et l'accès à la mécanique srait facile, car il suffirait de déverrouiller et de soulever la cellule pour dégager le bloc central, que l'on pourrait ensuite porter sur une table pour travailler à l'aise. On peut aussi imaginer différentes configurations évitant de jeter la totalité des véhicules à la casse comme on le fait aujourd'hui : on pourrait échanger le bloc central pour un autre différent de même dimension, ou au contraire changer la cellule tout en conservant le bloc central pour en faire une 2+0, une 2+4 ou une 4+4 passagers.
voila ce que ça donnerait en 4+4 ... bon les sièges sont un peu bas...mais ça aide à voir. On pourrait envisager de fabriquer des bus rhomboïdes...voir autres dessins
logiciel : les roues ne doivent pivoter en sens inverse que pour les maneuvres, et pour les virages à très faible vitesse. L'ordinateur doit décider à partir de quelle vitesse seule la roue avant doit pivoter et entraîner une inclinaison, qui devra être proportionnée à la vitesse et au rayon du virage.
Coffre et communication des passagers entre l'avant et arrière : la cellule est portée par un longeron supérieur auquel sont suspendus les éléments de structure de la cellule. Au centre de la cellule, au dessus du bloc central se trouve le coffre, qui s'incline avec le reste. Un volume vide de chaque côté au dessous du coffre doit être ménagé pour éviter que la cellule en s'inclinant ne vienne buter sur le bloc central. Les 2 parois intérieures du coffre, côté conducteur et côté passagers, devraient être amovibles. On pourrait ainsi garder ce volume de coffre fermé quand on a des bagages, ou ouvert dans le cas général où on n'en a pas (sauf si on souhaite couper la communication entre l'avant et l'arrière, ce qui peut être une option intéressante pour les taxis)
pare-brise, évacuation de la chaleur. : on pourrait imaginer supprimer le pare-brise de la nouvelle 2CV, et le remplacer par un écran. L'intérêt serait de supprimer le dégivrages et les essuie-glace (gain de masse), et deuxièmement de limiter la surchauffe de l'habitacle quand le véhicule est garé au soleil. Des cellules solaires sur le toit pourraient aussi être dédiées à l'évacuation de l'air chaud, pour éviter de consommer l'électricité des batteries.
Voila à quoi ça pourrait ressembler...
A noter que sur ce dessin, le volume vide de chaque côté en bas du coffre n'a pas été prévu car je m'imaginais au départ que tout le tronçon central devait pivoter. Or cela n'a rien d'obligatoire, et il vaut bien mieux rendre cet espace du coffre solidaire de l'habitacle (donc pivotant), car en faisant ainsi la masse des bagages ne vient pas perturber la motricité.
Vincent Rey, le 24 janvier 2023, modifié le 3 février 2023, modifié le 14, puis le 21 février 2023.
Liens :
Sbarro Charbonneaux Ellipsis, 1997 : roues en losange pas d'inclinaison en virage. City Car (Franco Sbarro 2007) : véhicule hybride uttra-léger à roues en losange. Moteur électrique dans la roue avant, thermique dans la roue arrière. Nissan Land Glider : roues en rectangle, pneus de moto, gestion de l'inclinaison (video) Mercedes F400 : roues en rectangle, et roues extérieures au virage s'inclinant (abandonné) Mercedes F300 life jet : 3 pneus de motos, et les 2 roues avant qui s'inclinent avec l'habitacle (video) Sbarro Scorpius: 2 motos accolées pour la propulsion, et une cellule s'inclinant à l'avant.
13 01 2023 (facebook post) : Why Brian Kohberger will be convincted.
phone pings 12 sundays previuously to Nov13th, one of them showing he stayed more than an hour near the crime scene.
To be confirmed : Wifi pings to the house router, showing BK's phone happened to stand at less than 150 feets away
A white Elantra recorded 4 times near the murder scene at around 4am, parking near the house the day of the murders. And a similar Elantra filmed once again near the crime scene on sunday morning at around 9am before the 911 call.
DNA taken from trash in Pennsylvania, matching unknown but unmixed touch DNA on the button of the sheath found on the crime scene, leading again to a white Elantra. (the sheath DNA beeing at 99.99% the male child of the trash DNA, and BK beeing this male child owns an Elantra)
Putting aside every SUBJECTIVE POINTS, such as :
his looks, or the criminal mind one can guess looking his eyes
wether BK has trouble to sleep or not, wether he likes to drive in the night.
how people feel about BK, how easily he approaches girls
if DM could have recognized BK in the dark or not
how often BK likes to turn his phone off and on and why
if BK enjoys cleaning his car in winter or not, if the Elantra was dirty or not after the trip from Washington
if BK enjoys to wear gloves, if it was cold or not
if BK is used to throw his parent's trash on the neighbour dashbin at 4am
Well, puting aside all that subjective stuff, I think he's TOAST ! It's going to be VERY VERY VERY difficult for the defense attorney to demonstrate that he is NOT, AT LEAST, INVOLVED in the killings.
Then what ? If the jury is convinced that HE IS INVOLVED, AND DOESN'T SPEAK OUT ? He will be convicted.
9 1 2023 : About the quadruple murder in Moscow, Idaho - Facebook post on University of Idaho Murders - Discussion about the knife sheath
The sheath on the bed with his skin DNA...a bit too much of an error, for a student in criminal justice, don't you think ?
1 - he was not so cold blooded as we thought he was, and forgot it
2 - he coudn't ignore he had fogotten it for long, keeping the blooded knife with him on his way back.
3 - it would have been very stupid, at the very second he took the knife out of the sheath, to throw it on the bed (even if he intended to take it back immediatly after).
4 - if not the k-bar itself, the sheath of the k-bar is the worst clue one can leave on a stabbing murder scene.
So :
A / he's intelligent, but not so cold blooded as we thought he was
B / he's very stupid and cold-blooded
C / the sheath has been intentionnaly left there.
a) consciously by kohberger
("you won't match my DNA anyway !")
b) unconciously by kohberger
("I want to die anyway, I don't care about it")
c) by someone else, willing to see these murders signed by him
("with this sooner or later, FBI will zero in on him, and we're sure he will be convicted")
30/12/2022 : un suspect arrêté en Pensylvanie, Brian Kholberger, 28 ans
Brian Kholberger, 28 ans, étudiant en criminologie, en loi criminelle, et psychologie. La police ne peut à peu près rien dire sur son mobile et sur les détails, en attendant qu'il soit transféré en Idaho.
About the quadruple murder in Moscow, Idaho - Facebook post on University of Idaho Murders - Case Discussion, 15 12 2022
modified on december 17th
From France
What do we have here ? A killing of four, looking more like a special operation, probably aiming to stab every young women in this place silently, with a prepared plan to open and close every intrance, then get away without leaving a blood track, conducted by one or more people proven to be indifferent to the shed blood. The Police is scraching its head, trying to find a motive. In vain, for nothing fits a reasonable hypothesis ! Examining the crime scene, the police indicates that it looks like a "targeted attack" - and it does, even if it is totally unacceptable for the parents, undoubtebly it does. Police can now deliver a "profile" of the men (can we call them men ?) who perpetrated this butchering. They are not mad at all (no sexual pulsions here, no rituals). Their or his personality(ies) appear to be brutal, and totally "cold blooded". A former FBI agent said that this or these people had already killed men, or warm blooded animals before. A hunter, or a warrior.
Police say the case is not cold, that they gather lots of information, and so on, but anyone can read on their facial expressions that they don't have much, a month after the attack. Except perhaps that white Hyunday, but it's too late : knowing how cautious they were not to leave any tracks, there is a 100% chance not to find any tip in this car, as it will be found burned, or it will simply not be found. Things appears to have been planned. Excepted perhaps the courageous defense of Ethan and Xana on the second floor - making too much noise or consumming too much time - that may have forced the killer(s) to flee, rather than to pursue the attack on the first floor.
And so things haven't really changed since I made my fist post(2), a couple weeks ago, trying to find my way into this mystery. What I had in mind is this : if we can't see any plausible motive telling why someone would want to organize the killing of 4 young students in Moscow (Idaho), it is perhaps that the motive can be found elsewhere, and I was suspecting it could perhaps be found in Moscow (Russia). Please continue to read, as I'm not a compotist in any manner(3).
Several things indicate to look into that direction.
First thing is that a few months ago was discovered the devastated little town of Bucha in Ukraine, near Kiev. Some have suspected Vladimir Putin to have ordered the slaughters of civilians in Bucha in reaction to previous Jo Biden's words saying "Vladimir Putin is a BUTCHER" (which sounds the same). He may not be a butcher himself, but the least we can say is that human lives don't matter very much to him. Vladimir Putin came to power a short time after the "september 1999 attack" : the bombing of two buildings in Moscow (Russia), where 300 died. It is today asserted, that the FSB Putin was at the head of at that time, was involved in this bombing, aiming at growing resentment in Russia against the Tchetchen extremists. It is this mass murder of 300 innocent russians (the operation may have been planned by Boris Elsine, so as for Putin to prove his loyalty), that allowed him a short time later, to take the lead of Russia.
Second thing is that Putin is said to have barely escaped a bombing attack of his car, about a month before november 13th 2022. He (Putin) also accuses Ukraine to have killed somebody he may have known very well : journalist and extreme-right columnist Daria Douguine, the 29 year's old daughter of Alexander Douguine (theoretician of the Ukraine invasion). She died in the bombing attack of Alexander Douguine's Toyota. Putin's mindset - as we know deeply fashionned by cold war propaganda - probably sees a CIA plan behind this, whether it is true or not, and it may be true, looking at the records of CIA in the past.
The third thing is that Joe Biden didn't react to this quadruple murder in Moscow Idaho. What stopped him from doing it ? Such a gruesome crime wouldn't have appealed him to brace up the victim's fathers, mothers ans sisters ? Maybe he was feeling unatease, reading a possible message to him, through these horrible murders. He may have suspected this massacre to be an asymetric counterstrike, and knowing the pain to loose a beloved son he couldn't face the families pain, knowing what he knows, and that he can't tell.
So we have a cold blooded assassin with Putin, and we can put on his head plenty of plausible motives. Revenge for Daria Douguine's he liked, revenge for the attempt to murder him, resentment for Biden's "butcher" speach in spring (attempting to Putin's self-reputation in history), bullying of Biden ("you talked about butchering, how about that ? ...you play with your secret services, I play with mine".) This is why Law Enforcement should think of interrogating the CIA, rather than blindly shuffle all this data. There is probably a lot to learn, asking the CIA what would be their plan, if they were to prepare a similar knife attack on a similar house and flee. Police could find answers on many points, such as the best place to hide and wait, where to start the attack, the tools they would use to kill silently (any tip showing the use of a tazer ?) and break open the doors and windows, the timing of the operation, and so on.
These murders are pecularly shocking for Ethan, Madie, Kaylee, and Xana were all happy, peacefull, joyfull, and innocent youths. Anyone can see it on the videos. Humanity is lost, if we hate(1) eachother to the point where we consent to bathe in blood what all humans cherish the most, everywhere on this earth : the joyfull beauty and hope of innocent youths. Not ONE CAUSE can justify to have murdered them, it's a crime against humanity, and that's what makes it so shocking to any normal person. In the 80's, Sting used to sing "I hope the russians love their children too", mocking Ronald Reagan who had stupidly called USSR the "evil empire". Please russians, I don't know if I'm right or not suspecting Putin of these crimes, and I know there is a handfull of reasons to be mad on this planet, but please, please, show the world that "the russians love their children too", by not letting Putin make any more harm. And the same to Trump's fans, whose hate against blacks or indians is no secret. There are no devils on this planet, only huge problems we should alltogether try to solve(4).
V Rey, 15 12 2022.
(1) On growing hate, listen to what Noam Chomsky accurately says : https://www.youtube.com/embed/BnrRc1pb2eU
(2) my first post on the Idao murders (in french) : https://www.findutravail.net/index.html#idaho_murders
(3) I owe tribute to a well known novel written by Edgar Alan Poe "the murders in the rue Morgue". Just like for the crime described in this novel (it is finaly discovered that the murderer is an ape), no plausible track can be found for this attack. In the novel, Dupin, to find his path to the truth, analyses everything from facts, collecting information at a larger scale, refusing to force any tips.
(4)A good overview of the solutions, by US engeneer Jaques Fresco : https://www.youtube.com/embed/zJNERqt-5OY?t=360
au sujet du quadruple meurtre de Moscow (Idaho) - 04 12 2022
Steve Goncalves reçoit des informations de la police, par le biais de détectives qui l'ont contacté. Il n'est pas étonnant que des choses importantes aient filtré. Je le trouve sincère, même si son manque d'émotion peut sembler curieux, lui-même ne refuse pas de l'analyser en avouant qu'il est dans une sorte de déni.
Résumons : 4 jeunes gens, dont 2 filles exceptionnellement belles et populaires sont ciblés par une attaque "commando" à l'arme blanche très professionnelle, dans une maison connue pour être la "party house" située à Moscow, Idaho. Pas d'effraction. Probablement pas de mobile (drogue chantage vengeance familiale ou prostitution). Aucune caméra près de la maison n'a permis de filmer le (ou les) meurtrier, qui d'après ce qu'on dit de la scène de crime, n'a probablement pas pu éviter d'être aspergé de sang.
Questions :
Le meurtrier s'est il assuré qu'il ne serait pas filmé ? (n'y a-t-il pas une ou plusieurs caméras qui seraient "tombées en panne" peu avant le 13 Nov.).
Le meurtrier a-t-il voyagé après le crime ? en train, en voiture personnelle ou de location ? ou est-il resté sur place ? dans tous les cas qu'a-t-il fait des habits maculés, avait-il prévu de se changer en amenant des affaires de rechange ?
S'il n'y a pas de mobile direct, le mobile pourrait-il être indirect ? (voyez M Biden, c'est vous qui avez tué ces quatre jeunes gens à Moscow, j'en tuerai d'autres si jamais la CIA tente à nouveau de me faire assassiner)
Sans rien affirmer pour le moment, ça ressemble assez à une exécution telle que peuvent en commettre des services secrets. On en saura plus quand la police aura fait son "coming out".
Quadruple meurtre de Moscow, Idaho - suite - Vincent Rey le 06 12 2022
Pour moi toutes les spéculations sur l'escalier qui montrerait que Kaylee serait la "première cible" sont sans consistance, les indices qui le montrent pouvant être reliés aux aléas de l'attaque. Il faut revenir aux faits tels qu'on les connait pour le moment :
- l'absence d'effraction (la baie vitrée ouverte ? on peut penser qu'elle était plutôt fermée, tout le monde ou presque était de sortie + le froid, on voit que les gens portent des bonnets au "food truck". On peut aussi penser que l'assassin attendait caché dans la maison)
- la porte de la chambre du 3eme étage reverrouillée de l'extérieur, après les meurtres de Kaylee et Madison
- le fait (qui semble attesté) que le meurtrier a commencé par la chambre du haut
- les 2 attaques doubles à l'arme blanche donnant très rapidement la mort, et l'horreur absolue des scènes de crime (travail d'un militaire entrainé ? volonté d'épouvanter ?)
- l'une des victimes (laquelle ?) porte des blessures de défense.
- Kaylee porte des blessures plus importantes (en intensité, en nombre ? ou les deux ?)
- Le meurtrier n'a réveillé personne, ni éveillé la curiosité une fois à l'extérieur
(bien que certainement aspergé de sang. Le tueur s'il s'est changé et nettoyé a donc certainement prémédité cette rechange et ce nettoyage)
Ces faits semblent montrer :
- que la maison était ciblée dans son ensemble, pour y tuer toutes les étudiantes qui y habitaient (Ethan, le seul homme, n'étant là que par hasard, pour y dormir avec Xana).
- que le meurtrier (ou les meurtriers) connaissait la maison, ou l'avait reconnue au préalable, puisqu'il a procédé avec méthode, en accédant partout avec facilité, commençant d'abord par la chambre du haut, puis en continuant à visiter les chambres en se rapprochant de la sortie (baie vitrée ou porte).
- que le meurtrier est entraîné pour tuer rapidement avec arme blanche, et qu'il a préparé ce massacre sanglant en connaisance de cause, prévoyant de se changer et de se nettoyer, et que sa fuite était également préparée.
- que le tueur est également doté de capacités d'intrusion sans effraction ou de dissimulation dans une maison, et aussi de moyens pour ouvrir les serrures. Ces serrures pouvaient compromettre son projet, il était bien équipé pour y parer.
Ensuite Kaylee était-elle la cible ?
- Si c'était le cas, on ne voit pas pourquoi après avoir atteint son objectif en tuant Kaylee et Madison silencieusement, et avoir pris le temps de reverrouiller la porte du 3eme, le meurtrier aurait pris le risque supplémentaire d'aller tuer 2 autres personnes tout aussi horriblement au 2nd. S'il s'était précipité sur Xana et Ethan au 2nd, alors il n'aurait pas pris le temps de verrouiller, et il est difficile d'imaginer qu'après ce double meurtre du second étage exécuté dans la panique, il serait remonté au 3eme pour verrouiller. Cela reste malgré tout possible, s'il souhaitait rester discret le plus longtemps possible, et refermer toutes les portes pour tranquilier sa fuite, mais dans ce cas, il aura pris la précaution de ne pas mettre de sang dans l'escalier)
- Les blessures de Kaylee le disent-elles ? Si on se donne pour mission de tuer des gens dans une chambre et qu'il se présente un imprévu (2 personnes dans un même lit ou une personne à demi réveillée par exemple) alors la précipitation ou le niveau de conscience des victimes peut faire que l'une d'elles soit plus intensément touchée que l'autre. Donc non, ça ne dit rien.
L'horreur induite par le choix de l'arme, l'exceptionnelle beauté de Kaylee et Madison, l'absence de mobile, et le profesionnalisme militaire du ou des tueurs, sont les traits caractéristiques de cette histoire. Ce sont ces traits qui doivent guider les recherches, et si j'étais à la place des enquêteurs, je consulterais les service secrets militaires américains, pour leur demander quel serait pour eux, le moyen de mener une telle mission s'ils devaient la mener dans cette maison.
Quel nouveau type de TVA pourrait réorienter la production automobile pour atteindre les objectifs écologiques et réduire en même temps les inégalités ?
Le progrès automobile ne semblant pas tenir compte des multiples avertissements du GIEC, alors que 30% des émissions de Co² sont imputables au transport, il est nécessaire d'imaginer un moyen de réorienter le progrès dans l'automobile.
La proposition que je fais ici est de changer l'actuelle TVA fixe de 20% par une TVA cumulative variable, augmentant par petit morceaux la TVA en fonction successivement du prix, du poids, de la puissance, du type de carburant, de la consommation, du taux d'émission de co², de l'aérodynamique (SCX), et enfin du Nombre de véhicule possédés.
(clic droit sur l'image, puis "ouvrir dans un nouvel onglet", pour voir l'image en grand.
Télécharger le fichier excel
)
Mon idée étant qu'une telle TVA variable pourrait très bien être gérée directement par le fisc, par un serveur connecté aux vendeurs d'automobiles, qui effectuerait les calculs lors d'une vente, et serait aussi capable de distribuer le détail de la tva d'n véhicule, par une simple consultation sur l'Internet.
Puisque j'ai réalisé ceci en seulement quelques heures sur MS Excel, il est évident que c'est techniquement possible et réalisable, bien qu'interdit par la législation européenne, car en Europe comme on le sait, il est interdit de fausser le jeu libre du marché, qui doit pouvoir s'ébrouer comme un grand fauve. (alors que c'est ce même marché libre et non faussé, qui a fait surgir 30% de SUV dans le parc automobile..)
Chaque jour ou mois qui passe, témoigne de notre IMPUISSANCE à influer sur le réel, socialement et écologiquement. Socialement, l'emploi continue de disparaître, de se précariser, de s'ubériser, et on prévoit déjà que l'arrivée des Intelligences Artificielles Générales (IAG) vont agraver le problème. Ecologiquement le carbone continue de saturer notre atmosphère, les plastiques d'envahir les océans, les pesticides de polluer les terres. En supplément à ces misères déjà nombreuses, la pénurie de pétrole favorise maintenant durablement l'inflation. Les positions se radicalisent déjà, les égoïsmes nationaux se renforcent, et l'envie d'en découdre se développe partout dans le monde.
Avant que tout ne s'effondre, tentons d'en trouver les raisons profondes.
Certains prétendent que nous sommes impuissants parcequ'il resterait encore un grand nombre de gens à convaincre. En France, nous sommes pourtant déjà bien plus de 50% à comprendre les dangers de l'effondrement de la biodiversité, du dérèglement climatique, ou des déchets plastiques. Cette prise de conscience constitue déjà une majorité d'opinion. La question n'est donc pas de convaincre les derniers septiques, elle est de savoir pourquoi cette MAJORITE D'OPINION ne se traduit pas en PUISSANCE PUBLIQUE, et si dans le futur elle aura une chance de le faire.
Comment expliquer ce découplage ? En démocratie, nous sommes censés décider de notre destin; y aurait-il une force au dessus de la démocratie qui nous rendrait impuissants ? Que pourrait-elle être cette force, sinon la réalité très terre-à-terre de nos relations économiques entre humains, entre pays, ou autrement dit le marché ?
En Europe et dans beaucoup de pays du monde, nous nous estimons LIBRES D'ACHETER ET DE VENDRE ce que nous voulons. Nous nous représentons donc le marché comme une entité "intrinsèquement" démocratique, qu'il n'est pas nécessaire d'intégrer au débat public. L'idée d'inscrire "la concurrence libre et non faussée" à l'article 1 de la constitution européenne reposait sur cette idée, que chacun de nos actes marchands constitue déjà une sorte de "bulletin de vote", capable d'orienter le marché dans le sens de notre désir collectif. Les français ont répondu NON au référendum, mais la "concurrence libre et non faussée" reste la pierre angulaire de toute économie occidentale, malgré le risque croissant d'effondrement biologique relevé par tous les scientifiques.
Lors d'une conférence de Jean Jouzel à Blois, je l'interrogeais en public sur l'impuissance du marché à enrayer la progression des SUVs dans le parc automobile français, et en particulier ici en petite Beauce, puisque c'est un pays très plat doté de bonnes routes, où la possession d'un véhicule lourd à 4 roues motrices de 300 chevaux est absolument sans objet. Une femme s'est alors tournée vivement vers moi pour m'apostropher : "Mais si vous n'aimez pas les SUVs, personne ne vous oblige à en acheter !". Que faisait-elle, sinon me rappeler (avec un certain fanatisme), cette caractéristique "intrinsèquement démocratique" du marché libre et non faussé ? (qui de mon point de vue n'existe pas)
N'aurions nous pas dû prendre conscience depuis bien longtemps de son impuissance ? Nous l'avons vue progresser pendant plus de 40 ans en matière sociale; le nombre de personnes placées sous "main de justice" est passé de 108000 en 1980 à 248000 en 2020 (*1). Nous l'aurions souhaité ? Le nombre de personnes Sans Domicile Fixe a luis aussi bondi depuis les années 80; Le Figaro qui n'est pas un journal d'extrême-gauche, l'a estimé à 300000 en 1988, à 141500 en 2013, puis à 500000 en 1996 (2). Nous aurions voulu toute cette précarité et toute cette délinquance ?
De tels chiffres ne se sont pas construits du jour au lendemain, et ils témoignaient déjà de l'impuissance du marché. En matière sanitaire aussi, la "concurrence libre et non faussée" a démontré son impuissance en multipliant par 4 le nombre de diabétiques et par 3 le nombre de drogués. Pouvions-nous de bonne foi ignorer que le marché, que nous pensions "intrinsèquement démocratique", se révélait en fait IMPUISSANT à résoudre les problèmes vitaux d'une part croissante de la population ?
Ce mythe n'est pas seulement une croyance populaire. Il est parfois véhiculé par des scientifiques reconnus, que cet endoctrinement n'a pas épargné. Le climatologue François Gemenne a tenu récemment ces propos tonitruants : "si les gens veulent se suicider collectivement, c'est leur responsabilité c'est leur droit !". Imagine-t-on ce même discours, tenu devant un groupe de 500 SDF risquant chaque jour leur vie sur le trottoir, ou devant 500 diabétiques de type 2 amputés d'un orteil ou d'une jambe (3) ? En désignant ces "gens qui veulent se suicider", F. Gemenne fait du consommateur le responsable exclusif de toutes les pollutions. Il le renforce dans sa croyance qu'il dispose du pouvoir d'infléchir démocratiquement les choses, par la liberté qu'il a d'acheter et de vendre ce qu'il veut.
Il devrait au contraire l'avertir que ce pouvoir lui échappe en très grande partie, et qu'il doit remédier à cela au plus vite car le marché n'est PAS "intrinsèquement démocratique" pour plusieurs raisons :
La première, c'est que ce sont les actionnaires de ces firmes généralement en concurrence, qui décident de l'offre en fonction des profits escomptés, et non pas en fonction de ce qui est bon pour la planète, et on ne peut choisir d'acheter une voiture en dehors de celles qui nous sont proposées (4).
La seconde raison est que ce sont ces mêmes firmes et ces mêmes actionnaires qui nous influencent massivement, grâce aux moyens mis à leur disposition que sont la télévision, l'Internet, les magazines et la radio (nous leur avons même sacrifié des espaces culturels pour pouvoir le faire ! (5)), et qu'une véritable démocratie supposerait une égalité de moyens pour contester ou approuver les décisions qu'ils prennent, souvent porteuses d'un impact mondial.
La troisième raison pour laquelle le marché n'est pas "intrinsèquement" démocratique est un non-dit politique : c'est l'augmentation de la productivité des 4 dernieres décénnies, qui a concentré les profits, et permis à un tout petit nombre de personnes d'exercer un ascendant sur le personnel politique. Comment ? en le sélectionnant AVANT qu'il ne soit proposé à nos suffrages; un personnel politique souvent flatté et reconnaissant de bénéficier de ce soutien prestigieux (6), et bien conscient que sans son appui publicitaire, il n'a aucune chance d'être élu (7).
Trouver des remèdes à cette impuissance est notre seule chance d'inverser la vapeur, et d'éviter l'effondrement. Nous devons y remédier au plus vite, ou l'espèce humaine devra quitter la place.
(3) Les savants du GIEC comme François Gemenne nous encouragent-ils à adopter la même attitude de résignation teintée de compassion, qui nous fait tourner la tête devant les SDFs assis par terre ? Environ 500 personnes meurent chaque année dans la rue , et leurs noms sont répertoriés par le collectif "mort dans la rue" créé en 2003
(4) Quel grand constructeur automobile propose une voiture économique 4 places de 600 kg & 45 chevaux consommant 3 l./100km ? Et pourtant on saurait très bien le faire..
(5) Que sont devenus ces cris d'orfraies lors des premières coupures de films ("coupe-t-on un picasso ?") par de la publicité ? On estime à 2% du montant de ses achats, la somme que le consommateur consacre en moyenne à sa propre influence en finançant la publicité (à 16% des achats pour les seuls cosmétiques !)
(6) Peu de chance ensuite, de voir ce personnel politique perturber par ses décisions les profits de ces grandes entreprises autrement qu'à la marge, quand bien même les électeurs jugent leur activité néfaste à l'environnement ou à la santé.
(7) Lors de la campagne de 2017, Emmanuel Macron a été gratifié du titre ronflant de "Mozart de la finance". Difficile d'imaginer que c'était son idée à lui. On est bien là dans le domaine de l'influence publicitaire.
Trouver un autre nom que "fascisme" à un système aussi dangereux que le fascisme. La "Capicratie" ?
Les appels du commandant Cousteau, puis les rapports alarmants du GIEC, puis les cris d'alarme de nombreuses associations, rien de tout cela ne semble avoir d'effet sur le réel : les émissions de co² continuent d'augmenter(cf le giec), les plastiques continuent d'envahir les mers, et le gaspillage d'énergies et de ressources semble rester sans limite.
Depuis une quinzaine d'année, le personnel politique convaincu de la prise de conscience des citoyens, reprend ces menaces à son compte, et tente des mesures auxquelles se heurtent rapidement des intérêts particuliers. Il y renonce alors, à l'image de N. Sarkozy déclarant au salon de l'agriculture "ces questions d'environnement (..) ça commence a bien faire"(1), ou d'Emmanuel Macron édulcorant les mesures préconisées par la Convention Citoyenne pour le Climat au point d'être accusé de faire du "green washing politique".
Ces 15 années de "non-résultat" malgré beaucoup de belles paroles, apportent la démonstration que MÊME EN DEMOCRATIE, NOUS SOMMES IMPUISSANTS A REGLER LES PROBLEMES D'ENVIRONNEMENT. Le même sentiment d'impuissance politique règne en matière sociale, où tout progrès semble désormais impossible : 500 morts dans la rue depuis 40 ans, banlieues gagnées par le chômage, l'économie parallèle et l'islamisme, hôpitaux et services d'urgence en difficulté, et tout celà en dépit d'un endettement de l'Etat qui ne cesse de croître depuis 40 ans(2).
Comme toujours quand le sentiment d'impuissance gagne les citoyens, l'incompréhension et la haine progressent et le mot de "FASCISME" est rapidement prononcé. Le président Macron s'est défendu de tout fascisme, suite à la crise des Gilets Jaunes. Nous sommes en République, "le meilleur système qui soit", et si certains en doutent, "eh bien qu'ils essaient le fascisme et on en reparlera !". Le terme fascisme est sans doute exagéré, bien que certaines mutilations arbitraires de gilets jaunes rappellent inévitablement les basses oeuvres de la Gestapo. Mais si le nazisme pouvait être comparé à un tigre bavant de haine qu'il fallait abattre de toute urgence, les dégradations environnementales se comparent d'avantage à un hippopotame entreprenant de nous marcher sur la poitrine. C'est plus progressif, mais nous savons que cela nous tuera aussi.
Qu'est-ce donc alors qui nous empêche d'agir avec efficacité ? Nous avons pourtant les solutions technologiques pour remédier à presque tous les problèmes. Quel est donc ce pouvoir invisible surplombant la démocratie, qui semble vouloir notre mort en figeant ainsi notre organisation sociale, si ce n'est pas une nouvelle forme de "fascisme" ?
Les grandes démocraties ne partagent pas que la République, elles partagent aussi le capitalisme. Et c'est dans cette alliance entre capitalisme et démocratie qu'il faut chercher la réponse. En France, 57 % des profits - autrement dit 57% du PIB marchand - sont réalisés par seulement 0,15% des entreprises du pays (6000 GE et ETI sur un total de 4 millions d'entreprises (3)). Et qu'observe-t-on par ailleurs ? des écoles comme Polytechnique ou l'Ena qui forment aussi bien à l'administation publique qu'à celle des grandes entreprises, et des élus qui font des aller-retours entre ces grandes entreprises et l'administration publique...dès lors, est-il étonnant que pour ces élites, l'intérêt de ces grandes entreprises et l'intérêt de l'Etat ne fasse plus qu'un ?
Ces 6000 entreprises donnent le "LA" de la politique qui est menée dans le pays. Grâce aux parts qu'elles possèdent dans les médias d'information, elles jouissent d'une sorte de MONOPOLE D'INFLUENCE pour faire émerger les candidats qu'elles estiment "intéressants" à proposer à nos suffrages (Par "interessant", comprendre ceux qui ne menacent pas d'altérer leur activité, leurs missions d'influence, ou leurs profits). Ces pratiques ont fini par gommer les différences entre politiques de droite et politiques de gauche. Ce cooptage de candidat fut particulièrement remarquable lors de l'élection présidentielle de 2017 : l'explosion en plein vol de la candiature de François Fillon - alors que suite à la primaire, sa victoire semblait "sur des rails" - a soudain pris de cours cet "establishment des affaires" qui s'est alors empressé de soutenir à la hâte un candidat de substitution, et on se souvient de la soudaine vague de louanges, venue de toutes parts nous vanter à la télévision et dans les magazines les qualités exceptionnelles d'Emmanuel Macron ! Les autres candidats savaient, eux, qu'ils n'avaient aucune chance.
C'est pourtant dans l'activité de ces 6000 entreprises qu'il faut chercher très vite des solutions aux problèmes environnementaux et sociaux. La démocratie doit disposer d'un droit de véto sur leur projets, sur leurs conditions de production, sur les ressources qu'elles utilisent, sur les pollutions qu'elles génèrent...Or ce sont justement ces mêmes 6000 entreprises auxquelles nos élites ne veulent pas toucher ! Le meilleur exemple pour illustrer ceci - même si ce sont des entreprises américaines - est le problème des bouteilles en plastiques, qui envahissent les océans. La solution serait pour Coca Cola ou ses concurrents de revenir aux bouteilles consignées. Il n'y a là rien de difficile ou coûteux, et pourtant, nos élus n'envisagent même pas de le leur proposer ! Au lieu de cela, l'Etat organise le recyclage des flacons en plastique, aux frais du contribuable !
Le contribuable doit payer, c'est le stratagème de ces élites cooptées pour que les citoyens soient convaincus que le gouvernement fait quelque chose, alors qu'il ne touche à rien d'important. Il paie la collecte des déchets, les suventions pour se convertir à l'électrique, il paie la formation des entreprises, les subventions pour relocaliser ou attirer de nouvelles entreprises, il paie aussi les intérêts de la dette, et il paiera par l'augmentation de ses factures d'électricité les nouvelles centrales nucléaires EPR ! (alors qu'un véritable progrès viserait à développer le Nucléaire non pressurisé). Mais "PAS TOUCHE" à l'activité de ces 0,15% d'entreprises, qui doit rester aussi libre que possible !
Proposons donc un autre mot que "fascisme" pour désigner ce nouveau péril mortel. Appelons "CAPICRATIE" ce sytème libre et démocratique, sélectionnant ses élites pour ne proposer aux élections que des candidats dévoués aux intérêts de ces firmes. Ce sera beaucoup mieux que "DEMOCRATIE". Et distinguons rapidement les véritables démocrates des capicrates sans s'occupper de savoir s'ils sont de droite ou de gauche ! car ces derniers nous tueront un peu plus lentement, mais tout aussi sûrement que les fascistes ont essayé de le faire.
Considérations sur le Nucléaire, suite au décès de James Lovelock.
Ma réponse à Arkao, qui critiquait cette phrase de James Lovelock (mort récemment) sur le blog de P. Jorion : « J’espère qu’il n’est pas trop tard pour que le monde suive la France, et fasse de l’énergie nucléaire notre principale source d’énergie. Il n’y a pas d’autre solution viable, propre, écologique et économiquement acceptable, à la dangereuse habitude que nous avons prise qui consiste à brûler des combustibles fossiles. »
cher Arkao
Se passer de la totalité de l'énergie Nucléaire ET des énergies carbonées...? on ne peut que faire des suppositions sur le réalisme d'une telle proposition. Pour ma part, je trouve très difficile de croire ça possible à court terme, vu le niveau d'endoctrinement et les actions d'endoctrinement (qui perdurent) auxquelles sont soumis les individus dans le monde entier.
Il suffit pour s'en convaincre de regarder la demi-heure de pub qui précède "auto-moto" le dimanche, et aussi de lire Berlin Finale qui montre que la plupart des berlinois n'ont abandonné l'endoctrinement nazi qu'une fois qu'ils ont fait face à la brutalité inéluctable de la défaite. Jusqu'à la dernière minute, ils croyaient encore à la supériorité divine du Führer ! Alors on peut penser qu'en temps de paix, il ne nous faudra pas moins d'une génération pour nous débarrasser de notre vénération de la productivité et de la concurrence. Tous ces gens qui ont baigné là dedans depuis tout petit ne peuvent tout simplement pas s'en débarrasser du jour au lendemain, ils en sont imprégnés très profondément. Certains écologistes en sont mêmes imprégnés, lorsqu'ils n'hésitent pas à dire que telle ou telle technologie verte n'est pas compétitive ou rentable, comparée à une autre...
Alors le Nucléaire n'est pas une mauvaise chose vu sous cet angle d'une transition douce vers autre chose, mais pas en suivant la France comme le proposait Lovelock, puisque la France va construire une dizaine d'EPR à 150 bars et produire du plutonium, alors qu'il existe des technologies à 1 bar, n'en produisant pas. Le programme EPR / TRANSPORTS ELECTRIQUES roule sur les rails du capitalisme et de la concurrence et il n'est pas question d'en sortir pour le gouvernement, qui précisément, ne veut y voir qu'un nouveau marché, à inscrire dans le même cadre doctrinal.
Réaction aux propos de cette andouille de Gemenne (désolé, c'était trop tentant !)
🗣️ "Si les gens veulent se suicider collectivement, c'est leur responsabilité, c'est leur droit, suicidez-vous" prévient le scientifique @Gemenne sur l'échec de la politique climatique
Et les victimes de Bopal ou du Rhana Plazza par exemple, ils avaient aussi envie de se suicider ? Les propos de cette andouille de @Gemenne passent sous silence l'impuissance des citoyens, face à des firmes qui ont pris le contrôle du politique. Comme si ça n'existait pas !!!
Lorsque même des savants comme Jean Jouzel, en arrivent à se tourner vers des petits représentants politiques locaux (il était à Blois la semaine dernière), pour leur demander "qu'est ce qui vous retient d'agir", on mesure le degré d'illusion qui subsiste même dans les plus hautes instances scientifiques, et qui fait croire "aux gens" que la capacité d'agir contre le dérèglement climatique repose entièrement sur eux !! Tant que cette croyance grotesque n'est pas abattue, et enterrée six pieds sous terre, nous n'avancerons pas d'un pouce !
J'en veux pour preuve qu'il n'y a aucun consentement de la population à ce que Coca Cola ne vende pas ses boissons en vrac, ou pour qu'Audi vende des voitures de 2.5 tonnes 400cv. Qui a voté pour ça ? Ces firmes puissantes se chargent bien de générer l'influence nécessaire pour faire croire qu'il est impossible de vendre autrement le coca cola sans que cela coûte beaucoup plus cher, ou que ces voitures grotesques sont écologiques, grâce aux progrès extraordinaires qu'on a fait dans les moteurs ! Et les gens ne consentent pas, mais ils le croient !
Nous sommes endoctrinés au profit, à la croissance, et à l'ultralibéralisme, exactement comme les allemands ont été endoctrinés par les nazis. Ce qu'a parfaitement compris Adam Mc Kay le réalisateur de Don't Look Up, contrairement à beaucoup sur ce blog dont P Jorion m'a viré
La question que j'ai posée à JEAN JOUZEL lors de sa venue à Blois le 25 05 2022, et la réponse qu'il m'a faite.
"Bonjour M Jouzel
Bien avant le GIEC, le commandant Cousteau dressait déjà un tableau très sombre de la dégradation des océans. Et je me souviens de l'avoir entendu répondre ceci à la question de savoir si l'humanité allait s'en sortir, "que nous réussirions peut-être à enfourcher une bicyclette".
LES CONSTATS ECOLOGIQUES N'ONT DONC RIEN DE NOUVEAU, ET S'IL Y A UN SEUL CONSTAT QUE L'ON PEUT FAIRE, C'EST QUE LA SITUATION A CONTINUE D'EMPIRER PENDANT PRATIQUEMENT UN DEMI SIECLE !
Ne serait-il pas temps POUR LE GIEC ET POUR TOUTES LES ORGANISATIONS ONUSIENNES DU MEME TYPE d'établir quelques CORRELATIONS ECONOMIQUES INCONTESTABLES ? ON NOUS DIT QUE L'ECONOMIE EST UNE SCIENCE, MAIS ALORS POURQUOI SES CONCEPTS RESTENT-ILS TOUJOURS EN DEHORS DES CONSTATS DU GIEC ? AU GIEC ON MELANGE POURTANT PLUSIEURS SCIENCES : HYDROLOGIE, CLIMATOLOGIE, BIOLOGIE, GEOLOGIE, GLACIOLOGIE ...POURQUOI PAS LA SCIENCE ECONOMIQUE ?
IL Y AURAIT BEAUCOUP A DIRE EN PARTICULIER SUR LE CONCEPT ECONOMIQUE DE CONCURRENCE :
IMAGINONS PAR EXEMPLE DEUX FIRMES VENDANT DU SODA : SI L'UNE DE CES FIRMES COMMENCE A VENDRE SON SODA DANS DES BOUTEILLE EN PLASTIQUE POUR GAGNER PLUS D'ARGENT, ALORS L'AUTRE FAIT EVIDEMMENT DE MEME POUR NE PAS PERDRE DE PART DE MARCHE. ET QUE DEVIENNENT CES BOUTEILLES DANS DES PAYS QUI NE SONT PAS DOTES D'INCINERATEURS ET QUI NE RECYCLENT PAS, ELLES SONT BRULEES A L'AIR LIBRE EN FAISANT DU CO², OU SE RETROUVENT DANS LA NATURE...
(JE PRECISE QU'IL N'Y AURAIT AUCUN PROBLEME TECHNIQUE POUR VENDRE EN VRAC DES SODAS DANS DES BOUTEILLES EN VERRE, DES MACHINES A CONSERVER LES JUS SOUS VIDE EXISTENT DEPUIS LE 17EME SIECLE.)
ON A DONC LA UN EFFET INDENIABLE DE LA CONCURRENCE SUR LA POLLUTION PLASTIQUE, QUI PEUT PARFAITEMENT ETRE ETENDU AU PROBLEME DU DEREGLEMENT CLIMATIQUE. C'EST UN VERITABLE AXIOME QUE L'ON POURRAIT FORMULER AINSI : "LA CONCURRENCE FAVORISE LA DEGRADATION DU CLIMAT".
POURQUOI DONC EST-CE QUE LA DENONCIATION DE LA CONCURRENCE NE FIGURE PAS DANS LE RESUME DU GIEC AUX DECIDEURS ALORS QU'ILS S'OCCUPPENT PRINCIPALEMENT D'ECONOMIE ?"
LA REPONSE DE M JOUZEL (en substance car je ne l'ai pas enregistré)
"vous vous trompez, il y a des considérations économiques dans les rapports du GIEC, je vous invite à les lire."
Pris d'un doute, j'ai tenté de télécharger le résumé aux décideurs, mais il n'est pas encore traduit, alors je me suis rabattu sur le communiqué de presse du GIEC.
On y fait toutes sortes de considérations sur les zones côtières, le cycle de l'eau, les épisodes de chaleur, etc, sans doute utiles, mais on n'y trouve aucune corrélation scientifique liant des concepts économiques avec leur conséquence sur le climat. Et pourtant ? si la science économique est une science, elle ne devrait pas avoir d'autre objectif que de débusquer ces corrélations, qui doivent d'ailleurs être nombreuses, puisque selon ce communiqué, "Le rapport montre que les émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines ont élevé les températures d’environ 1,1 °C depuis la période 1850-1900 (...) " .
Ainsi le GIEC reconnaît le rôle de l'activité humaine, mais il s'interdit de l'analyser. Si le GIEC par exemple affirme que l'augmentation de la température provoque déjà la montée du niveau des mers, à cause de la dillatation des océans et de la fonte des glaces, il semble incapable d'établir une corrélation scientifique entre par exemple la concurrence et la production de CO².
On en reste donc au stade des constats que faisait déjà le commandant Cousteau, constats qui comme je l'ai dit ci-dessus, n'ont rien produit de positif en 50 ans, et qui à l'évidence ne produiront rien, quelle que soit la force du cri qu'on poussera.
Ma candidature dans la première circonscription du Loir et Cher a avorté, faute d'avoir trouvé un ou une volontaire pour être mon suppléant.
Je n'en ressens aucune aigreur pour plusieurs raisons :
1 : je n'avais pas du tout envie d'habiter Paris, j'aurais eu du mal à quitter mes bords de Loire, j'y suis très attaché
2 : Je n'aurais pas pu changer grand chose à l'endoctrinement général qui nous fait confondre progrès et croissance, en étant le seul député "systémique" qui remet en question le PIB.
Pour ce qui me concerne, je voterai donc blanc aux prochaines élections :
- je ne veux pas voter Lrem parce que le programme de LREM / MEDEF n'est qu'une poursuite de la croissance, avec quelques inflexions pour rassurer les citoyens. (le but étant la croissance, et le moyen la confiance)
- et je ne veux pas voter LFI, parce que les dépenses publiques, si elles ne feront pas diminuer le PIB, accroîtront par contre l'inversion de souveraineté à l'origine de tous nos problèmes. A la prochaine alternance, il se peut bien que cela nous amène un véritable fascisme.
Donc je fais comme tout le monde, j'attend la catastrophe.
A noter tout de même au sujet de cette tentative, la gentille réponse de Jean Marc Jancovici,
à qui j'avais écrit ceci :
"Bonjour M Jancovici
Je m’appelle Vincent Rey, et je vais me présenter aux législatives dans la circonscription du Loir et Cher.
Je suis assidument chacune de vos interventions, et je crois que je les ai parfaitement comprises, et que je suis d’accord avec votre pronostic : nous allons devoir changer radicalement, et ce n’est pas tellement une question d’être de droite ou de gauche, modéré ou extrémiste… c’est une nécessité qui doit entrer dans la tête de tout le monde.
J’y ajoute quelque chose, qui est que rien ne pourra changer, tant que nous sommes résignés à l’inversion de souveraineté conséquente à la disparition du progressive du travail humain depuis les années 80, et c’est sur ce point particulier que j’ai souhaité appuyer ma profession de foi.
En me soutenant, vous ne vous engagez auprès d’aucun parti, car je finance entièrement ma campagne, et même si je perds, je serai content d’avoir pu proposer aux électeurs du coin une autre analyse, en parti basée sur ce que vous dites, et donc cela fera peut-être avancer les choses dans l’esprit de certains de nos concitoyens
En vous remerciant pour votre temps. Appelez moi si vous le souhaitez, je suis à votre disposition."
et qui m'a répondu ceci :
"Bonjour
Je suis évidemment très sensible au fait que vous souhaitiez vous engager pour servir nos concitoyens (et idéalement du bon côté de la force), mais j'ai personnellement pour règle de ne pas apparaître dans les campagnes électorales. C'est une des conditions pour pouvoir parler à "tout le monde" une fois les représentants de la nation élus. J'espère que vous comprendrez (et accepterez) cette réponse, même si ce n'est pas celle espérée !
Bien cordialement/Best regards
Courrier à Mathieu Vidard, "La Terre au Carré" doit accueillir P Jorion. V Rey, le 5 avril 2022.
Bonjour M. Vidard
Je vous écoute depuis des années, et j'aime beaucoup votre émission qui m'apprend beaucoup de choses. Mais depuis qu'elle se nomme la "Terre au carré", j'ai l'impression que vous faites fausse-route, en considérant souvent que ces questions d'environnement forment un ensemble à part.
Dans l'émission d'aujourd'hui, vous avez évoqué le dernier rapport du Giec qui nous dit que nous ne progressons pas, ou si peu que rien. J'attire votre attention sur le fait que le commandant Cousteau nous avertissait déjà en 1980 (!) que nous foncions dans un mur avec l'environnement. Des centaines de millions de gens avaient déjà reçu ce message.
Partant du constat que le signal d'alarme a été tiré pendant 40 ans, et que presque rien n'évolue favorablement (le commandant Cousteau ne serait-il pas désespéré de voir où en sont les océans ? ) on peut faire plusieurs hypothèses :
- Nous ne l'avons encore pas tiré assez fort pendant les 39 années passées, il faut continuer en tirant plus fort encore.
- Les hommes sont mauvais et ils ne comprennent rien, il faut changer les hommes. (une voie dangereuse...)
- Ou dernière hypothèse, les hommes font fausse route : ils n'ont pas en main tous les éléments leur permettant d'appréhender la complexité du problème, pour pouvoir agir efficacement.
Quelqu'un peut vous aider à y voir plus clair : l'anthropologue Paul Jorion. C'est une personne rare jouissant d'une immense culture, ce qui lui permet d'établir des ponts entre des disciplines très différentes dont il est devenu un expert reconnu : anthropologie, psychologie, économie, finance, intelligence artificielle, philosophie, mathématiques ... histoire aussi...Il a écrit plus de 20 livres qui témoignent qu'il se passionne pour l'analyse de ces questions, sans jamais verser dans un quelconque dogmatisme.
Pour finir d'appuyer ma proposition de l'accueillir dans votre émission, je vous dirais que tout le monde aime la nature. Vous conviendrez avec moi qu'il est trop simple par exemple, de dire que le braconnier qui tue un rhinocéros, n'aime pas les rhinocéros. Il faut donc quitter ce schéma de pensée, et analyser les multiples dimensions qui font que l'on tue les rhinocéros, et vous savez sans doute que les actions les plus efficaces pour protéger ces animaux ne consistent plus à punir les braconniers, mais plutôt à aider ces derniers à organiser autrement leur économie familiale, ou celle de leur village. Ce n'est donc pas en incitant à aimer la nature que nous réussirons à changer la trajectoire de la météorite, mais en analysant scientifiquement les raisons multiples (collectives et individuelles) qui font que nous sommes sur cette trajectoire. Et il y a une urgence absolue à le faire : les humains doivent comprendre très vite ce qui ne va pas chez eux, et ce qui les empêche de progresser, s'ils ne veulent pas disparaître.
Alors svp, contactez Paul Jorion, c'est certainement la meilleure chose que vous pouvez faire pour l'Environnement ! J'espère de tout cœur vous avoir convaincu.
En attendant, toute mon amitié à toute l'équipe, et soyez assuré que je continue d'écouter l'émission pendant ma sieste quoi qu'il arrive !
Serviteur du peuple : un plaidoyer politique jubilatoire dénonçant la corruption minant les démocraties libérales.
Les français, mais aussi les américains, les allemands, les anglais, les italiens, brefs tous les peuples européens et même les américains, feraient bien de regarder intégralement les 23 épisodes de la série "SERVITEUR DU PEUPLE", co-écrite par Wolodimir Zelensky. On a beaucoup à retirer de cette série, qui démonte les mécanismes de la corruption, au plus haut niveau de l'Etat, mais aussi à tous les échelons inférieurs.
Que nous montre "SERVITEUR DU PEUPLE" ? Ce qui se passerait en démocratie si un homme honnête, bardé de bonnes intentions arrivait par accident au pouvoir. Une chose tout à fait impossible en démocratie capitaliste, où la quasi-totalité des candidats aux élections doivent d'abord être co-optés par le milieu des affaires, que ce soit pour élire un député, ou pour l'élection d'un président.
Comment le fait-il ? Il imagine que les élèves d'un prof d'histoire révolté ont mené une action de "crowd funding" suite à la vidéo abondamment partagée sur youtube d'une de ses colères, et qu'ils lui ont ensuite remis une valise contenant 2 millions de $ dans les mains pour l'obliger à se présenter ! S'en suit toute une série d'aventures, totalement rocambolesques et très drôles. La série est une sorte de fantasme, celui de l'honnêteté au service du peuple, arrivant au pouvoir, avec toute la résistance que ça suppose ! Il n'est jamais question de camp politique dans la série : le président n'est ni communiste, ni socialiste, ni de droite ! non, ce qui le caractérise, c'est sa conviction de la nocivité absolue de la corruption en démocratie.
J'ai déjà dit ici tout le bien que je pensais de "Don't look Up", de Adam Mc-Kay. "SERVITEUR DU PEUPLE" est du même tonneau ! C'est une entreprise très courageuse que ce divertissement, qui fait certes beaucoup rire, bien qu'un peu jaune. Zelensky n'est pas cet humoriste un peu médiocre qu'on nous a décrit dans les médias. Il est au contraire, avec ses co-scénaristes, un véritable LANCEUR D'ALERTE. Dans chaque épisode de la série, Zelensky interroge nos sociétés : la démocratie libérale est-elle compatible avec l'intégrité ? Qui commande en démocratie ? Le marché libre a-t-il une chance de sauver le peuple ? Pourquoi rien ne semble jamais possible ?
Autant de questions dont il a saisi l'urgence, et auxquelles il tente de répondre. Quel tragique destin que le sien ! On en vient à se dire que bien avant l'invasion de l'Ukraine par Poutine, on avait déjà là en germe un véritable homme d'Etat. Valdimir Poutine n'aurait-il pas eu peur que Wolodimir Zelensky lui fasse de l'ombre, à lui, ou à la grande Russie qu'il veut incarner !
Pourvu qu'il se sorte vivant de la guerre ! Il faut espérer de tout coeur que la France fait tout pour le protéger, car Zelensky est un homme extra-ordinaire ! Ah si nous l'avions comme Président d'une grande nation du Monde ! Ce serait tout de même autre chose que Janie Orlean, la présidente des USA dans "Don't Look Up" !! et nous aurions alors peut-être une chance de nous en sortir ! La générosité et l'honnêteté doivent arriver au pouvoir !
Je suis d’accord avec vous sur ce point, qu’on peut pas reprocher à Emmanuel Macron son arrogance parce qu’il connaît bien ses dossiers.
Si on devait lui faire un reproche, ce serait plutôt de ne pas sortir des rails de l’économie orthodoxe, alors que tout semble inviter à le faire. Cette croyance qu’il a dans « l’économie sociale et écologique de marché » (je crois que ce sont ses propres termes, ce matin sur France Inter) devrait portant être un peu entamée par les 40 années que nous venons de passer.
Car la lente et régulière évolution à laquelle on a assisté n’a rien pour rendre optimiste : échec écologique, échec social , mécontentement général allant jusqu’à faire douter de la démocratie, endettement croissant passant de quelques% à 115% du PIB, terrorisme de masse, mitraillages de rue, féminicides… d’où proviennent tous ces problèmes ? des réseaux sociaux ? de la covid ? des gilets jaunes ? d’un manque de travail ? de la crise financière ?, d’un manque de productivité ?, d’une paresse soudaine ?
N’y aurait-il pas plutôt un vers dans le fruit ? S’il vous plaît, acceptez de prendre le temps d’une petite expérience de pensée :
Prenons un homme ou une femme de la classe moyenne des années 1970. Imaginons qu’on puisse lui offrir (à lui tout seul, et à l’insu de ses congénères de 1970) les conditions matérielles de 2022 : plus de routes, plus de gymnases, de meilleurs médicaments, une profusion de produits bon marché, l’Internet, une auto de 2022, un smartphone, des vols en avion pas chers, etc. Sans nul doute il serait ravi de disposer de toutes ces choses avec son salaire de 1970.
Imaginons maintenant qu’on lui dise que pour pouvoir conserver la jouissance tous ces biens et services en 1970, il doive importer aussi en 1970 (pour lui tout seul, et toujours à l’insu de ses congénères) : l’insécurité salariale de 2022, le terrorisme de 2022, les trafics et la délinquance de 2022, les quartiers abandonnés, la tension au travail, les impôts taxes et charges de 2022, le problème climatique de 2022, la publicité de 2022, la pénurie de pétrole de 2022...bref tous ce qui angoisse ou qui nous gâche la vie aujourd’hui.
Que ferait cet homme, après avoir bien pesé le pour et le contre ? Verrait-il le progrès du même œil que M Macron ? Ces quelques bienfaits matériels pèseraient-ils bien lourd, face à un tel univers d’insécurité, voire de « no future » ?
Notre président confond un peu trop [progrès technique] et [progrès social et écologique]. Il pense que c’est une seule entité, avec l’idée que, puisque les deux sont allés « bon an mal an » de pair par le passé, il en sera toujours ainsi. Et c’est sans doute cette croyance ferme et il faut le dire, un peu absurde, qui fait qu’on le taxe volontiers d’arrogance : combien de gens a-t-on entendu pendant cette campagne dire des choses comme « si il savait comment on vit, etc ».
Mais quand dans 20 ou 30 ans il réalisera que, par exemple, la Blockchain et les vidéos de publicité sur notre territoire consomment l’intégralité de l’électricité produite par un ou deux EPR, que les futures voitures à Hydrogène Renault (que produiront en France seulement une centaine d’ingénieurs roboticiens) « bouchonnent » fréquemment dans le ciel en dépensant chacune l’énergie de 400 chevaux, que des milliers de chômeurs, migrants, ou délinquants de plus en plus égarés dans le crime ou des idées mortifères continueront de déstabiliser l’ordre social, que la raréfaction du travail humain aura mis au chômage des avocats, des comptables, des programmeurs, et achevé de faire exploser la dette, que la pénurie inévitable des ressources aura produit de surcroît une inflation incontrôlable, tandis que le problème du dérèglement climatique restera entier, alors cette certitude s’écroulera dans son esprit, et il regrettera amèrement de n’avoir pas été cet homme d’Etat qui avait compris cela avant les autres, et de ne pas s’être opposé à toutes les forces qui s’agitent autour de lui pour lui démontrer le contraire. Mais alors il sera trop tard.
C’est, je le reconnais volontiers, une vision assez pessimiste du futur, mais qui semble assez bien étayée par les 40 années passées : le progrès technique et le sentiment de sécurité collective n’ont cessé de s’éloigner, et on peut dire depuis les gilets jaunes qu’il sont a présent complètement dissociés. A l’étranger le même genre de dissociation a eu lieu : on peut citer le Brexit, l’élection de Trump, de Bolsonaro, les délires de Poutine, les assassinats de députés et de préfets en Allemagne et au Royaume Uni…qu’avons-nous en commun dans tous les pays où ce sentiment progresse, hormis les règles que nous nous sommes données pour mesurer le profit ?
Peut être devrions nous revenir à cette idée que le profit doit être détaché de toute considération d’intérêt. Le « quoi qu’il en coûte » pourrait alors trouver un nouveau sens, on pourrait par exemple « quoi qu’il en coûte » consacrer le temps et tout ce qu’il faut pour mettre en production le premier réacteur à sels fondus au Thorium, comme jadis le Gl de Gaulle avait eu la bonne idée de pousser le projet du Concorde, ou concevoir « quoi qu’il en coûte » le premier système d’exploitation européen à hardware fixe progressant uniquement par le software…
Une idée de progrès désintéressée que le savant Denis Papin (qu’on ne peut pas taxer de communisme avant l’heure) avait soutenue en 1695 dans le préambule de son traité « Recueil de diverses pièces (..) » , alors qu’il s’efforçait d’inventer des machines améliorant l’évaporation dans les salines. Il déplorait alors « qu’il y aura bien des gens qui trouveront que SAS tirant tous les ans des revenus si considérables de la vente de ses bois, elle fait une grande faute de perfectionner des inventions qui en épargnant le bois, en diminueront le prix (…) ».
Si nous ne changeons pas notre idée de progrès, il y a toutes les chances que les tendances que nous avons observées depuis 1980 s’accentuent. Comment tout cela pourrait s’organiser, je n’en ai aucune idée, mais c’est là qu’on aurait besoin d’hommes et de femmes politiques qui ont de l’imagination, le courage d’expliquer que nous faisons fausse route. Sans ces hommes et sans ces femmes, rien ne sera possible, et nous suivrons ces rails jusqu’à la falaise.
Ce blog a tout bon et depuis longtemps. Mais comme Paul Jorion le dit très bien, nous sommes sur des rails...
Quant à l'écologie au gouvernement, songez juste à ceci : que si nous ne sommes pas capables de dire à Coca Cola "si vous voulez continuer à vendre du Coca Cola en France, organisez-vous pour que ce soit vendu en vrac dans tous les pays", alors évidemment, rien ne pourra jamais changer, car ce serait bien peu de chose pour Coca Cola de se réorganiser pour vendre ses boissons comme ça dans les magasins. Au lieu de ça, l'écologie et les écologistes persistent à tirer sur le signal d'alarmes en criant "il faut arrêter immédiatement de jeter du plastique dans la mer !", et comme ça ne marche pas , ils pensent que c'est parce qu'ils n'ont pas crié assez fort...mais ils n'envisagent jamais de contraindre Coca Cola à vendre le coca en vrac ! Inciter oui, contraindre non ! alors ils tirent le signal d'alarme, mais il faut qu'ils réalisent que le Commandant Coustaud tirait déjà le signal d'alarme il y a 40 ans, et que grâce à ses documentaires il a pu toucher des millions de gens dans le monde entier...et pourtant ça n'a pas suffi à protéger les océans, et la situation est encore bien pire aujourd'hui qu'en 1980, c'est donc qu'il doit y avoir un autre problème non ?
Je me souviens de l'époque où je défendais le barrage mobile de Blois, et il y avait cette femme de l'Observatoire Loire qui me criait "Et les anguilles, et les saumons, et les aloses ! " (sous entendu, "vous vous en fichez !?") : le barrage mobile a été détruit, mais les anguilles et les saumons sont toujours en diminution presque 20 ans plus tard, et cette femme que je croise de temps à autre ne veut plus croiser mon regard, je crois qu'elle me voue une haine éternelle. C'était fort prévisible, le barrage mobile tenait compte des périodes de migrations.. on attendait qu'ils passent pour relever les vannes à la mi-juin ! (Aujourd'hui, la chute de 1,6m si on l'avait conservée pourrait sans doute fournir toute l'électricité à la ville de Blois).
Il en est du barrage comme de l'économie de marché telle qu'on ne veut pas y renoncer : si on continue à croire impossible des choses aussi simple que de vendre le coca cola dans des bombonnes en vrac, alors rien ne sera JAMAIS possible, et il ne reste alors qu'à attendre la fin. Et si les grands pays ne le font pas, ce n'est pas la consommation du Mali qui peut peser dans la balance pour infléchir la politique des firmes ! Seuls les grands pays riches peuvent le faire.
Ces "rails" dont parle P Jorion, ce sont des règles que nous refusons d'enfreindre. Parce que nous sommes endoctrinés. Dire cela à Coca Cola devrait être une formalité. Pourquoi alors le voyons-nous comme quelque chose d'impossible ?
Chômage : en 2021 la situation s'est agravée, en dépit des déclarations du gouvernement.
S'il y a une chose certaine, c'est que le taux de chômage n'est pas un indice qu'il faut regarder au premier degré. J'avais eu l'occasion de le montrer en 2018, je le montre à nouveau en 2021. Quant au taux d'emploi de 67% trouvé par l'INSEE, alors là c'est un mystère...
Ce n'est d'ailleurs pas une chose si facile à faire, que d'obtenir une image fidèle de l'inactivité, ce que devrait pourtant nous proposer l'INSEE. Pour faire ce graphique, j'ai eu besoin de calculer une part de la population qui n'apparaît pas dans cette statistique, et qu'il est donc nécessaire de déduire de la totalité de la population.
En effet, l'INSEE nous fournit le nombre de chômeurs de catégorie A, le nombre de fonctionnaires, le nombre d'employés en entreprise, et elle fait sa statistique à partir de ces seuls éléments, en calculant la part de chômage catégorie A dans ces 3 éléments. Le taux de chômage INSEE est donc pour 2021 de 8%, parce que 2,23 millions de chômeurs font 8% de ce total.
MAIS :
Si l'on prend la population totale que représentent ces 3 éléments (27,9 M), que l'on y ajoute les moins de 15 ans et les plus de 65 ans (soit 26 M, dont on peut penser qu'ils ne travaillent pas), on obtient alors un total auquel il manque encore 13,79 millions de personnes pour totaliser les 67,81 M de la population française !
Alors certes, on peut penser que dans ces 13,7 millions, il y a pas mal d'étudiants (2,8 M), de gens en formation (0,35 M) , de rentier (0,5 M), de personnes SDF (0,3 M), de femmes et d'hommes au foyer volontaires (2,3 M), mais certainement pas 13,79 millions ! On est libre de croire que tous ces gens n'ont pas envie de travailler, mais il manque au moins 7 millions de personnes en âge de travailler à ce décompte ! A noter que cette part manquante s'est encore fortement accrue entre 2018 et 2021, puisqu'elle est passée de 11,4 millions à 13,79 millions, soit une augmentation de 20%.
Quant au taux d'emploi, l'INSEE le calcule à un record de 67% en 2021. Et alors là, on se frotte la tête, car le taux d'emploi selon la propre définition de l'INSEE, c'est la part des personnes qui travaillent dans l'ensemble de la population. Or si on enlève aux 67 millions de français les moins de 15 ans et les plus de 65 ans (26M),cela ne fait déjà plus que 61%, sans s'occuper de savoir si ces 61% travaillent ou non. Mais, nuance !, il est vrai que l'INSEE parle du "taux d'emploi des 15-64 ans", ce qui modifie un peu le calcul. Mais même alors, on ne comprend toujours pas, car les 15-64 ans totalisant 41,7 millions de français, un taux d'emploi de 67% des 15-64 ans voudrait dire que 27,9 millions de personnes sont au travail. Or seulement 25,6 millions de français sont au travail en entreprise ou dans la fonction publique selon l'INSEE. Où sont donc passés les 2,3 millions qui manquent ?
C'est certainement qu'on a compté dans le taux d'emploi les chômeurs de catégorie A (2,3M) ! Un comble ! On compte les chômeurs dans le taux d'emploi pour obtenir 67%, on ne compte pas les inactifs dans le taux de chômage pour obtenir un taux de chômage de 8% ! Bref avec de telles stats, on marche sur la tête ! Ces statistiques AU SENS DU BIT (Bureau International du Travail) ont sans doute été élaborées à un moment où chacun estimait qu'en cherchant volontairement un emploi, on avait toutes les chances d'en trouver. Ce n'est à l'évidence plus le cas en 2022 ! Ce n'est pas une raison pour torturer les stats et leur faire dire le contraire de ce qu'elles sont censées représenter !
Biden est dur en le traitant de "criminel de guerre", mais la raison est certainement que pour l'instant, Poutine ne négocie pas, et c'est le fond du problème. Il parle à E. Macron pour se justifier de ce qui est à juste titre intolérable aux yeux du monde, mais s'il voulait vraiment négocier, il parlerait directement avec Zelensky.
Si Biden parlait à Poutine, ce serait aussi aller dans son sens et le renforcer dans sa croyance (étayée ? je ne crois pas..) que le mouvement spontané de l'Ukraine vers la démocratie, et ses intentions d'adhérer à l'UE sont des manœuvres orchestrées en douce par les services secrets de pays membres de l'Otan. Sinon en quoi Biden se révèlerait-il intéressé par cette histoire, si éloignés de l'Europe que sont les USA ?
On ne peut pas retirer à Poutine qu'il avait accepté l'indépendance de l'Ukraine, moyennant tout de même l'annexion de la Crimée, mais il est probable qu'il a depuis jugé que cette indépendance faisait trop d'ombre à la Russie dont il veut rester le grand patron, et que les Ukrainiens lui ont fait payer en retour cette annexion. Et rester le grand patron d'un pays pacifique qui a le PIB de l'Italie ne lui suffit pas : il veut être le grand patron d'une puissance nucléaire, qui a le PIB de l'Italie + celui de l'Espagne...ça fait tout de suite mieux...
Réaction à l'article de P. Jorion intitulé "LE PROGRAMME DU CANDIDAT EMMANUEL MACRON (LA VERSION LONGUE)" du 19 mars 2022 (dans les réactions à l'article, il était question de savoir si Ruffin aurait pu remplacer utilement Jean Luc Mélenchon)
Quand bien même F. Ruffin se serait présenté, les français n'auraient jamais voté pour lui, parce que les français ne le prennent pas au sérieux. Défendre les femmes de ménage de l'assemblée, tout le monde est pour, mais en même temps, ça passe pour un manque de vision plus global des problèmes, les gens se disent "il est généreux, gentil, soucieux de nos problèmes, mais ces problèmes ne peuvent pas être extrapolés à ceux de la France, il n'a pas de vision".
Du coup ils cherchent des gens qui ont une vision même si elle s'oriente vers la haine ou la guerre civile : Zemmour et son grand remplacement, tout comme autrefois Hitler et "das deutsches Volk". Quand la vision rejoint le ressentiment, lequel sert alors de prisme pour toutes les analyses, alors c'est là que les gros problèmes politiques commencent : trump, poutine, zemmour, bolsonaro..etc etc, et on voit avec poutine, que les enjeux que ça fait surgir dépassent largement en vitesse celui du réchauffement climatique ! (cf les missiles hypersoniques)
Le seul qui a compris, c'est Macron. Il a compris, mais il sait qu'il est impuissant, et il fonce dans le mur comme les autres, avec tout de même une certaine bonne volonté. A moins qu'il ne fasse semblant. J'en veux pour indice son programme nucléaire ! Il n'y avait vraiment rien d'autre à proposer que cette fuite en avant dans le nucléaire pressurisé ?! Ne défend-il pas des intérêts d'Orano avec ce déploiement d'EPR ? Ce n'est pas ce que disaient les scénarii RTE !
Je me demande si je vais voter au premier tour, finalement le meilleur moyen de lui faire comprendre qu'il est sur un fil et qu'on le scrute sur chacun de ses actes, prêt à réagir au moindre faux pas, c'est peut être de ne pas voter Macron au premier tour, mais seulement au second. Il faut que les français sentent que le boulet ne passe pas loin de leur tête..
Les grandes œuvres d'art ont ceci en commun d'avoir révélé au public une vérité que souvent il ignorait, et dont il ne pourra plus se défaire ensuite. Il en fut ainsi du "Radeau de la Méduse" de Géricault, lorsque le peintre entreprit de montrer la détresse de ces malheureux, abandonnés en mer par leurs officiers. "Don't Look Up" est un chef d'œuvre, dans l'art de la satire ! Il entrera dans l'Histoire au même titre que "Le Dictateur" de Charlie Chaplin(1938), pour avoir été le premier à nommer le danger : OUI, ce capitalisme tel qu'on l'a laissé évoluer est une nouvelle forme de fascisme totalitaire et destructeur, et ce malgré ses apparences de liberté et de démocratie !
Le réalisateur du film Adam McKay entreprend quelque chose de similaire à Géricault : il nous montre le destin tragique de l'Humanité, manipulée par des gens puissants et sans scrupules, tirant les ficelles des médias et de la politique. Au travers de cette histoire de météorite "tueuse de planète", chacun comprend qu'il nous parle du changement climatique. La météorite ne lui sert qu'à accélérer le temps : des 10 ans qui nous resteraient pour sauver le climat, il ne reste plus que 6 mois pour éviter la météorite ! Pour le reste, tout est pareil dans le film à ce que nous connaissons aujourd'hui.
Le film est jubilatoire et triste à la fois. Il est jubilatoire parce qu’il effectue une sorte de "coming out" sur ce capitalo-fascisme, « coming out » que certainement, nous étions nombreux à attendre. NON, nous ne vivons plus en démocratie : les dés sont pipés. Et ce film est en même temps triste, car OUI, les forces en présence sont extrêmement déséquilibrées : les 3 protagonistes du film (2 savants et une doctorante) se débattent, mais ils ne parviendront pas à renverser l'énorme POUVOIR D'INFLUENCE des tenanciers de ce "foutoir" hyper-consumériste ! La comète va heurter la terre, et ce sera la fin.
Ce pouvoir qu'ils ne parviennent pas à renverser, est organisé en une sorte de TRIANGLE INFERNAL.
Premier côté du triangle LES MILIEUX D'AFFAIRES , qu’incarne le personnage de Peter Isherwell. Ce magnat des téléphones BASH, 3ème fortune du Monde, maîtrise l'information. Il sait maintenant tout, sur tout le monde, et même plus qu'ils n'en savent eux-mêmes. Il dit ce que doit être le progrès, qui est toujours orienté vers son propre intérêt, bien qu’il n'aime pas qu'on l'appelle un "business man", car il trouve cela bien trop vulgaire ! Il est aussi un faiseur de roi, estampillé "contributeur aigle de platine" dans la campagne présidentielle de Janie Orlean (« alors il peut aller partout » dit son chef de cabinet !). Sous des dehors d'une douceur et d'une gentillesse extrême, Isherwell est en fait un fou furieux, un ambitieux avide persuadé que sa réussite économique est la preuve de son génie, alors que sa cupidité imbécile finit par précipiter le monde dans la destruction.
Deuxième côté du triangle LE POLITIQUE : Janie Orlean est présidente des Etats Unis d'Amérique, elle est imbue d'elle même, et sait distribuer les bons points quand quelqu'un lui parle, en pointant ses doigts comme un pistolet et en clignant de l’oeil. Mais elle est creuse : jamais une réflexion ou une analyse ne la traverse. Son temps est pourtant chronométré, et elle se flatte de l'apparence de puissance que lui donne sa fonction, c’est d’ailleurs ce qu'elle aime donner à voir dans les médias. Bien qu'élue par les américains, c’est le businessman Isherwell qui la contrôle : alors qu'elle s'enthousiasme suite au lancement réussi des missiles censés dévier la comète pour l'envoyer dans l'espace, le magnat des téléphones entre soudain dans la salle de contrôle, et l'interpelle : "madame la présidente, j'aurai deux mots à vous dire, vous venez avec moi s'il vous plait ?!". Quelques minutes après leur conversation, les missiles font demi-tour... Isherwell qui a ses propres informations et deux prix Nobel avec lui veut maintenant tenter de récupérer les métaux rares de la comète avec ses propres appareils, en la faisant exploser en 30 morceaux qu'il récupèrera ensuite dans la mer ! Et la Présidente relaie les arguments d’Isherwell : « quand nous aurons récupéré ces trésors qui nous tombent du ciel, la pauvreté, les injustices sociales, la perte de la biodiversité tout cela sera des vestiges du passé » !
Troisième côté du triangle, LES MEDIAS PUBLICITAIRES : « Brie et Jack » animent un « talk show » d'information à la télévision. Ils sont à la pointe de l'audimat, grâce à leur "connivence de bonne humeur" entièrement fabriquée pour eux par la production. Le show consiste à mettre en exergue les "clashs", ou les anecdotes sexuelles de célébrités du monde politique ou du show-business. On ne sait pas grand chose de Jack, si ce n’est qu’il a « acheté un maximum d’ actions BASH qui montent en flèche » suite aux perspectives d'exploitation de la comète. Brie est issue d'une famille très riche, dont elle s'est affranchie grâce à de nombreux diplômes. C’est un personnage cynique, que sa réussite obnubile. Elle se refuse à toute pensée, et à toute mélancolie. Ses attitudes, son caractère, sont entièrement dictés par sa fonction au sein du média, qui est de vendre de la publicité. Produire de l'ignorance dans ce but ne la gêne aucunement, d'une part parce qu'elle en retire un salaire hors de proportion avec son travail réel, consistant à lire des blagues sur un prompteur en roulant des yeux et en s’esclaffant, et d'autre part parce qu'elle a renoncé à toute pensée auto-critique ! Rien n’existe plus pour elle, qu’elle-même et son job ! On notera qu'elle connait bien Isherwell, c'est sans doute lui qui l'a embauchée ou pistonnée. "Ah Brie !, vous êtes ravissante, comme toujours.." dit-il en entrant dans la salle de contrôle...
Et au milieu de ce triangle, balloté, manipulé, le peuple, sentant bien que ce qu’on lui présente comme le progrès se limite désormais aux seuls objets, et qui bascule dans toutes sortes de fantasmes !
Bien sûr, me direz-vous, ce n'est qu'un film. Mais dans la réalité, comment expliquer certains décalages entre les propos et les actes politiques, autrement que par ce triangle infernal ? Sont-ils d'ailleurs exagérés ces décalages ? En janvier 2018, Emmanuel Macron à Davos évoque une situation sociale et environnementale critique, et il emploie des mots forts pour en parler* ; déclarant par exemple "la croissance est structurellement de moins en moins juste". Quelques mois plus tard, c'est le même homme qui réprime avec une violence inouïe les manifestations des "Gilets Jaunes" ! Il s’écrie "Let's make our planet great again !" et voila qu’on apprend par la bouche d’un représentant du MEDEF INTERNATIONAL que « des troupes françaises patrouillent en arctique tous les trimestres depuis 10 ans»* et que 200 entreprises françaises aident les russes à installer des infrastructures pour y extraire des hydrocarbures !
Parviendrons-nous à comprendre à temps ce qu'est ce fascisme d'un genre nouveau ? Le réalisateur McKay nous donne peut être un moyen de le faire, en remplaçant le clivage désuet GAUCHE / DROITE par un autre plus moderne : LOOK UP / DON'T LOOK UP. Il nous donne même un logo simple et universel que nous pouvons répandre à travers le globe ! La flèche orientée vers le haut ! Souhaitons-le car sans cette compréhension, nous ne dévierons jamais la comète du changement climatique et de la destruction de l'Environnement !
Quant à tous ceux qui tiennent à ignorer que ce film est avant tout un film politique, vous ne l’avez peut-être pas encore bien compris. Alors écoutez encore une fois ce que McKay fait dire au savant Randall Mindy ! : « Mais vous devez comprendre qu’on a perdu le contrôle, c’est EUX (BASH) qui ont le pouvoir ! » (…) « Les enfants dites à vos parents que la Présidente Orlean et Isherwell sont des psychopathes et des fascistes !» (…) « Nations du monde, défiez Orlean et BASH, lancez une mission de déviation maintenant, et sauvez cette planète !» (…) Puis lorsque la fin du monde arrive… « quand on y réfléchit on avait vraiment tout n’est-ce pas ? franchement … quand on y pense...».
Merci M McKay !
* Des mots forts pour en parler, extraits d’E. Macron dans le texte, Davos, 2018 :
- "défendre la liberté, la justice, l'équité, les droits individuels"
- "il faut arrêter d'opposer l'écologie et la productivité"
- "la croissance est un moyen et pas une fin"
- "la croissance est structurellement de moins en moins juste"
- "financiarisation de cette mondialisation"
- "économie de superstars (ndlr : en parlant des GAFA), concentrée sur les gens les plus talentueux"
- "nomades bénéficiant formidablement de la mondialisation, et à côté des gens pour qui la solution c'est la sortie de la globalisation"
- "nouveaux défis que sont les grandes migrations, le terrorisme, la technologie...et malgré cela il n'y a aucune coordination internationale"
- "au contraire, recherche de l'avantage comparatif, ce qui fait que l'on est toujours tiré vers le bas"
- "Approche non coopérative entre les gouvernements, pour faire face à de grandes peurs séculaires"
- "race to the bottom"
- "ce qui fait que jamais on n'arrivera à convaincre les classes moyennes, que la mondialisation est bonne pour elle"
- "et sur le climat, on est en train de perdre la bataille..."
- "pas d'approche multilatérale sur le sujet de la technologie, qui va détruire des millions d'emplois, et changer les règles de la vie privée.."
- "Schumpeter (ndlr : l'économiste qui a théorisé la destruction créatrice d'emploi) va très rapidement ressembler à Darwin, et vivre dans un monde totalement darwinien n'est pas bon "
* « des troupes françaises patrouillent en arctique tous les trimestres depuis 10 ans » … « le développement de l’arctique est inéluctable ».
Les propos de Mikaa Mered sur France Inter le 29 déc. 2021 : https://twitter.com/i/status/1476096576644956162
(Mikaa Mered se définit sur Linkedin comme « Membre du comité de pilotage - Task Force Hydrogène, MEDEF International » )
Plus les présidentielles de 2022 approchent, plus l'espoir de voir la gauche s'imposer s'éloigne. Sans une réaction vigoureuse, et un renoncement des leaders de gauche à toute prétention, on peut penser que l'élection présidentielle est DEJA PERDUE. Le seul espoir pour la gauche serait de confier son destin à une PERSONNALITE EXTERIEURE proposant une ou deux options faisant consensus, un programme "minimal" QUE LES ABSTENTIONNISTES ET LES "ANTI-SYSTEME" POURRAIENT FACILEMENT IDENTIFIER COMME ETANT DIRECTEMENT DE LEUR INTERET. Il ne reste qu'un an pour y parvenir. Si la gauche veut mobiliser, elle doit donc d'abord se demander pourquoi elle peine à séduire ces électeurs, comprendre pourquoi elle effraie tant le centre-gauche, et enfin prendre les mesures remédiant à chacun de ces problèmes.
Comment l'expliquer, cette "non-séduction" des "abstentionnistes" et des "anti-système". Ces électeurs rejettent l'analyse "hors sol" des partis traditionnels, ou bien dénoncent "le système", une entité floue mêlant l'Etat et l'économie, qu'ils jugent comptable de leurs difficultés à trouver un travail et à assurer leurs besoins vitaux (se nourrir, se loger, se chauffer). Et qu'entendent-ils proposer à gauche ? Principalement des propos "syndicaux" ou corporatistes, suggérant de renforcer les effectifs et les salaires des bastions de gauche que sont l'hôpital et l'Education Nationale. Pourquoi - se demandent-ils - la gauche tient-elle tant à soutenir en premier des gens qui sont déjà des privilégiés, puisqu'ils ont un salaire, des vacances, et la garantie de l'emploi !? Cela ne peut pas les séduire.
Que propose encore la gauche ? de subventionner massivement la transition écologique, d'interdire la voiture en centre-ville, de remettre l'âge de la retraite à 60 ans, ou le temps de travail à 32h... peu de chance là encore, de séduire ces "abtentionnistes" ou ces "anti-système" avec de telles propositions : le chauffeur de VTC, le vigneron, le petit artisan, le salarié au smic, le chômeur de banlieue (depuis longtemps étranger à tout ça), la femme de ménage, ou le gilet jaune ne se sentent pas directement concernés par ces mesures ! De telles propositions leur font juste redouter de voir augmenter leurs taxes et impôts, ou de rendre moins rentable leur travail, mais certainement pas de les inciter à voter à gauche !
Or ces gens modestes que les partis de gauche négligent aujourd'hui, en préfèrant s'adresser à la "bourgeoisie de gauche", que constituent les fonctionnaires, les retraités, ou les "bobos" parisiens, représentent aujourd'hui 14 millions de français, soit PLUS D'UN ELECTEUR SUR QUATRE comme le montre le graphique (1) ! Quel gâchis électoral ! Enfin pour compléter ce tableau de l'échec électoral programmé de la gauche en 2022, les électeurs occasionnels de gauche ou du centre-gauche s'effraient beaucoup de la volonté d'en découdre avec les riches exprimée par certains, volonté qu'ils mettent volontiers en parallèle avec un retour au communisme autoritaire. Tout cela n'est pas idéal lorsqu'on veut rassembler.
(1) Répartition des 66,89 millions de français en 2018
Or sur quoi reposent ces "revendications syndicales" auxquelles la gauche semble attachée, comme la moule à son rocher, et qui la pénalisent tant électoralement ?
D'abord sur l'idée fausse que chacun dispose d'un travail salarié, et qu'il a donc les soucis d'un travailleur salarié, ce qui à l'évidence n'est plus du tout le cas aujourd'hui. Que peut bien vouloir dire 32 heures hebdomadaires et la retraite à 60 ans pour un livreur de repas indépendant, ou pour un vigneron, ou pour un chauffeur VTC ? La gauche, si elle veut un jour retrouver le pouvoir, ne peut plus ignorer les mutations du travail salarié. Souvent délocalisé ou automatisé, il ne constitue plus en 2021 un socle électoral assez large. Dans l'électorat, beaucoup de travailleurs salariés ont été remplacés par des chômeurs, des précaires, des travailleurs indépendants, quand ce ne sont pas des travailleurs au noir, ou des contrebandiers. On se ferme donc à des millions d'électeurs si on met au centre des programmes des mesures visant uniquement les salariés. Il faut au contraire tenter d'élargir la base électorale de la gauche, capter l'attention de tous ces "abstentionnistes" et "anti-systèmes", en s'interrogeant rapidement sur les raisons qui leur font penser qu'ils n'ont rien à gagner en votant à gauche.
Elles reposent aussi, ces revendications désuettes, sur une représentation trompeuse de la richesse produite dans le pays. Et pour cause, le PIB donne un signe identique aux RECETTES et aux DEPENSES ! le salaire du professeur y figure en positif, au même titre que le bénéfice du boulanger ! Même si ces détails paraissent très théoriques pour la plupart des électeurs, on peut penser qu'il y a là une erreur économique fondamentale, qui conduit à proposer des politiques "hors-sol", aussi bien à gauche qu'à droite. A gauche, par une augmentation infinie des dépenses publiques (puisque cela augmente le PIB de créer de l'emploi public même s'il est artificiel, pourquoi s'en priver ?). A droite par une augmentation démesurée des subventions à la production marchande (puisque les bénéfices des entreprises augmentent le PIB, pourquoi s'en priver ?). On notera deux choses à ce propos : aucune de ces politiques n'est venue améliorer significativement les conditions de vie des plus démunis (et on comprend pourquoi, dans les 2 cas c'est la majorité des contribuables qui paient les subventions). Secundo en 2017, les électeurs mécontents ont déjà tenté de rompre avec cet immobilisme, en votant pour Emmanuel Macron. Ils savent maintenant qu'ils l'ont maintenu, et Dieu seul sait vers quelle nouvelle diversion va se tourner à présent l'opinion !
En remettant au centre du débat public que c'est bien le PIB MARCHAND (Airbus, Total, etc) qui permet de financer le PIB NON MARCHAND (l'école, l'hôpital, etc), on reviendrait à ce principe de réalité très simple et très lisible pour l'électorat, affirmant que les services publics sont DEPUIS L'ORIGINE UNE PARTIE INTEGRANTE DE NOTRE CIVILISATION, et non pas UNE FACILITE QUE PERMETTRAIT LE MARCHE QUAND LES AFFAIRES VONT BIEN, ET DONT ON DEVRAIT SE PASSER QUAND ELLES VONT MAL. Autrement dit, la gauche affirmerait que notre degré de civilisation n'est pas négociable, et qu'il ne peut être le jouet de la concurrence, des épidémies, ou des fluctuations du marché. On notera que cet argument est bien plus valable électoralement que celui de s'en prendre aux riches pour financer les services publics, car il est recevable par le centre-gauche, indispensable au succès de l'élection présidentielle.
Il ne suffirait pourtant pas d'abandonner ces "revendications syndicales de gauche", ou de reconsidérer les modalités du PIB, pour séduire les abtentionnistes. Que pourrait proposer la gauche à la place ? Quelle mesure UNIQUE ET TRES LISIBLE attirerait l'attention des classes populaires, tout en mobilisant les tendances écologistes et sécuritaires qui structurent l'espace politique de 2021 ? : L'EXTENSION DU DOMAINE DE LA GRATUITE. La gratuité sur la NOURRITURE en premier lieu, permettrait de faire baisser la tension DANS TOUS LES FOYERS TOUCHES PAR LA PRECARITE, et on sait qu'ils vont encore augmenter en nombre après la crise économique qui succèdera au Covid-19. Electoralement parlant, la gratuité alimentaire "ratisse" très large, et on peut argumenter qu'en soulageant un besoin vital, cette mesure ferait baisser la tension, et lutterait aussi bien contre la délinquance, la prostitution, les violences conjugales ou le trafic de drogue, en soulageant immédiatement et significativement la vie d'au moins 12 millions personnes, qu'ils soient salariés, travailleurs indépendants, chômeurs, ou retraités pauvres !
Outre l'aspect électoral, la gratuité alimentaire aurait aussi un intérêt écologique incontestable : en soustrayant notre agriculture à la concurrence, les agriculteurs seraient bien moins contraints d'utiliser des pesticides, et l'Etat y gagnerait aussi un droit de regard sur les conditions de production, tout comme sur la rémunération des agriculteurs, dont on connaît le nombre de suicides. Un deuxième avantage non négligeable que pourrait apporter la gratuité alimentaire, serait de soustraire cet acte de générosité vital (donner de quoi se nourrir) aux organisations islamistes ou mafieuses qui s'en chargent quelquefois dans des banlieues très pauvres. Osons cette proposition de justice sociale, puisqu'elle coûterait moins de 20 milliards, que l'on pourrait soustraire sans douleur aux 140 milliards annuel de l'aide aux entreprises (2).
Est ce que la GRATUITE ALIMENTAIRE ne serait pas cette mesure de gauche que tout le monde cherche, capable de rassembler les principaux partis de gauche et le centre-gauche ? Qui voudrait s'y opposer ? les écologistes, la France Insoumise, le PS ? les macronistes de gauche ?
Une fois cette idée acceptée que C'EST LA SEULE IDEE QUI SOIT ASSEZ LISIBLE POUR LA MAJORITE DE L'ELECTORAT, une autre question sera de déterminer QUI POURRAIT LA DEFENDRE ? Aucun des leaders actuels de gauche ne peut y prétendre : ni J.L. Mélenchon (LFI), ni Y. Jadot (EELV), ni O. Faure (PS), ni F. Roussel (PC), ni F. Rufin (LFI), quels que soient leur courage, leur générosité, ou leur intelligence, car ils seraient immédiatement accusés par les autres de vouloir tirer à eux la couverture. Il est donc INDISPENSABLE, SI LA GAUCHE VEUT SE DONNER UNE CHANCE, D'ALLER CHERCHER ENSEMBLE UNE PERSONNALITE DE GAUCHE EN RETRAIT DES PARTIS, qui accepterait de défendre avec talent cette mesure d'union. C'est la SEULE STRATEGIE CAPABLE DE DONNER UNE PETITE CHANCE A LA GAUCHE, puisqu'elle ne réunit aujourd'hui que 35% d'intention de vote. A nous et aux partis de gauche, de décider quelle doit être cette personnalité de caractère, à qui reviendrait l'honneur de défendre cette proposition unique à large spectre électoral, qui pourrait toucher les plus exposés de nos citoyens sans effrayer le centre-gauche de de l'arrivée de "kmers verts", ou d'un nouveau comunisme autoritaire. Une personnalité qui soit aussi assez habile pour démonter les arguments nauséabonds de Marine Lepen et des barons de la droite ratissant sur ses plates-bandes !
Pour se chauffer et se préserver des intempéries sans émettre de CO2, il n'y a malheureusement que le nucléaire. Comment pourrions-nous nous passer de 50% de notre énergie (l'électricité) ?
C'est aux 50% d'énergie restants qu'il faut tailler des croupières, en fixant des limites comme on est en train de le faire en empêchant l'artificialisation des sols. Et pour la production de l'électricité, il faudrait opter pour des solutions qui conservent la chaleur, au lieu d'en disperser 70% dans l'atmosphère comme le font toutes nos centrales.
Est-ce le projet d'E. Macron ? Peut-être, si on écoute son discours du Creusot où il a mentionné les réacteur SMR (Small Modular Reactor), parmi lesquels il y a le réacteur MSR (moltd salt reactor) , une technologie connue, qui pourrait limiter la production de déchets (-80%), qui permettrait de brûler nos déchets actuels dont on ne sait que faire, et qui n'en produirait aucun de plus de 300 ans. Des petits réacteurs comme ça enterrés au milieu des villes, et tout le monde aurait du chauffage gratuit ou presque.
La fusion nucléaire a paraît-il fait de grand progrès ces jours-ci, elle pourrait peut-être nous permettre de stoker du carbone en masse dans le sol, et de réguler l'effet de Serre. Mais rien de tout cela n'a de sens dans une société prônant la consommation. C'est une rupture culturelle que nous devons faire en commençant par interdire la publicité. Une énergie illimitée et sans déchets nous mènerait tout droit vers d'autres type de catastrophes... un extractivisme encore pire ou autre.
Le nucléaire sera certainement un des sujets de la présidentielle, mais nous devrions parler du consumérisme, de ce qui constitue la croissance du PIB et de savoir si c'est utile ou non. C'est là qu'il y a des gisements immenses de progrès à faire.
Quelle est votre analyse des raisons qui ont poussé à cette polarisation ? Ce ne peut pas être seulement la crise écologique, ou le dépassement de la capacité de charge, puisque manifestement, tout le monde ou à peu près s'en fout (plastiques publicité et grosses bagnoles partout, et de + en + de carbone dans l'atmosphère)
Si un imbécile comme moi peut se permettre de présenter une hypothèse..
A partir de 1970 s'accentuent des rendements décroissants de l'utilité des nouveaux biens et services + accélération de la technologie par l'informatique, robotique, IA..
=> les banques ne prêtent plus pour la production de ces biens et services aux consommateurs, leur préférant des projets plus rentables d'entreprises, de délocaliser ou de robotiser des emplois
=> accentuation des inégalités, diminution des revenus réels dans beaucoup de pays développés
=> difficultés croissantes pour se projeter dans l'avenir, l'emploi restant le seul moyen de gagner sa vie (favorisant le basculement progressif d'une part de l'économie dans l'illégalité)
=> Le montant du PIB restant légèrement croissant, et la science économique persistant à prétendre qu'on est sur la bonne voie, il se crée un mouvement de protestation diffus, faute de disposer des clés de compréhension pour expliquer que [courage + sacrifices + diminution de ses revenus + liberté d'entreprendre] mène néanmoins peu à peu une part croissante de la population au sous-développement.
=> recherche de boucs émissaires tous azimuts ("Generalized Rage" de Noam Chomsky)
M Jorion svp, donnez- nous dans une vidéo votre explication de cette polarisation. Vous rendrez un grand service à tous ces gens qui vont voter pour Zemmour
Alvin Weinberg avait trouvé un début de solution avec le réacteur MSRE expérimenté à Oakridge dans les années 60. Si j'ai bien compris, c'était un petit réacteur à combustible liquide (sels fondus), sans enceinte de confinement puisqu'il fonctionnait à la pression atmosphérique, ayant le potentiel d'auto-produire ses matériaux radioactifs dans la cuve à partir de thorium, ne produisant aucun déchet de plus de 300 ans (ayant même la faculté d'en détruire !), faisant stopper la fission par la dillatation du liquide (procesus physique), et se vidangeant automatiquement par l'augmentation de la chaleur en faisant fondre un bouchon !
ça valait tout de même le coup qu'on s'y intéresse non ? en dehors de toute autre considération sur notre endoctrinement à consommer un tas de choses d'utilité douteuse, il nous faudra tout de même nous chauffer ... (70% de notre électricité est aujourd'hui d'origine nucléaire, et son usage est presque exclusivement domestique...par quoi la remplacer ?)
Réaction à la vidéo de Paul Jorion "Ou va la France, ou va le monde ?" du 30 avril 2021
V. Rey le 30 04 2021
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que dit Paul Jorion dans cette vidéo. Il faut dire que cela prête à confusion, toutes ces histoires de racialisme, d'islamo-gauchisme, de racisme anti-blanc, d'indigénisme, d'idéologie victimaire...que sais-je encore. (quelle profusion de vocabulaire ! difficile d'y voir clair !).
Ma principale critique sur cette vidéo est celle-ci : on ne peut pas dire que parce que 74% des gens pensent qu' "il existe une forme d'antiracisme qui provoque une haine entre les communautés", il y aurait nécessairement un problème religieux lié à cet d'anti-racisme. Les gens les plus impliqués dans l'anti-racisme comme Assa Traore ou la journaliste Rokhaya Diallo, ne parlent jamais de religion. Du moins ils ne mélangent jamais les 2 thèmes.
Il me semble plus juste de dire que ces 74% voient dans l'anti-racisme la "plainte victimaire" de populations s'estimant victimes du colonialisme, plainte auxquels ces 74% n'entendent lâcher aucun regret. Ce en quoi ils se trompent aussi, car hormis Rokhaya Diallo qui a ressorti cette image "y'a bon banania", le colonialisme pas plus que l'islam n'est évoqué dans ces manifs contre le racisme ! Et pour cause ! ces victimes de racisme sont françaises, nées en France, et c'est en tant que français qu'ils protestent !
Qu'on se le dise, ces 74% ne seront pas des coloniaux repentis ! ils sont persuadés (en bons catholiques Zombies) que les missions évangélisatrices de la France ont apporté la civilisation à ces pays, et ce ne sont pas les manifestations de Assa Traore qui leur feront verser une larme... ce d'autant plus que du point de vue de ces 74%, ces ingrats descendants qui sont nés depuis dans notre pays profitent avidement de notre très grande générosité à leur égard, des allocations familiales par exemple. Nous leur offrons cela, pensent-ils , même après avoir été virés d'Algérie, c'est dire notre très grande générosité ! Quelle autre raison auraient-ils d'évoquer, ces 74%, une prétendue "mouvance décoloniale" !
Bref, comme je n'y voyais moi-même pas très clair dans toute cette effervescence de vocabulaire, j'y ai un peu réfléchi, et il me semble que j'ai pas mal analysé les choses dans ce billet.
Retour sur l'accident mortel de Blois, qui a donné lieu à des émeutes en mars dernier. V Rey, le 18 04 2021
Je viens de lire le communiqué du procureur de la République, suite à l’accident survenu dans les quartiers nord de Blois, dans la soirée du mardi 16 mars :
Le procureur :"A 18h24, une Volkswagen Golf, occupée par trois personnes, toutes les trois masquées et dont au moins deux sont porteuses de capuches sur la tête - un conducteur, un passager avant et un passager arrière - circule rue Buffon à vive allure, franchit dans les mêmes conditions le feu rouge au fixe et tourne à droite dans l’avenue de France, direction avenue de Vendôme"
Première chose curieuse : cette histoire de capuches mentionnées par le procureur, qui ne doit s'en tenir qu'aux faits dans un esprit de neutralité. C'est donc pour le moins curieux de mentionner ce détail, quand on connait la mauvaise réputation de la capuche dans la police. Mais bon.
Le procureur poursuit :"un véhicule de patrouille banalisé de la DDSP actionne alors ses moyens lumineux et sonores afin d’inviter le conducteur de la Golf à s’arrêter" (...) La Golf progresse à vive allure, en franchissant des feux rouges, en se déportant sur la voie de gauche. Les policiers suivent en veillant, notamment aux intersections, à ralentir tout en maintenant un contact visuel. Les barrages statiques mis en place par des voitures de police restent sans effet puisque le conducteur de la Golf les déjoue en prenant des risques pour les contourner"
Deuxième chose curieuse : le procureur nous dit que le véhicule de la DDSP était banalisé, et on sait qu'il était relié par radio à d'autres véhicules de police à proximité (ceux qui ont ensuite tenté de faire un barrage statique). Alors pourquoi les policiers de la DDSP ont-ils manifesté le besoin d'actionner sirène et gyrophare s'il suivaient la Golf visuellement, tout en ralentissant aux feux ? C'était idiot car ça ne pouvait qu'affoler les fuyards et accélérer la poursuite, tout en diminuant le temps de réaction des autres véhicules pour faire barrage...mais est ce que ça s'est vraiment passé ainsi ?
Le procureur (suite) : "A 18h43, il est annoncé l’accident, l’ensemble des échanges radio entre les voitures de police banalisée ou sérigraphiées engagées et le commissariat central ayant été saisis, retranscrits et intégrés dans l’enquête".
Troisième chose curieuse : la chronologie des évènements. On connait l'Avenue de France, une voiture qui la parcourt "à vive allure", en "franchissant les feux rouges" ne met pas 10 mn pour parcourir la distance entre la rue Buffon et l'avenue de Vendôme (1). Or la poursuite commence à 18h24 et elle se termine à 18h42, soit 18 mn plus tard !
Comment peut s'expliquer cette lenteur ? Tout s'est vraiment passé uniquement avenue de France ?
CONCLUSION :
Si l'on s'en tient à ce qui est certain dans cette affaire, c'est que la collision mortelle avenue de Vendôme a eu lieu APRES UNE POURSUITE DE 18MN, ET MOINS D'UNE SEULE MINUTE APRES LA CESSATION DE LA POURSUITE (ce qui peut aussi bien vouloir dire 5 secondes que 55 secondes)
Il y a donc des points à éclaircir dans cette histoire. Si vous avez d'autres informations, contactez-moi
(1) J'ai depuis eu l'occasion de vérifier : cela ne prend que 2 mn à vitesse normale pour parcourir l'avenue de France de la rue Buffon à l'avenue de Vendôme.
L'IDEOLOGIE "VICTIMAIRE" DE ROKHAYA DIALLO ? Vincent Rey le 16 04 2021, modifié le 22 04 2021
Partout dans les médias, ce mot "victimaire" est à la mode. Les commentateurs de Cnews, reprennent en coeur le vocable, tout comme des membres de la droite dure. Scène de la vie quotidienne en 2021, Rokhaya Diallo fut accusée sur twitter de servir une "idéologie victimaire", suite à la publication par la journaliste d'une image "y'a bon Banania". Mais elle n'est pas la seule accusée de la sorte. Assa Traore aussi est régulièrement accusée de la même chose. Quand à Audrey Pulvar, on l'accuse maintenant de "racisme anti-blanc" !
On n'a jamais entendu Assa Traore (du moins pas que je sache) tenir des propos sur le colonialisme. Pourquoi alors répéter en toute occasion que ses propos relèvent d'une "idéologie "victimaire" ? Elle a seulement perdu son frère dans des conditions scandaleuses, qui révolteraient n'importe qui (1). Dire de ses propos qu'ils sont ceux d'une "idéologie victimaire" revient tout simplement à l'inviter à cesser de protester, et à se résigner à accepter les actes les plus contestables de la police.
Rokhaya Diallo c'est différent. Elle est journaliste, et elle s'est exprimée récemment de cette manière en parlant des français : "Tant qu’on les caresse dans le sens du poil et qu’on chante les louanges de la France, ils nous adorent.", accompagnant son Tweet de cette publicité ancienne pour Banania.
La forme peut certes laisser perplexe : qui est ce "ils" faisant une généralité de tous les français, et dont elle semble vouloir s'extraire elle-même ? Ce "ils" témoigne-t-il d'un "séparatisme" ? Certainement, mais pas un séparatisme "indigéniste" revanchard, comme veulent le faire croire certains. Il témoigne plutôt d'un séparatisme idéologique, de sa volonté de s'éloigner du courant nauséabond visant les personnes de couleurs (noires ou arabes) dans notre pays (0)
Que les partisans de Mrs Zemmour et Messiha se le disent, Rokhaya Diallo est française, et en tant que française, elle a parfaitement le Droit de s'exprimer sur le sujet en montrant cette image "y'abon banania" si ça lui chante. Et si on accuse R. Diallo de véhiculer une "idéologie victimaire" en faisant cela, alors il faut aussi accuser l'historien Pascal Blanchard, qui a très bien pu produire une telle image dans l'un de ses livres très critique sur la colonnisation. Pourquoi alors cette différence de traitement entre Mme Diallo, et Pascal Blanchard ?
La réponse est simple : c'est parce que Rokhaya Diallo est noire. On est alors en droit de se demander si ceux qui l'accusent de véhiculer une "idéologie victimaire" ne sont pas précisément CEUX QUI AIMERAIENT BIEN RESTAURER POUR CES PERSONNES DE COULEUR UN VERITABLE STATUT DE VICTIME, et pourquoi pas celui qui était le leur autrefois, lorsque des colons français les exploitaient sans vergogne; un statut hérité de l'esclavage, qui ne leur donnait ni le droit de vote, ni le droit de se plaindre, ni même le droit d'exprimer une opinion.
Quant à Audrey Pulvar, elle a eu le malheur de prononcer UNE PHRASE TABOU : "on peut lui demander (AU BLANC) de se taire" (2). Aussitôt prononcée, l'émotion fut à son comble ! LEVEE DE BOUCLIER INVRAISSEMBLABLE ET TOTALEMENT HORS DE PROPORTION de la part de gens qui ne révaient sans doute que de crier "NON MAIS ELLE SE CROIT OU CELLE LA !", mais qui, reculant devant cette ignominie, ont préfèré dénoncer plus consensuellement un "racisme à l'envers", et un "indigénisme abject"! (consensuel à ceci près que dans "l'indigénisme abject", on voit poindre "l'indigène abject" de la publicité pour BANANIA, dont la laideur témoigne du pire racisme.)
Tout cela montre que nous sommes en train de quitter la rationalité dans le choix et dans l'analyse des problèmes. La démagogie gagne la majorité de l'échiquier politique, ce qui fait craindre le pire pour la présidentielle de 2022. Allons-nous, nous aussi, connaître notre épisode Trump, ou pire encore, nous salir les mains dans des persécutions comme ont pu le faire autrefois les allemands ?
Vincent Rey, le 17 04 2021
(0) Comment pourrait-elle dire "nous" au lieu de "ils", lorsque l'opinion dérive à ce point ? On ne peut tout de même pas demander aux personnes d'origine immigrée, de s'associer à une construction idéologique visant à la persécution des populations d'origine immigrées ! Car qui sont ceux qui l'accusent de la sorte ? justement des gens qui déclarent (je regroupe les catégories à dessein) mettre au pas ces "délinquants/terroristes/musulmans/noirs", et redonner la priorité nationale aux "français de souche/catholiques/intégrés/blancs".
(1) L'enquête du Monde a mis au jour quelques faits non sujets à interprêtation : Adama Traore, après une immobilisation au sol dans un appartement par 3 gendarmes, s'est ensuite uriné dessus dans la voiture de police qui le menait au commissariat. Arrivé au commissariat, on l'a alors extrait de la voiture, et il a été laissé allongé sur le ventre menotté dans le dos à demi inconscient ou déjà mort, au milieu de la cour en attendant l'arrivée des secours. (en plein soleil, il faisait très chaud ce jour là)
(2) Audrey Pulvar répondait sur la façon dont doivent s'organiser les groupes de paroles sur le racisme à l'UNEF : « s’il se trouve que vient à cet atelier une femme blanche, un homme blanc, il n’est pas question de la ou le jeter. En revanche, on peut lui demander de se taire, d’être spectateur ou spectatrice silencieux ».
Trump s'en va, mais les questions auxquelles il a tenté de répondre demeurent. Prions pour que la nouvelle administration de Joe Biden s'en soucie.
«Q Shaman», militant pro-Trump.
La question principale est celle-ci : pourquoi aux USA, la société semble désormais se diviser en 2 catégories ? :
- d'un côté des gens qui n'ont pas peur du lendemain, les journalistes, des personnalités du show-biz, des entrepreneurs en vue, et tous ceux que l'on désigne sous le terme anglais de "l'Establishment". Bref, généralement des gens éduqués, bien insérés dans la société, et qui savent tirer parti de leurs réseaux.
- et de l'autre des gens qui, bien que courageux, ne réussissent plus à rompre avec l'insécurité économique : des ouvriers, des petits artisans, des hommes et des femmes peut-être moins instruits, qui ont souvent moins bien réussi à l'école, et qui ne béneficient pas comme les premiers de réseaux pour les aider à progresser.
En 2016, cette deuxième catégorie de personnes attendait l'arrivée d'un homme d'envergure, pour prendre sa défense. Et voila que se présente à point nommé Donald Trump, un milliardaire new-yorkais qui se dit issu du peuple, un "winner" sachant trier entre les nuls ("you're fired") et les autres, et qui n'hésite pas une seconde à distinguer les "vraies" infos des "fake news". Et on le croit volontiers, car autrement, il n'aurait jamais réussi à dresser sa "Trump tower" au beau milieu de Manhattan !
Le voila donc, pour les américains, cet homme providentiel qui prendra la défense des petites gens baignant dans l'insécurité économique; le voilà ce champion tonitruant qui saura tordre le bras de tous ces "poudrés" de l'"Establishment", lesquels ne connaissent rien des difficultés de la vie, peu exposés qu'ils sont à l'espace sauvage de l'économie ! Ce "supporter" de Trump, torse-nu, portant des cornes de bison...son accoutrement semble le crier : ne veut-il pas révèler au monde (consciemment ou inconsciemmment), que la société est sur le point de le restituer à la sauvagerie de la nature ? à ce monde fait de survie, que l'on sait très éloigné de l'amour et de l'amitié. A ce monde dur, où règne la loi du plus fort, et pour qui l'écologie est le cadet des soucis !
Un monde de clans se haïssant (1) : des hommes noirs, des hommes blancs, des cow-boys, des indiens, des winners, des loosers, des féministes, des pédés...et caetera, et caetera...
Et Donald Trump échoue, parce qu'il n'a pas le bon logiciel. Pour lui, il suffit que l'homme américain soit à l'image de "Rocky Balboa", ce boxeur de Philadelphie qui prend tous les risques, mais qui tente tout de même sa chance ! Trump lui-même est "Rocky Balboa", il entend aller chercher les ennemis de l'Amérique et les défoncer ! Seul contre tous, le nouveau président sait faire face à l'adversité et se moquer du "qu'en dira-t-on", et peu importe s'il doit pour cela écraser tous les autres sans se soucier de morale, de loyauté, ou de respect pour des règles qu'il juge désuettes, jusqu'à celles de la constitution. Donald Trump méprise la paperasse, les propos bidons, toute l'organisation de l'Etat dont il pourfend les usages. C'est un pragmatique, il est là pour avancer, pour défendre le peuple ! Et il bombe le torse, criant à qui veut l'entendre qu'il est le meilleur, le plus fort, et que tout ce qu'il fait est formidable !...Mussolini en son temps n'avait pas agi autrement !
Les autres américains, ceux de la première catégorie, lui expriment ce dédain que toute bourgeoisie sait montrer au bas-peuple. De grands acteurs, des personnalités politiques de premier plan, ironisent et se pincent le nez, avec le soutien de médias acquis à leur cause, ces mêmes médias qui se gardent bien de questionner autrement qu'en surface, ce qui a bien pu faire émerger de telles idées. Dès 2011, Barrak Obama en personne avait donné le ton de la contestation à Donald Trump : ce serait la moquerie. Lors d'un repas de gala, alors que Donald Trump se trouve dans l'auditoire, il diffuse sur un grand écran un montage photo qu'il a fait réaliser : c'est "la maison blanche selon Donald Trump"; on la distingue à peine, tellement elle est bardée de néons roses et de dorures clinquantes et vulgaires. Tout le monde rit et applaudit beaucoup, Donald Trump est humilié publiquement, et avec lui tous ceux qui le soutiennent derrière leur poste de télévision.
Comme il est de bon ton, dans cet "Establishment" démocrate qui ne peine pas beaucoup pour gagner son argent, de mépriser la "petite économie" et le mauvais goût des classes populaires, une attitude hautaine qui n'est pas sans rappeler les nobles de l'ancien régime ! Mais quelle erreur ce fut ! Car comment mieux dire à tous les futurs électeurs de Trump, qu'ils ne faisaient pas partie de leur monde, et qu'ils n'en feront jamais partie, au moment où précisément, l'économie est en train de les pousser dehors !
Hier le 20 janvier, s'est tenue la cérémonie du serment sur la bible. "President elect" Joe Biden a prononcé un discours magnifique d'amitié et de réconciliation. Des sénateurs, des représentants politiques américains des deux bords, ont appelé la population à se réconcilier. Chacun est invité à cesser les insultes et les mensonges, et doit faire l'effort de "parler à son voisin". Joe Biden appelle les américains à se réunifier, et à aller de l'avant tous ensemble. En agissant ainsi, dit-il, tous les problèmes peuvent se régler, comme cela s'est produit à chaque fois dans l'Histoire lorsque le peuple américain a réussi à rester uni pour faire front.
Ce souhait restera malheureusement un voeu pieux, tant que demeurera dans l'ombre ce qui a servi de toile de fond à l'élection de Donald Trump : le besoin impérieux de retrouver de la SOUVERAINETE ECONOMIQUE, et une organisation sociale permettant à chaque personne courageuse de se projeter dans l'avenir. Ce besoin de SOUVERAINETE qui a porté à la tête de l'Etat le plus puissant du monde, un homme désirant briser tous les tabous, y compris celui de la démocratie, en appelant ces jours-ci à l'insurrection ! (3)
Mais qu'est-ce donc alors, qui menace les plus vieilles démocraties du monde ces dernières années ? Le Royaume Uni avec le Brexit, la France avec les Gilets jaunes, ou les Etats Unis avec Donald Trump ? Existe-t-il réellement, ce fameux "deep state", capable de s'opposer en cachette à l'épanouissement économique du plus grand nombre ? ou bien le RESSENTI de ce "deep state" provient-il d'autre chose, que les américains, plus que tout autre peuple au monde, refuseraient de regarder en face ?
Et s'il s'agissait de la disparition du travail humain ?
(1) rappelant les clans de New-York lors des grandes vagues d'immigration du milieu du 19éme siècle, tels que décrits dans le film "Gangs of New-York", de Martin Scorcese.
(3) La souveraineté politique, telle qu'elle est organisée par la Constitution américaine, ne suffisait manifestement plus à Trump et à ses partisans, accusant désormais le "deep state" (l'Etat profond) d'avoir manipulé le scrutin pour lui voler sa réélection !
THE AMERICAN IMPASSE, Vincent Rey on 21 01 2021
Trump is leaving, but the questions he tried to answer remain. Pray that Joe Biden's new administration cares.
The main question is this: why in the USA, society now seems to be divided into 2 categories? :
- on the one hand, people who are not afraid of tomorrow, journalists, show biz personalities, prominent entrepreneurs, and all those who are referred to as the English term "Establishment". In short, generally educated people, well integrated into society, and who know how to take advantage of their networks.
- and on the other, people who, although courageous, no longer succeed in breaking with economic insecurity: workers, small craftsmen, perhaps less educated men and women, who have often been less successful in school, and who do not benefit like the first from networks to help them progress.
In 2016, this second category of people was waiting for the arrival of a man of stature, to defend them. And here is Donald Trump, a New York billionaire who claims to be from the people, a "winner" who knows how to sort between dummies ("you're fired") and the others, and who does not hesitate a second to distinguish "real" news from "fake news". And we readily believe him, because otherwise he would never have succeeded in erecting his "Trump tower" in the middle of Manhattan!
So here he is, for the Americans, this providential man who will defend the little people bathed in economic insecurity; here is this thundering champion who will be able to twist the arm of all these "powdered" of the "Establishment", who know nothing of the difficulties of life, little exposed as they are to the wild space of the economy! This Trump "supporter", shirtless, wearing buffalo horns...his attire seems to scream it: doesn't he want to reveal to the world (consciously or unconsciously), that society is about to return him to the savagery of nature? to this world of survival, which we know is very far from love and friendship. To this harsh world, where the law of the strongest reigns, and for which ecology is the least of their worries!
A world of clans hating each other (1): black men, white men, cowboys, Indians, winners, losers, feminists, queers...et cetera, et cetera...
And Donald Trump fails, because he doesn't have the right software. For him, it is enough that the American man is like "Rocky Balboa", this boxer from Philadelphia who takes all the risks, but who tries his luck all the same! Trump himself is "Rocky Balboa", he intends to seek out America's enemies and smash them! Alone against all, the new president knows how to face adversity and make fun of "what will people say", and it doesn't matter if he has to crush all the others without worrying about morals, loyalty , or respect for rules that he considers obsolete, even those of the constitution. Donald Trump despises paperwork, bogus remarks, the entire organization of the state, the uses of which he slays. He is a pragmatist, he is there to move forward, to defend the people! And he puffs out his chest, shouting to anyone who will listen that he is the best, the strongest, and that everything he does is wonderful!...Mussolini in his time had not acted otherwise!
The other Americans, those of the first category, express to him that disdain which any bourgeoisie knows how to show the lower classes. Major actors, leading political personalities, are ironic and hold their noses, with the support of the media committed to their cause, these same media which are careful not to question other than on the surface, what could well have brought out such ideas. As early as 2011, Barrak Obama himself had set the tone of the challenge to Donald Trump: it would be mockery. During a gala dinner, while Donald Trump is in the audience, he broadcasts on a large screen a photo montage he had made: it is "the White House according to Donald Trump"; you can barely make out it, so covered is it with neon pinks and flashy, vulgar gilding. Everyone laughs and applauds a lot, Donald Trump is publicly humiliated, and with him all those who support him behind their television sets.
How fashionable it is, in this democratic "Establishment" which does not struggle much to earn its money, to despise the "small economy" and the bad taste of the working classes, a haughty attitude which is reminiscent of the nobles of the old regime! But what a mistake it was! Because how better to tell all future Trump voters that they were not part of their world, and that they will never be part of it, at the very moment when the economy is pushing them out!
Yesterday January 20, was held the ceremony of the oath on the Bible. "President elect" Joe Biden gave a magnificent speech of friendship and reconciliation. Senators, American political representatives from both sides have called on the population to reconcile. Everyone is invited to stop the insults and the lies, and must make the effort to "talk to their neighbour". Joe Biden calls on Americans to come together and move forward together. By doing so, he says, all problems can be solved, as has happened every time in history when the American people have managed to remain united in front.
This wish will unfortunately remain a wishful thinking, as long as what served as the backdrop to the election of Donald Trump will remain in the shadows: the imperative need to regain ECONOMIC SOVEREIGNTY, and a social organization allowing each courageous person to project into the future. This need for SOVEREIGNTY which brought to the head of the most powerful state in the world, a man wishing to break all taboos, including that of democracy, by calling these days for insurrection! (3)
But what is it, then, that threatens the oldest democracies in the world in recent years? The United Kingdom with Brexit, France with the Yellow Vests, or the United States with Donald Trump? Does this famous "deep state" really exist, capable of secretly opposing the economic development of the greatest number? or does the FEEL of this "deep state" come from something else, that Americans, more than any other people in the world, would refuse to face?
What if it was the disappearance of human labour?
(1) recalling the clans of New York during the great waves of immigration in the middle of the 19th century, as described in the film "Gangs of New York", by Martin Scorsese.
(2) Obama humiliates Trump in public in 2011, at the annual White House Correspondents' Dinner
(3) Political sovereignty, as organized by the US Constitution, was clearly no longer enough for Trump and his supporters, now accusing the "deep state" of manipulating the ballot for him steal his re-election!
E. Macron : premier résistant, ou dernier collaborateur ?
Ci-dessous quelques formules, extraites du discours d'Emmanuel Macron à Davos, le 24 janvier 2018 !
On a du mal à croire en 2021 que ces mots sont sortis de sa bouche !
- "défendre la liberté, la justice, l'équité, les droits individuels"
- "il faut arrêter d'opposer l'écologie et la productivité"
- "la croissance est un moyen et pas une fin"
- "la croissance est structurellement de moins en moins juste"
- "financiarisation de cette mondialisation"
- "économie de superstars (ndlr : en parlant des gafas), concentrée sur les gens les plus talentueux"
- "nomades bénéficiant formidablement de la mondialisation, et à côté des gens pour qui la solution c'est la sortie de la globalisation"
- "nouveaux defis que sont les grandes migrations, le terrorisme, la technologie...et malgré cela il n'y a aucune coordiation internationale"
- "au contraire, recherche de l'avantage comparatif, ce qui fait que l'on est toujours tiré vers le bas"
- "Approche non coopérative entre les gouvernements, pour faire face à de grandes peurs séculaires"
- "race to the bottom"
- "ce qui fait que jamais on n'arrivera à convaincre les classes moyennes, que la mondialisation est bonne pour elle"
- "et sur le climat, on est en train de perdre la bataille..."
- "pas d'approche multilatérale sur le sujet de la technologie, qui va détruire des millions d'emplois, et changer les règles de la vie privée.."
- "Schumpeter (ndlr : l'économiste qui a théorisé la destruction créatrice d'emploi) va très rapidement ressembler à Darwin, et vivre dans un monde totalement darwinien n'est pas bon !"
et caetera, et caetera....On ne pourra pas dire de lui, qu'il était un homme qui ignorait les problèmes délétères de la concurrence et du libéralisme ! même si en 2021, toute idée et même toute idéologie diparait, sous le rouleau compresseur de la covid19 !
Mais alors que dire d'un président conscient de tous ces problèmes, et qui dépense malgré celà toute son énergie et aussi beaucoup de l'argent du contribuable pour maintenir ce système à flot coûte que coûte ? Car depuis la révolte des Gilets Jaunes, on sait maintenant qu'il ne veut rien lâcher, même au prix de la contrainte physique sur sa population (les éborgnés et les mutilés en savent quelque chose, tout comme les membre de la Commission Citoyenne pour le Climat !)
Le président Macron en prononçant ces mots, espérait-il du fond du coeur, qu'une collaboration internationnale allait naître ? Pensait-il vraiment faire émerger à Davos, le début de cette approche coopérative internationale, qu'il juge seule capable de résoudre ces problèmes ?
On peut en douter, et même penser que ce discours faisait plutôt office de caution morale, aussi utile au fond, que de "pisser dans un violon", puisque ce discours n'avait pas la moindre chance de résoudre le problème crucial de l'INVERSION DE SOUVERAINETE. Les milieux financiers, ou les détenteurs de capitaux doivent se dire qu'il y aura toujours un volontaire pour prendre sa place, et que cette personne proteste ou non avec de jolies formules n'a au fond que peu d'importance, pourvu que le système reste à peu près ce qu'il est.
Que peut-on dire alors d'Emmanuel Macron, et de sa position sur les affres présents et avenirs de l'ultra-libéralisme mondialisé ? En est-il le premier résistant, ou le dernier collaborateur ?
Go systémique ! Propositions systémiques pour 2022.
NB : cet article est amené à évoluer - dernière mise à jour le 07/01/2021
Si vous n'êtes pas convaincus qu'on est foutus, ou si vous vous accrochez à votre bas de laine, alors inutile d'aller plus loin. Continuez à rêver que les choses vont s'arranger par magie, ou que vous vous en tirerez tout seul. Vous mourrez alors sur un tas d'or, ou sur un tas de haine, ou bien vous laisserez à d'autres le soin d'avoir du courage à votre place, bien qu'ils n'aient aucune chance de réussir sans vous.
Je précise d'abord que les réformes systémiques que je vais présenter ici, j'ai exactement les mêmes doutes que vous à leur sujet. Comprenez-moi bien : je ne dis pas "y-a-qu'à, faut qu'on..", je dis juste que PEUT-ETRE, des réformes systémiques dans ce genre, auraient une chance de nous tirer de la situation désespérée dans laquelle nous sommes. Mais je n'en suis même pas certain !
Autrement dit, je pense qu'il faut ACCEPTER QU'IL Y AIT UNE PART D'INCONNU dans la société que nous devons imaginer, et nous devons renoncer à défendre notre intérêt personnel, faute de quoi rien ne pourra changer.
Notre situation peut se décrire ainsi : nous sommes juchés en haut d'une tour qui montre par plusieurs signes incontestables, qu'elle vacille sur ses fondations. Et nous devons prendre notre élan pour sauter sur une seconde tour, un peu moins élevée mais mieux bâtie, en enjambant un immense précipice. Tout le monde doit sauter ensemble, qu'il soit riche ou pauvre, jeune ou vieux, chrétien ou musulman, etc. Mieux vaut donc BIEN REFLECHIR avant de se lancer, ETRE INDEFECTIBLEMENT UNIS POUR REUSSIR, et une fois lancés, NE PAS CHANGER D'AVIS au dernier moment ! (Mais quelle gloire pour le peuple qui réussirait le premier ce saut dans l'inconnu !)
DES COUPABLES IL N'Y EN A PAS, c'est juste que nous sommes confrontés depuis les années 1980 à 2 problèmes inédits : la fin progressive du travail humain, et le dépassement de la capacité de charge de notre espèce, de plus en plus prononcé au fil du temps. Deux problèmes, que le libéralisme et la concurrence n'ont AUCUNE CHANCE DE POUVOIR RESOUDRE.
- La fin du travail humain pèse sur les salaires, et conduit les États à consacrer de plus en plus de ressources publiques (donc du PIB) à subventionner l'emploi, réduisant de facto le PIB NET, à partir duquel sont extraits les revenus, et les moyens de l'État. C'est ce qu'on appelle l'INVERSION DE SOUVERAINETE.
- Le dépassement de la capacité de charge, nous dirige vers un enchérissement infini du prix des matières premières, vers un effondrement du PIB (Peak oil, peak sand, etc) et des conditions biologiques favorables qui nous permettent de vivre sur la Terre.
Difficile d'admettre, qu'après 2 siècles de "BIG BANG" ayant permis à l'Humanité de croître dans des proportions très importantes, nos économies ont commencé un "BIG CRUNCH". Une volte-face inconcevable pour beaucoup, qui TENTENT D'EN OUBLIER LES PERSPECTIVES APOCALYPTIQUES en se livrant à des FAUSSES ANALYSES, ou en s'abandonnant à des FANTASMES RACIAUX, COMPLOTISTES, TERRORISTES. L'expérience passée de la chasse aux sorcières, devrait pourtant nous avoir instruits sur l'impossibilité de règler les problèmes ainsi. L'utopie d'un nouveau système, au moins, nous laisserait une petite chance.
5 ENSEMBLES DE REFORMES SYSTEMIQUES :
UNE REFORME FISCALE : la suppression de tous les impôts, amendes, péages et charges au profit d'une TVA VARIABLE ET PROGRESSIVE, contrôlée par une intelligence artificielle, à qui on aura donné l'objectif de maximiser les revenus, tout en minimisant les impacts sociaux et environnementaux.
UNE REFORME DE L'ENERGIE : l'abandon de tous les réacteurs nucléaires à eau pressurisée (REP) au profit de petits réacteurs à combustibles liquides (MSR au Thorium) enterrés fonctionnant à la pression atmosphérique (donc inexplosibles), et capables de démarrer "à la demande", en appoint des énergies renouvelables.
UNE REFORME CULTURELLE : la fin de toute forme d'endoctrinement collectif, avec l'abandon de la publicité sur les moyens de communication de masse, une indépendance de l'information guarantie par le financement public des médias de masse.
UNE REFORME FINANCIERE : l'abandon des paris spéculatifs (ventes à terme), et l'introduction progressive de la notion de capital "fondant", pour dynamiser les investissements dans l'économie réelle.
UNE REFORME DE LA CONSOMMATION : faisant la chasse à la production de déchets, à toutes les formes de gaspillages de matières et d'énergie. La généralisation de la conservation sous vide dans des récipients lavables, l'abandon des incitations à surconsommer, et l'obligation de vendre au détail.
Ces différents points seront développés dans la période qui nous sépare de 2022.
Si vous souscrivez aux lignes générales de ce plan d'action, sans haine revancharde et sans autre ambition que de changer de modèle, alors gardons le contact en donnant votre nom et votre email.
25 % D’INACTIFS DANS LES PAYS DE L’UNION EUROPÉENNE. OÙ NOUS EMMÈNE LA CONCURRENCE ? PAR VINCENT REY
Vincent Rey (publié initialement sur le Blog de Paul Jorion le 23 février 2018)
Que représentent 3 millions de chômeurs en France ? Ce chiffre n’a pas tellement de sens, si on ne le met pas en proportion de la population active. Il est en outre peu fiable, car chaque gouvernement a ses méthodes de comptage, et radie plus ou moins vite les chômeurs des listes. Le Taux d’emploi (%) est donc un moyen plus fiable, pour mesurer l’activité d’un pays, la population inactive pouvant se déduire de la différence. L’utilisation du taux d’emploi a aussi l’avantage de faire apparaître (par déduction) les oisifs, qui ne sont pas en nombre négligeables (1).
Une fois représentée la part des actifs dans la population active (2) , il est intéressant de visualiser aussi le pourcentage qu’ils représentent dans la totalité de la population du pays. C’est ce qui a été fait pour chaque pays dans les graphiques de droite (3), afin d’obtenir une représentation de la charge que portent les actifs, pour financer la société de leur pays. Il faut cependant garder à l’esprit que ce ne sont pas tous les actifs qui contribuent au financement du pays considéré, car il y a parmi eux, des actifs touchant un revenu issu de la redistribution, tels que les professeurs, les militaires, les fonctionnaires territoriaux (4). Et plus le pays est développé, plus le pourcentage de ces emplois dans la population active est élevé, car on peut estimer que c’est un signe de développement que d’avoir de bonnes écoles, de bons hôpitaux, une bonne armée, de bonnes infrastructures, et des gens qualifiés pour les faire fonctionner. En France par exemple, ces emplois sont détenus par 8,5% de la population totale (5). Et donc pour estimer exactement la part de la population totale qui finance le fonctionnement de la société, c’est à dire celle qui produit la valeur ajoutée, il faudrait pour la France amputer encore la part des actifs de 8,5%, ce qui la porterait à 37%.
Une première chose que l’on peut remarquer dans ces graphiques, c’est que pour tous les pays cités, la part des inactifs dans la population active ne descend jamais en dessous de 25%, même en Allemagne, ou au Royaume uni, que l’on nous dit être les champions de l’emploi. Dans tous les pays cités, il y a donc au moins une personne sur 4 en âge de travailler en Europe, qui ne travaille pas, ou du moins officiellement.
Une deuxième chose remarquable est que 7 ans après la crise de 2008, de nombreux pays européens dont la France, voient la part des actifs devenir inférieure à celle des inactifs dans la totalité de la population. Le record étant détenu par la Grèce et l’Italie, où seulement 34 et 36% de la population totale travaillent. Un pays développé comme l’Italie, ne pourra plus longtemps tenir avec aussi peu d’actifs pour financer son éducation et son système de santé, car compte tenu des emplois publics à déduire, il y aura bientôt en Italie seulement un habitant sur 4 qui contribuera officiellement à la création de richesse.
Le cercle vicieux de la concurrence entre pays européens et avec le monde, nous entraînera jusqu’au bout de cette spirale. L’amélioration du taux de chômage en ce début 2018, ne doit pas faire oublier que des vagues massives de licenciements se préparent dans le secteur tertiaire, en particulier dans la grande distribution et dans la banque. Les budgets des pays évolués n’auront alors pas d’autre choix, pour rester présents dans l’univers économique concurrentiel, que de sabrer encore un peu plus dans la dépense publique. A l’image de l’Irlande, qui pour récupérer de l’industrie(6), s’inflige depuis 2010 un programme de rigueur sans précédent. C’est certes efficace pour l’investissement, pour la croissance et pour l’emploi, mais cela ne résout pas le problème de la concurrence entre pays. Les citoyens irlandais semblent d’ailleurs n’y voir aucun espoir (7).
Où nous mène cette concurrence mortifère, à l’intérieur même de l’Union Européenne et dans le monde ? A force d’être inactifs, est ce qu’on ne sera pas un jour paralysés, ou totalement démunis ?
(1) Une estimation des oisifs en France en 2015 : 100% de la population active, moins 63,8% (taux d’emploi dans la population active), moins 10 (taux de chômage estimé dans la P.A.) = 26.2% , soit une personne sur 4 dans la population active française. Qui sont ces gens dont on ne parle pas ? des gens découragés de trouver un travail, des personnes au foyer, des gens qui travaillent au noir, des rentiers…il serait intéressant d’en connaître la répartition.
(2) Graphiques « camembert » de gauche. Les données proviennent du tableau INSEE : « Taux d’activité et taux d’emploi dans l’UE en 2015 » : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2569336?sommaire=2587886
(3) Pour représenter 100% de la population totale d’un pays, j’ai utilisé le taux d’activité, qui est la proportion de la population active dans la totalité de la population. Il faut multiplier ce taux d’activité par un certain nombre, pour obtenir 100% de la population. Il faut ensuite diviser le taux d’emploi dans la population active par ce même nombre, pour obtenir le taux d’emploi dans la population totale.
(4) Ceci peut sembler en contradiction avec l’idée que les emplois publics participent à la production richesse. La fonction publique est certes inclue dans le calcul du PIB , cependant, si tout le monde était professeur ou militaire, le budget de l’Etat serait égal à zéro. Seule l’activité marchande, génère de la valeur ajoutée, capable de financer le secteur public.
(5) 5.65 millions d’emplois publics en 2015 = 8.5% de 66.3 millions (population totale de 2015) : https://www.fonction-publique.gouv.fr/files/files/statistiques/Hors_collection/insee-premiere1640.pdf
(6) Voir la part record de l’industrie dans le PIB irlandais, dans ce graphique de la Banque Mondiale : https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/NV.IND.TOTL.ZS?locations=IE-DE-FR-IT-ES-GB
(7) Croissance sans précédent en Irlande : https://www.usinenouvelle.com/editorial/irlande-la-croissance-et-apres.N383810
grâce à seulement 12,5% d’impôt sur les sociétés, et des coupes sévères et un plan de rigueur drastique depuis 2010 : https://www.usinenouvelle.com/article/l-irlande-devoile-les-quatre-annees-de-rigueur-a-venir.N142073
Autrefois, les nazis avaient un visage, une idéologie, on savait où les trouver. Aujourd’hui où est l’ennemi ?
A chaque époque ses illusions.
En 1940 culminait en Allemagne l’illusion criminelle que l’anéantissement des juifs et des tziganes permettrait l’avènement d’un homme nouveau.
En 1989 après une longue agonie, mourrait le rêve communiste, et l’idée que chacun pouvait se mettre généreusement au service d’un progrès collectif.
Et depuis l’effondrement du mur de Berlin, l’illusion que le marché veut notre bien à tous et qu’on peut lui faire confiance pour retrouver une société paisible et juste, semble vouloir perdurer…
Mais le doute s’installe. Quel est donc le mal qui gangrène la société ? Qui désigner du doigt, et qui abattre pour retrouver cette sorte de liberté que l’on pensait toucher du doigt à la fin des années 1970 ? Partout dans le monde, on commence à chercher des coupables, des gens qui seraient responsables du chômage, de la dégradation du climat, de la dégradation des mœurs…
Or l’histoire a déjà montré à quel point la recherche de boucs émissaires peut aveugler la raison, et altérer le jugement.
Aussi le plus urgent n’est pas de s’indigner, mais de tenter de comprendre comment, dans une société en paix et libre, où la quasi-totalité des citoyens n’est ni paresseuse, ni animée de mauvaises intentions, le jeu naturel du marché finit par produire du danger social.
Et puisque c’est un travail que les économistes ne font pas, c’est un citoyen ordinaire qui en fait la tentative, avant que cette incompréhension ne vienne fertiliser d’avantage ces idéologies nihilistes ou haineuses, et les extrémismes en tout genre.
Ce petit texte n’a pas d’autre ambition que de proposer un début d’explication. Le lecteur doit se sentir libre d’accepter ou d’en refuser l’idée principale, qui est que l’économie de marché est en train de trouver une limite. Il a été écrit sans arrière-pensée politique, dans le simple but d’exposer cette idée, et avec le souci constant d’en extirper tout dogmatisme.
Il ne proposera aucune solution. Son auteur espère ainsi marquer sa différence avec les propos péremptoires de nombreux économistes, qui n’ont pas l’air de douter de leur capacité à appréhender la totalité de l’activité humaine.
Charge aux bons économistes, s’ils estiment que cela en vaut la peine, de venir en corriger les imperfections, d’en discuter la thèse, de l’améliorer, ou de la contester..
Vincent Rey, le 31 octobre 2017 (publié initialement sur le Blog de Paul Jorion sous le titre "UN IMPOSSIBLE RÊVE : LA VERTU ÉCOLOGIQUE")
Les appels à la « vertu écologique » ont beau être nombreux, la dégradation de l’environnement (0) suit son cours. Combien de temps nous reste-t-il, pour réaliser que la recherche de la vertu est un vœu pieux, en matière d’environnement comme en matière de santé ?
L’espoir de voir émerger un homme vertueux sera déçu. Chacun peut observer que l’Homme vertueux pour sa santé n’existe pas : on a beau connaître les bienfaits du sport et d’une alimentation équilibrée, l’obésité et le diabète progressent dans tous les pays industrialisés (1). L’Homme vertueux pour l’environnement se fera attendre tout autant car non seulement il ne s’agit pas de son intérêt personnel à court terme (2), mais de plus, l’intérêt collectif dont il s’agit est décalé dans le temps. À ces deux obstacles s’ajoute encore le fait que les invitations à enfreindre un comportement vertueux sont nombreuses, encouragées par les firmes, et même par les pouvoir publics. (3).
Face à cette situation périlleuse, il n’y a pas d’autre choix que de reprendre le contrôle de l’économie, une idée que refusent pourtant la plupart des économistes. La peur d’un retour au communisme y est sans doute pour quelque chose. Cet immobilisme, ainsi que l’imminence avérée du danger, contribuent à laisser se propager l’idée que « si chacun de nous ne fait pas un effort, nous risquons tous d’être anéantis ». Ce serait donc à chaque citoyen, de surveiller son activité, pour la rendre neutre pour l’environnement :
– À lui de ne pas laisser ses appareils en veille, alors que les centrales gaspillent 70% de la chaleur dégagée par le combustible nucléaire.
– À lui d’éteindre son moteur au feu rouge, alors que le gouvernement se donne 2 ans pour augmenter de 10 millions le nombre annuel de visiteurs internationaux (4) déjà très élevé.
– À lui de trier ses déchets ménagers (moins de 10% du poids total des déchets produits, selon l’Ademe), pendant qu’une « prime à la casse », envoie des milliers de véhicules au pilon…
– Etc.
Nous sommes obstinés, nous voulons « croire » en l’émergence d’une « vertu écologique globale », qui résulterait en quelque sorte, de la somme de nos « vertus écologiques individuelles » (5). Cette croyance est une illusion, et nous pouvons bien nous moquer de ces évangélistes américains, affirmant que « Dieu ne permettra pas l’extinction de l’Homme », cette croyance là n’est pas moins risible. Cependant, on comprend cette fuite : d’une part la perspective d’une terre « poubelle », telle qu’elle est imaginée dans le film « Blade Runner », nous est insupportable. Et d’autre part la concurrence libre nous a apporté tant de bienfaits depuis 2 siècles, que nous mettons du temps à admettre qu’elle travaille maintenant contre l’Homme, en développant le chômage, et la pollution.
Nous préférons « croire » ce que nous espérons, la survenue d’un Homme meilleur, quitte à occulter les mises en garde de plus en plus nombreuses des scientifiques (0). Une attitude de déni, comparable à celle d’un homme amoureux, refusant d’admettre qu’il n’est pas aimé en retour, faisant des offrandes (6), suppliant l’être aimé de l’épargner, l’insultant bientôt, furieux de son impuissance. Le plus tôt un tel Homme trouve en lui la force de renoncer à ses faux espoirs, le mieux c’est pour lui, même s’il doit avoir, en abandonnant ses illusions, l’impression de se couper un bras. Cet Homme vertueux n’existant pas, alors inutile de perdre du temps : il faut regarder en face la TOTALITÉ DE L’ACTIVITÉ HUMAINE, pour en analyser secteur par secteur, ce qui impacte l’environnement : une tâche immense, révolutionnant non seulement toute la structure des revenus, mais aussi toute la structure des souverainetés et des influences.
Cette perspective d’instabilité totale, justifie amplement nos hésitations, pour ne pas dire notre refus d’aller vers cet avenir inconnu. Ce serait pourtant l’honneur d’un peuple, d’oser se lancer dans une telle aventure. De l’entreprendre sans violence, et en évitant les écueils du passé que furent la recherche de la vertu de Robespierre, la revanche de classe en URSS, ou la mise au ban des intellectuels pendant la révolution culturelle chinoise. Une voie courageuse, héroïque même, telle que le fut jadis la Révolution Française. Et qui peut dire, si cela nous coûterait si cher ?
(1) Selon l’OMS, il y avait 108 millions de diabétiques dans le monde en 1980, ils étaient 422 millions en 2016.
(2) Faut-il démontrer que l’intérêt particulier prévaut sur l’intérêt collectif ? Par exemple : « Je suis en retard pour aller au travail, je n’ai plus le temps d’y aller à vélo. » Que pèse alors cette minuscule contribution à la préservation de l’atmosphère face à la perspective d’un léger retard ? De même dans les Kolkhozes de l’ex-URSS, la réussite de la Révolution ne pesait pas lourd sur le moissonneur d’Ukraine, qui préférait regagner sa famille à l’heure prévue, même si un orage risquait de détruire la récolte.
(3) N’est ce pas encourager l’aliénation à la consommation, que d’autoriser la publicité sur les médias publics ? sur France Inter, la redevance sert maintenant en partie à la promotion d’Audi et de Citroën, alors qu’il était autrefois interdit de citer des marques.
(5) La vertu écologique globale, c’est un peu le « bout du tunnel » que voyait Raymond Barre en 1980, un point blanc au loin, qui ne cesse de s’éloigner. À la même époque, le Commandant Cousteau voyait l’avenir avec plus d’acuité lorsqu’il déclarait que « l’Humanité réussirait peut-être, à enfourcher une bicyclette ». Nous y sommes.
(6) Les millions d’euros consacrés à la réintroduction des loups et des ours, et à l’implantation d’émetteurs sur la nageoire dorsale des saumons pour mieux pouvoir les suivre en hélicoptère, ne sont-elles pas des offrandes rédemptrices ? En somme-nous là, à offrir des brebis en sacrifice aux loups et aux ours, ou des heures d’hélicoptère, pour espérer acheter notre salut ? Est-ce que cela ne rappelle pas les indulgences, combattues en son temps par Martin Luther ?
Tel un dinosaure, hypnotisé par sa propre météorite
Vincent Rey, le 08 01 2018
Quelle est la part humaine, et quelle est la part des cycles du soleil dans le réchauffement de l'atmosphère(1) ? on ne le sait toujours pas. Ce point, qui divise toujours les "carbone-croyants" du GIEC et les "carbone-sceptiques" n'a finalement que peu d'importance, à l'heure ou 15300 savants du monde entier tentent d'avertir l'Homme, qu'il est sur une "trajectoire de collision" avec son environnement (2). Le réchauffement et l'acidification des océans sont là, et personne n'en conteste la rapidité, mortelle pour de nombreuses espèces.
Le réchauffement climatique n'est qu'un seul des problèmes auquel l'Homme doit faire face. Il y a aussi l'épuisement des ressources, le gaspillage et la production de déchets, tandis que l'absence de volonté collective pour changer de modèle économique, et la généralisation de ce modèle à la surface du globe, ne peuvent qu'accentuer ces tendances dans la durée. Des problèmes sociaux très graves progressent aussi : chômage de masse, aggravation des inégalités, détérioration des conditions de travail, économies sous-terraines. Notre impuissance à les résoudre produit de la peur, du repli identitaire, du repli religieux, lorsque ce n'est pas la guerre, jetant des milliers de familles sur les routes, pour fuir un conflit ou l'indigence économique.
L'inquiétude grandit, et chaque homme à qui la vie laisse un peu de temps pour réfléchir, pense à ses enfants, et tente d’apercevoir le futur. On se met à l'écoute des intellectuels, et des savants, qui confrontent leurs vues(3). Le plus souvent, ces analyses laissent de côté les aspects économiques. Ou bien c'est encore pire : ils semblent se résigner aux conséquences destructrices de notre modèle de développement, avec le même immobilisme qu'un dinosaure observant sans comprendre dans le ciel, l'arrivée de la météorite qui va l'anéantir.
A quoi peut bien nous servir alors notre intelligence, si nous n'agissons pas plus pour notre survie, que ces gros lézards à cervelle d'oiseau qui nous ont précédés sur Terre ?
D'un stupéfiant pessimisme, Stephen Hawking estime que la terre en 2600 sera une "grosse boule de feu"(4). Les humains devront quitter le système solaire pour Proxima du Centaure, à 4 années lumière de la Terre. On est sidéré. Celui que l'on présente comme l'un des plus grands esprits de notre temps semble avoir renoncé à tout espoir de sauver l'Humanité, autrement que par ce départ précipité vers un autre système solaire. Il vous incite dès aujourd'hui, à financer son projet "breakthrough" (passer au travers). Amis terriens : ne tentez plus rien pour sauver la Terre : réservez dès maintenant à votre descendance un ticket pour Proxima du Centaure, car il n'y en aura sûrement pas pour tout le monde...
Le biologiste Joël de Rosnay refuse l'éventualité du collapse, que prônent, pense-t-il, des gens en quête de sensationnel. Il imagine un monde libéré de la question de l'énergie, avec une centrale solaire géante installée dans le Sahara, fournissant une énergie dé-carbonée au monde entier. Parallèlement, l'Homme s'est "augmenté", et en 2517, il profite de nouvelles possibilités de communication avec les plantes et les animaux. Un joli rêve de biologiste , que l'on peut ranger dans la catégorie des visions idylliques que nous avions de l'an 2000 : opulence, et oisiveté pour tout le monde, instruction, altruisme et générosité généralisée. L'an 2000 nous a déçu, est-il raisonnable de croire au paradis de 2517 ? : comment l'Homme pourrait-il devenir généreux, dans un contexte économique qui ne cesse de promouvoir la rivalité et le profit individuel, au dépens de presque tout le reste ?
L'économiste Jacques Attali (3) voit l'Homme du 26ème siècle en dehors de son enveloppe corporelle, et sa conscience libérée du corps n'est plus un attribut de la personne. Elle est devenue LA conscience humaine, une entité collective. L'Homme devient alors une sorte de figure divine, omniprésent, omniscient, unique et indivisible, détaché des plaisirs et des souffrance de la chair. Mais avant d'en arriver à ce stade désincarné, il devra, nous dit-il, passer par une "phase totalitaire" pour régler les soucis environnementaux ! L'ex-conseiller spécial de François Mitterrand n'aspire pas à l'arrivée au pouvoir de "Kmers Verts", certainement non, mais il invite à s'y résigner, comme s'il estimait que des forces incommensurables maintiennent l'activité humaine sur sa funeste trajectoire. Est-ce une sorte d'appel à une réaction politique, pour stopper la météorite environnementale, ou un terrible aveu d'impuissance ?
D'un pessimisme total, le professeur Guy McPherson a abandonné sa chaire de biologie à l'université d'Arizona (5), où il a enseigné pendant 20 ans. Pour lui, la fin de l'Homme est proche, il ne lui reste plus que quelques mois. Il décrit la civilisation comme un moteur thermique, dont il fait remonter l'existence au néolithique, dès que l'Homme s'est organisé pour l'élevage, et pour stocker le grain. Ses observations l'ont conduit à cesser toute activité, autre que celle d'avertir le monde de l'imminence de notre extinction. Les espèces qui n'ont pas le temps de s'adapter au changement climatique meurent, et l'Humanité à son tour s'éteindra à très court terme, lorsqu'elle ne pourra plus se nourrir. Une prévision qui ressemble fort à celle du film de science fiction "soleil vert" (12), dans lequel les hommes vieux sont incités à avancer leur décès, pour servir de nourriture aux plus jeunes, sous forme de tablettes de protéines. Pour McPherson, L'accélération de la température sur Terre est la conséquence inéluctable de la civilisation. Même un retour immédiat à un mode de vie écologiquement neutre, tel que, par exemple, celui des indiens d'amérique, ne pourrait pas nous sauver, car l'abandon brutal de l'industrie priverait tout à coup l'atmosphère du rôle refroidissant des aérosols. On assisterait alors à une accélération soudaine de la température de l'atmosphère(6). L'ex professeur d'université ne voit aucune porte de sortie, pas même dans les solutions de géo-engineering (13), et il dénonce le silence dans lequel est en train de s'opérer la sixième extinction de masse, aussi bien dans les médias "mainstream", trop occupés à faire de l'argent et à vendre des illusions, que chez les scientifiques "mainstream", trop attachés au prestige de leur poste pour annoncer cette très mauvaise nouvelle.
Ne nous reste-t-il plus alors, qu'à faire le pari risqué que la totalité du réchauffement climatique est imputable aux cycles du soleil, pour espérer survivre à la "grosse boule de feu" évoquée par Hawking, ou à la sixième extinction de masse prédite par McPherson ?
Depuis quelques années, le monde de la technologie semble se mobiliser. Tous les jours, des start-ups "environnementales" font de nouvelles propositions, visant à diminuer l'impact humain sur l'environnement. Les citoyens aussi se mobilisent, en prenant des initiatives, les jardins potagers se multiplient, et les appels à être vertueux pour la planète également. Malheureusement, cette volonté de chercher et d'inventer n'existe pas en Science économique, comme si le champ de cette discipline se considérait désormais en dehors de l'Histoire des hommes.
La résurgence actuelle des nationalismes, des régionalismes, et même les premières atteintes graves à la démocratie en Europe(8), devraient pourtant inviter les tenants de cette science à l'introspection. N'est-il pas contradictoire, pour les économistes, de reconnaître le rôle économique du traité de Versailles dans l'ascension du nazisme dans les années 30, et de ne pas voir aujourd'hui le rôle historique que peuvent jouer le chômage de masse et l'accroissement des inégalités ? Cette science, si c'en est vraiment une, ne devrait-elle pas foisonner de propositions pour enrayer ces phénomènes ? Mais non. En dehors de quelques analyses sonnant l'alerte, comme celles de l'américain Noam Chomsky, ou du belge Paul Jorion, les dogmes de la libre-concurrence, de le croissance et de la productivité, demeurent inattaquables, quelles que soient leur conséquences néfastes, sociales et environnementales, et des médias sous contrôle(9) continuent de les promouvoir avec beaucoup de complaisance.
Inévitablement, le citoyen sous l'influence de cette propagande, se persuade que le monde dans lequel il vit, est le meilleur possible (10), et qu'il ne peut rien y changer. Chaque jour qui passe rend pourtant plus urgente la nécessité de se détacher de cette idée, si l'on veut éviter à la fois des dégâts irréversibles à l'environnement, et cette "phase totalitaire" évoquée par Jacques Attali, dont on observe déjà les prémisses : nationalismes, oppositions à la science et à la technologie, prosélytisme alimentaire, refus des vaccins, débuts d'appels à l'insurrection par des "minorités agissantes".
Tant que cette remise en question économique n'est pas faite, on en restera à la perspective sévère, si magnifiquement exprimée en quelques mots par l'anthropologiste et économiste Paul Jorion (11), pour exprimer ce cercle vicieux, dans lequel nous entraîne la concurrence : "LE DERNIER QUI S'EN VA, ETEINT LA LUMIERE".
Youkali, Kurt Weil, paroles de Roger Fernay (par le Trio Fauve, Angèle Chemin)
(...) Youkali, c'est l'espérance qui est au coeur de tous les humains, la délivrance que nous attendons tous pour demain (...)
Quel bel hymne cela ferait, pour tous les humains !
"C’est presque au bout du monde
Ma barque vagabonde
Errant au gré de l’onde
M’y conduisit un jour
L’île est toute petite
Mais la fée qui l’habite
Gentiment nous invite
À en faire le tour
Youkali, c’est le pays de nos désirs
Youkali, c’est le bonheur, c’est le plaisir
Youkali, c’est la terre où l’on quitte tous les soucis
C’est, dans notre nuit, comme une éclaircie
L’étoile qu’on suit, c’est Youkali
Youkali, c’est le respect de tous les vœux échangés
Youkali, c’est le pays des beaux amours partagés
C’est l’espérance qui est au cœur de tous les humains
La délivrance que nous attendons tous pour demain
Youkali, c’est le pays de nos désirs
Youkali, c’est le bonheur, c’est le plaisir
Mais c’est un rêve, une folie
Il n’y a pas de Youkali
Mais c’est un rêve, une folie
Il n’y a pas de Youkali
Et la vie nous entraîne
Lassante, quotidienne
Mais la pauvre âme humaine
Cherchant partout l’oubli
A, pour quitter la terre
Su trouver le mystère
Où nos rêves se terrent
En quelque Youkali
Youkali, c’est le pays de nos désirs
Youkali, c’est le bonheur, c’est le plaisir
Youkali, c’est la terre où l’on quitte tous les soucis
C’est, dans notre nuit, comme une éclaircie
L’étoile qu’on suit, c’est Youkali
Youkali, c’est le respect de tous les voeux échangés
Youkali, c’est le pays des beaux amours partagés
C’est l’espérance qui est au cœur de tous les humains
La délivrance que nous attendons tous pour demain
Youkali, c’est le pays de nos désirs
Youkali, c’est le bonheur, c’est le plaisir
Mais c’est un rêve, une folie
Il n’y a pas de Youkali
Mais c’est un rêve, une folie
Il n’y a pas de Youkali"
On se souvient qu'Apple avait été accusé de faire travailler des enfants dans ses usines, il y a quelques années. Aujourd'hui c'est Samsung, qui est accusé de la même chose dans ses usines de Chine.
N'est ce pas là le parfait exemple de la nocivité sociale et environnementale de la concurrence ? Apple et Samsung vendent tous deux des smartphones haut de gamme, ils sont en concurrence, et cherchent donc à maximiser leur profits.
On comprend que pour l'un comme pour l'autre, la main d'oeuvre adolescente dans des pays à bas salaires est la plus apte à apprendre les bons gestes, la plus docile, et aussi la meilleur marché.
Celui des deux qui ne ferait pas appel à cette main d'oeuvre diminuerait ses bénéfices, et risquerait de perdre des parts de marché.
La même chose pour toutes les entreprises, pour tous les travailleurs, pour la pollution des rivières, de la mer, des terres, et de l'atmosphère...
Une constitution économique pourrait interdire le travail des enfants, et protéger l'environnement. Et alors tout le monde serait plus heureux : les enfants iraient à l'école, au lieu de fabriquer des téléphones, des adultes les feraient à leur place, et Apple et Samsung resteraient à égalité sur leur marché. Le non respect de notre constitution sur ce point leur fermerait le marché national.
Compliqué à faire ? Impossible ?
De telles mesures ne sont pas compliquées à prendre. Et si on continue à le prétendre, cela signe notre résignation à tous les excès du capitalisme.
POURQUOI TOUT HOMME QUI SE PRETEND DEMOCRATE DEVRAIT REFUSER L'EBORGNAGE DE JEROME RODRIGUES ?
Vincent Rey le 2 12 2020, modifié le 10 12 2020.
Il y a des choses qui nous sont présentées comme des coïncidences et qui n'en sont pas. C'est le cas pour l'éborgnage de J. Rodrigues.
4000 personnes* manifestaient à Paris, lors de l'acte XI des Gilets Jaunes à la mi-janvier 2019, et peu de temps après cette manifestation, Checknews.fr (source) dénombrait 14 éborgnés depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes.
Imaginons une expérience : prenons 4000 boules de loto numérotées, et tirons en 14 au hasard* : on a très peu de chance de tomber sur la N°11 ! Une chance sur 285.
En d'autres circonstances, une telle probabilité de 1 SUR 285 entache sérieusement la présomption d'innocence d'un individu.
Que ferait d'après vous la police, si parmi les 14 suspects qu'elle a arrêtés, elle apprenait que l'un d'entre-eux s'est arrêté au km 11 d'une route qui en compte 285, si c'est précisément au km 11 qu'on a retrouvé le corps d'un homme assassiné ?
Mais revenons à l'éborgnage de J. Rodrigues. Que nous dit cette probabilité ?
Elle nous dit que Jérôme Rodrigues a été CHOISI*, comme on aurait choisi la boule 11 parmi les 4000 du mélangeur, et cela seul devrait révolter toute personne qui se dit démocrate dans ce pays.
Nous ne DEVONS PAS L'ACCEPTER, et exiger que TOUTE LA LUMIERE soit faite sur cette histoire, ce qui ne doit pas être très difficile, compte tennu du nombre de caméras 360° qu'il y a place de la Bastille.*
Ou bien c'est que nous avons commencé à renoncer AU DROIT A UNE JUSTICE EQUITABLE POUR TOUS LES CITOYENS.
* 69 000 manifestants dont 4000 à Paris selon la préfecture de police.
* Ce qui est encore une sous-estimation, car si on voulait être rigoureux, on prendrait pour base la totalité des manifestants à Paris de chaque acte, depuis le début du mouvement. On sait par ailleurs que ces chiffres de la police, ont été largement sous-estimés.
* J. Rodrigues a été pointé (video), selon les sources policières (non dévoilées) d'Antoine Peillon, journaliste et grand reporter à La Croix.
* l'IGPN traîne des pieds depuis presque 2 ans...faut-il croire que cette probabilité de 1/285 laisse indifférents la fine fleur de la police ?
Intelligence artificielle de l'Ordinateur, angoisses métaphysiques de l'Homme...
Vincent Rey le 18 01 2018
Le 11 mai 1997 fut une date historique. Ce jour là, l'ordinateur "Deep Blue" battait aux échecs Garry Kasparov. Le joueur russe, conscient de ce qu'il symbolisait, sortit furieux de la rencontre, déclarant «Je pense qu'il est temps pour "Deep Blue" de jouer aux vrais échecs et je peux vous promettre à vous tous que si "Deep Blue" joue à la régulière, je vous le garantis, je le réduis en pièces». Mais que voulait vraiment dire Kasparov ?
Aux échecs comme au tennis, l'ascendant psychologique joue un rôle. Il est important de remporter le premier set au tennis. Aux échecs, c'est la même chose, celui qui remporte la première des 6 parties prend généralement un ascendant psychologique sur son adversaire.
Or, en 1997, "Deep Blue" a perdu la première partie, et pourtant, tout montre que c'est lui qui a pris l'ascendant psychologique sur Kasparov. C'est sans doute que les ordinateurs ne sont pas des partenaires comme les autres...
Des analystes ont depuis décortiqué cette première partie. Au 44ème coup, un bug empêche "Deep Blue" de jouer (1) , il tourne en rond dans une boucle sans fin ! Le logiciel d'IBM exécute alors une procédure de sauvetage, ce qui le conduit à jouer aléatoirement. A la vue de ce coup inexplicable (2) Kasparov s'engage alors dans ce qu'on peut appeler une peur irrationnelle. Il prête à l'ordinateur des capacités d'invention qu'il n'a pas, et ce sentiment perdurera bien au delà de la première partie. Le champion russe est sans doute le premier homme dans l'Histoire, a avoir ressenti la peur de la singularité technologique (3). Une peur injustifiée en l’occurrence, puisque d'une part, il est sorti vainqueur de cette première partie, et d'autre part, parce que "Deep Blue" était réellement en difficulté, ne sachant que jouer...
A la deuxième partie, le mal était fait dans le cerveau de Kasparov. Alors qu'il tente d'attirer la Dame de "Deep Blue" derrière ses lignes en lui ouvrant la prise de pions, l'ordinateur, contre toute attente, ne tombe pas dans le piège (4), préférant fermer le côté droit de l'échiquier à une contre-attaque, en avançant un fou. Une nouvelle fois, la raison de Kasparov vacille. Il ne peut croire que ce mouvement est le fruit d'un calcul, et soupçonne la présence d'un grand maître. Il commet ensuite une erreur en laissant passer la possibilité d'une partie nulle, ce qui semble montrer qu'il était déstabilisé. Quelques coups plus tard, il abandonne la partie.
Les trois parties suivantes donnent un résultat nul, laissant les protagonistes à égalité de victoires. A la sixième partie, Kasparov fait une erreur de débutant, ce qui le conduit bientôt à sacrifier sa Dame, puis à abandonner en seulement 19 coups. Pour la première fois, l'Homme se trouve vaincu, dans ce qu'il pensait avoir de plus unique : l'intelligence.
Cet événement, survenu en 1997, portait déjà en germe certains aspects de nos rapports futurs avec l'Intelligence Artificielle.
A la frontière de la compréhension, nous avons une propension à croire en des forces obscures. Nous perdons une paire de lunettes, nous sommes certains de les avoir posées dans un endroit, et pourtant on ne les trouve nulle part. Lorsque toutes les explications rationnelles ont été explorées, des soupçons absurdes nous assaillent : "est-il possible qu'elles se soient volatilisées ? ou qu'on me les ait volées ?". Certainement Kasparov, au 44ème coup de la première partie, a dû entrer en lutte contre sa propre propension à l'irrationalité. Pourtant, "Deep blue" n'a "bluffé" Kasparov que par accident, à la suite d' un bug (5). Le champion russe n' avait donc aucune de raison de soupçonner quoi que ce soit, dans la régularité de l'échange.
En 2018, Kasparov aurait eu de bonnes raison de soupçonner une véritable intelligence derrière l'ordinateur. La force de calcul n'est plus le seul atout des logiciels joueurs. Ils sont maintenant capables d'apprendre du comportement humain, et de s'entraîner en jouant des millions de parties contre eux-même. Le système "Libratus" (6), s'est imposé en 2017 sur 4 des meilleurs champions de poker. Il utilise un "algorithme adaptatif", basé sur la "minimisation du regret hypothétique". Il analysait aussi les "vraies" parties jouées contre des humains, pour affiner sa stratégie. A l'issue des 120 000 mains qui furent jouées par l'ordinateur, l'algorithme était tellement affûté, que le champion humain Dong Kim déclara "(...) Aujourd'hui, j'avais les mêmes sensations qu'en jouant contre un tricheur qui aurait vu mes cartes (...). Dong Kim aurait-il lui aussi quitté la rationalité, pour croire en l'omniprésence de "Libratus" ?
Cette aptitude du cerveau humain à quitter le champ de la rationalité doit définir la frontière de ce que nous confierons à l'Intelligence Artificielle.
Dans le domaine scientifique, l'Intelligence Artificielle peut certainement nous apporter beaucoup. On pense en particulier, à la conception de modèles climatiques, capables de prédire avec précision l'avenir du climat, une chose impossible aujourd'hui. Dans le domaine de la santé, l'IA sera d'une grande utilité, elle effectue déjà des corrélations, qui seraient impossibles pour le cerveau humain, ce qui permettra certainement de détecter, voire de prévenir, l'arrivée de maladies (7).
En revanche, utiliser l'IA pour résoudre des problèmes politiques ou économiques, pourrait se révéler catastrophique. Aussitôt qu'une décision économique ou politique ne serait pas en faveur de tel ou tel groupe d'intérêt, des soupçons, ou des peurs irraisonnées, comparables à celle de Garry Kasparov émergeront. On se demandera quels intérêts sous-tendent les décisions de l'IA ("y,-a-t-il un grand maître derrière ?") ou bien on soupçonnera toutes sortes de complots. La compréhension de l'IA nous étant impossible, toutes les justifications que l'on pourra donner, ou les invitations à la confiance, ne serviront pas à grand chose...
Par ailleurs, il faudra veiller à ce que l'IA ne tombe pas pour de bon dans les mains de "grands maîtres" économiques. On a déjà une idée des problèmes que cela pourrait engendrer, avec l'Hyper-trading financier, ces machines capables d'effectuer des milliers de transactions par seconde. Avec des techniques comme le "layering", ou le "spoofing" (8), les ressources des ordinateurs sont déjà utilisées par les banques pour manipuler les cours. Avec l'IA, la tromperie des humains, ou des manipulations indétectables pourraient devenir monnaie courante. On pourrait par exemple redouter des ententes monopolistiques, organisées par les IA de plusieurs firmes (9). La révélation de telles fraudes pourrait devenir impossible, car si les États ne disposent pas de moyens en IA à la hauteur des de ceux des puissantes entreprises qu'ils souhaitent contrôler, celles-ci pourront facilement dissimuler des choses au fisc et à la justice. Il est déjà difficile pour les états de lutter contre l'optimisation fiscale (10) des grandes firmes lorsqu'elles font appel à des cabinets d'avocats spécialisés. Ce problème ne peut que se renforcer avec l'IA.
Enfin, il ne faudra pas laisser l'IA avancer cachée, car si la compréhension humaine du monde devient impossible aux humains, cela pourrait avoir pour effet de favoriser l'essor de courants de pensée irrationnels, religieux ou obscurantistes, et ce serait aussi une grande menace, car n'est pas un ordinateur qui tiendra le bulletin de vote. Ne voit-on pas déjà les signes avant-coureurs de cette incompréhension, avec tous ces mouvements "anti-système" qui fleurissent de par le monde, des Philippines aux USAs, en passant par la Pologne ? Le point commun des ces mouvements, n'est-ce pas déjà l'incompréhension devant la complexité croissante du monde, et la précarité économique ? L'IA ne peut qu'amplifier cette incompréhension, et renforcer cette tendance.
L'IA pourrait-elle alors intégrer dans ses algorithmes, notre propension à l'angoisse devant l'inconnu, pour mieux parvenir à ses fins ? Ce serait alors de deux choses l'une : ou bien l'Intelligence Artificielle ainsi augmentée deviendrait impuissante, car notre capacités à nous angoisser doit être à peu près infinie. Ou bien ce serait l'avènement d'une forme de totalitarisme protecteur. L'Intelligence Artificielle entrerait alors dans l'intimité de nos vies, pour nous faire éviter tous les écueils. L'intention serait bonne, mais n'aurions nous pas renoncé à la Liberté en entrant dans un tel univers ?
(9) De telles ententes entre firmes ont déjà été condamnées par le plus haut niveau de la justice. Pourquoi demain, se priveraient-elles de le dissimuler grâce à l'IA ? Selon l'autorité de la concurrence : "De 1997 à 2003, ils (ndlr : Bouygues, Orange et SFR) ont procédé à des échanges d'informations stratégiques. De 2000 à 2002, ils se sont en outre réparti les parts de marché selon des objectifs qu'ils avaient négociés entre eux".
(10) Les États et les lois, ont toujours un temps de retard, dans la lutte contre l'optimisation fiscale. Pourquoi en serait-il autrement avec l'IA, lorsque celle-ci réclamera des moyens financiers encore plus importants ?
1973-2018 : la France "en marche" vers la désintégration sociale...
Devant l'ampleur prise par le mouvement des "Gilets Jaunes", suite à l'augmentation du prix du pétrole en 2018, il peut être utile de se souvenir du choc pétrolier de 1973, et de se demander si notre société d'aujourd'hui aurait pu surmonter une telle secousse. En 1973, le prix du baril de pétrole avait été multiplié par 4(1). Par comparaison, en 2018, il n'a augmenté que de 38% dans sa plus forte amplitude (2).
Dans les années 70 les français circulaient déjà abondamment en voiture, et l'humoriste Jacques Tati critiquait l'abus de la consommation automobile et les embouteillages dans son film "TRAFIC" (1971).
Le Barbecue sur la grille d'aération de la 4L "camping" de Trafic
(Jacques Tati, 1971)
Le pays avait pourtant réagi avec solidarité pour absorber cette augmentation (3), en se ralliant autour de mots d'ordre tels que "faisons la chasse au gaspi". Il n'y avait pas eu de grèves dans les usines, aucune manifestation sur la voie publique, et absolument aucune casse. Qu'est-ce qui a donc changé, avec les "Gilets Jaunes", pour qu'une augmentation de seulement 38% du prix du baril, déclenche une pareille colère ?...une colère si intense que la force publique peine à la contenir, malgré les moyens extraordinaires mis en oeuvre (4).
Le barbecue, façon "Gilets Jaunes" (Crédit photo : le Figaro)
Cette crise des "Gilets Jaunes" témoigne avant tout de l'atomisation du travail, dans la société française. En 1973, notre économie était encore bien charpentée. C'était une société de classe, mais chacun y trouvait à peu près sa place dans des entreprises publiques ou privées bien constituées. L'usine, la ferme, le bâtiment, le magasin, le lycée, ou l'hôpital, offraient des revenus stables à long terme...l'Etat avait son mot à dire sur les prix, notamment celui du pain et des loyers. Le nombre de chômeurs était alors faible, inférieur à 500 000.(5)
Cette économie bien charpentée s'est ensuite lentement fragilisée. Dès les années 1980, l'informatique a commencé à faire disparaître des emplois de secrétaires, puis des emplois industriels (6) et miniers ont disparus, portant rapidement le chômage à 2 millions. Les délocalisations ont amplifié la tendance dans les années 90, le marché laissant aux États, le soin de combler les vides laissés par la suppression de ces revenus.
Disparition des emplois industriels, Insee, T. Méot (2006)
2+ millions d'emplois supprimés dans l'industrie manufacturière dès 2006 ! (courbe noire, échelle de droite)
Fatalement, la dette de l'Etat a commencé à augmenter. Elle n'a cessé de croître depuis (7) . Difficile donc, de ne pas voir de corrélation entre la disparition des emplois et la dette de l'État. Les emplois ont commencé à disparaître massivement à partir de 1978, et la dette a augmenté régulièrement depuis la même année.
Croissance de la dette, de 1978 à 2014 (Le Figaro)
L'impuissance (de l'État ou du citoyen ?) devant la disparition des emplois a persisté dans les années 2000, en France comme dans d'autres pays industriels, aux USA, en Angleterre, en Allemagne, en Italie... Enfin dans les années 2010, alors que suite à la crise de 2008 le nombre des demandeurs d'emplois franchissait en France la barre des 3 millions, des hommes politiques peu scrupuleux ont commencé à prétendre que les chômeurs étaient "des profiteurs", ou qu'ils manquaient d'initiative. Nous en étions encore à cette erreur d'analyse au moment de l'élection d'Emmanuel Macron, en 2017.
Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron à l'Élysée, le 15 septembre 2017 Crédit : ludovic MARIN / AFP
Aujourd'hui, le monde du travail n'a plus grand chose en commun avec celui de 1973. Pour beaucoup, c'est devenu le monde de la précarité. En 2016, 3 millions de demandeurs d'emploi étaient enregistrés , soit 10% de la population active (Non ! des actifs, voir ci-dessous).
Le chômage par tranche d'âge, de 1975 à 2017 en pourcentage de la population active (Non ! des actifs, voir ci-dessous)
Et pourtant, ce chiffre de 10% ne décrit pas correctement la réalité, car contrairement à ce qu'on pense généralement, CE N'EST PAS LA PART DES GENS QUI N'ONT AUCUNE ACTIVITÉ DANS LA POPULATION EN ÂGE DE TRAVAILLER. C'est, dans la population en âge de travailler, LA PART DES GENS INSCRITS AU CHÔMAGE PAR RAPPORT A LA POPULATION EN EMPLOI ! Autrement dit, on laisse de côté toute la part de la population en âge de travailler, ne recherchant pas "activement un emploi"!
OR CELA REPRESENTAIT EN 2016 11,6 MILLIONS DE PERSONNES (soulignés en bleu) !! Comment peut-on croire que 21% des gens en âge de travailler (plus d'une personne sur 5 !) ne le souhaitent pas ? Il y a de toute évidence dans ces 11,6 millions, une fois retirés les étudiants et les femmes au foyer, énormément de gens qui ont tout simplement DESESPERÉ DE TROUVER UN EMPLOI NORMAL !(8))..
Faut-il détailler les dégâts individuels et collectifs issus de la disparition du travail et de ses revenus normaux dans notre pays et ailleurs ? : délinquance, solitude, économie parallèle, harcèlement, travail au noir, vols, maladies, divorces, ségrégation, trafics, toxicomanie, prostitution, obésité, maltraitance, dépression, destructions, vandalisme, "burn out"... la difficulté de se procurer des revenus par le travail (ou la terreur de le perdre quand on en a un) apporte sa contribution à chacun de ces problèmes.
Ni cette perversion sociale, ni ce "cul-de-sac économique" (la dette des Etats ne pourra pas éternellement augmenter) ne sont le problème des investisseurs, que seuls la spéculation et la recherche de la productivité intéresse. La vague d'informatisation continue donc sa progression au détriment des travailleurs qui restent en poste, et au profit quasiment exclusif des détenteurs de capitaux, ce qui n'a rien d'étonnant, puisque ce sont ces mêmes capitaux, qui finançaient jadis les usines. De nouvelles destructions d'emplois aussi massives que dans l'industrie, sont maintenant attendues à court et moyen terme dans les transports, dans la banque, et dans la grande distribution (9).
Comment l'Etat français pourra-t-il continuer à y faire face ? Il est d'ores et déjà acculé financièrement par la décomposition sociale...
A cette question, la réponse des différents gouvernements est toujours la même : la recherche de la croissance. L'espoir de retrouver, grâce à une augmentation du PIB, une dynamique permettant à la fois de réduire le chômage, et des recettes supplémentaires pour réduire la dette, semblait jusqu'à l'an dernier réunir une sorte de consentement dans la population. L'année 2017 a mis fin à cette espérance, et c'est certainement là une des raisons de l'explosion de colère des "Gilets Jaunes". Malgré 2.2% de croissance, et des investissements record (mais bien peu pour l'économie réelle), le nombre d'inscrits au chômage sans aucune activité n'a diminué que de 0,5% (8) (14 600, soit 0.05% des 29,556 millions d'actifs, ou encore 0.027% de la population active de 52,842 millions !), autant dire rien, alors que la dette de l'État, les impôts et taxes, et même les émissions de co², ont continué d'augmenter...
Les contribuables français ont pourtant consenti à faire un effort considérable. Le CICE de François Hollande (Crédit d'Impôt Compétitivité Emploi), puis le remplacement de l'Impot Sur la Fortune (ISF) par un Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) par E. Macron représentent un effort de 24 milliards d'euros par an, que l'on prévoyait d'étendre encore de 20 milliards avec le volet social du CICE. Cette coûteuse "politique de l'offre" n'a pas porté ses fruits, les Français n'ont obtenu, si l'on peut dire, aucun "retour sur investissement". Si la croissance a bien été au rendez-vous en 2017, elle n'a créé qu'un nombre infime d'emplois nets (= créations - destructions). Tout semble montrer que le surplus de profits s'est au contraire reporté sur la rémunération des actionnaires, la France devenant même en 2018 championne du monde de la distribution de dividendes (11).
L'Etat, et en particulier deux de ses plus hauts représentants, F. Hollande puis E. Macron (et aussi bien d'autres avant eux) se sont trompés. Cependant, accuser l'Etat et ses institutions, est une nouvelle erreur d'analyse. L'Etat lui-même, est fragilisé par le capitalisme : sa dette est devenue si importante, que six années de recettes sans aucune dépenses pour l'école, l'armée, les hôpitaux etc, ne suffiraient pas à la combler ! Les "Gilets Jaunes" dénoncent (parfois à juste titre) le train de vie de l'Etat, certains entendent même mettre fin à toutes les taxes et impôts, et tout particulièrement lorsque ceux-ci visent la protection de l'Environnement, des enjeux qu'ils jugent secondaires, quand ils les comparent à leurs fins de mois difficiles...
La vérité est difficile à avouer, pour tout homme politique, qui entend cultiver une image d'efficacité et de puissance pour être élu. Elle est que l'État français est de plus en plus affaibli, à mesure que sa dette augmente et que l'activité se raréfie. Boucler le budget annuel de l'Etat devient difficile. Aux dépenses publiques relativement incompressibles de son administration (école, université, armée, hôpitaux, diplomatie, équipement, police...), s'ajoutent maintenant chaque année la charge énorme de la dette (41 milliards d'€ en 2018), les dépenses visant à atténuer les effets de la dégradation sociale, ainsi que de multiples subventions, allègements de charges ou suppressions d'impôts destinées à "doper" l'activité sur le territoire (21 milliards d'€ en 2018, chiffre à vérifier (10)).
Le budget de l'Etat français en 2018, premier budget Macron (franceinfotv, en milliards d'euros)
Cette crise des "Gilets Jaunes" est donc à la fois un "bras de fer", et un énorme malentendu.
C'est un "bras de fer" entre l'État français, dont la dette totale correspond à présent à environ une année de la richesse crée dans le pays (= PIB (7)), et des citoyens "de base" aveuglés par la colère, qui ne comprennent pas le problème tel qu'il se pose, ni l'impuissance de l'État face au capitalisme, qui refusent cette précarité sans espoir, qu'on leur demande d'accepter comme une fatalité, ou tout nouvel effort à leur dépens concernant une quelconque participation écologique. Difficile de leur donner tort sur ce point, puisque le problème à la source de tous les autres, c'est la disparition des revenus du travail depuis 40 ans.
Mais c'est aussi un malentendu, car l'État, en l’occurrence, n'est pas directement responsable. Les disparitions de revenus, les dégâts écologiques, et les dettes colossales des Etats, ont tous trois, et dans tous les pays cités, la même origine : notre soumission forcée au "moins disant social et environnemental", qu'impose la rareté de l'activité, dans un contexte de concurrence entre Etats. Et ceci, les chômeurs et les précaires ne peuvent pas le comprendre : comment admettre que les caisses de l'État français sont vides, alors qu'en 2018, il s'est crée 10,6 fois plus de richesse qu'en 1973 (5) ? Il ne faut pas chercher ailleurs, la certitude qu'ont les "Gilets Jaunes", que tous les représentants de l'Etat français "se goinfrent", ou se livrent à d'immenses gaspillages.
Ils se trompent. L'argent n'est pas capté par l'Etat, mais par les détenteurs de capitaux. Même si des hommes politiques tels que DSK ou François Fillon ont pu ternir l'image de l'Etat ces dernières années, en entretenant une proximité malsaine avec les milieux de l'assurance ou de la finance, ce n'est pas l'Etat qui s'enrichit, puisqu'au contraire, il s'endette de plus en plus. Il est temps maintenant, d'accuser le véritable coupable : ce capitalisme dévoyé, qui profite scandaleusement des progrès technologiques en cours, pour mettre les peuples et leurs représentations démocratiques en concurrence. Or ce capitalisme, on le sait, se moque de la démocratie. Il a déjà cohabité par le passé avec les pires régimes.
Alors que se passerait-il si jamais un choc pétrolier comparable à celui de 1973 venait à se produire ? Il y a tout lieu de croire que nous serions incapable de l'absorber. La défiance pour le pouvoir politique, ainsi que les menaces et les insultes au personnel politique proférées dans la rue, doivent convaincre tous les hommes politiques de ce pays, de donner enfin les vraies raisons de notre impuissance. L'incompréhension doit cesser à tout prix.
Nous sommes à un carrefour de notre Histoire. On ne peut plus ignorer que la paix sociale n'habite plus notre pays. En 2005 le soulèvement des banlieues en était déjà un premier signe, et nous n'avons pas changé de cap. La violence de la révolte des "Gilets Jaunes" est un deuxième avertissement que nous devons prendre très au sérieux. Et il y a urgence, car ce que nous risquons, dans les années qui viennent, n'est pas un choc pétrolier, mais une pénurie de pétrole(12), dont on sait qu'elle pourrait multiplier le prix du baril par 10(13). De telles augmentations, venant s'ajouter aux nouvelles destructions d'emplois attendues par centaines de milliers, sonneraient le glas de notre cohésion sociale, déjà bien entamée.
Il n'y a donc rien de plus URGENT, que de se donner un coup d'avance pour se défaire de cette menace, en cessant immédiatement les fausses analyses, et en prenant dès aujourd'hui des dispositions pour :
1 : rendre publiques au plus vite, les raisons de l'impuissance politique face à la disparition des emplois.
2 : rediriger les aides de l'Etat vers les plus démunis, au lieu de tenter comme par le passé de subventionner l'activité.
3 : se libérer totalement et rapidement des énergies carbonées que nous importons.
Il y va de la survie de notre démocratie.
Vincent Rey
findutravail.net (1) Entre le mois d'octobre 1973 et le mois de janvier 1974, le prix du baril du brut de référence qu'est l'« Arabe léger », est quadruplé, passant de 2,32 $ à 9 $. (wikipedia)
(2) de 62$ à 86$ entre février et octobre 2018, soit 38% d'augmentation.
(3) Le choc pétrolier de 1973 n'a pas altéré la richesse produite dans le pays. Il est indétectable sur la courbe du PIB par tête (source OCDE data).
(4) 86000 policiers et CRS déployés sur le territoire, équipés de blindés pouvant projeter du liquide incapacitant (selon le nouvel obs et mediapart).
Beaucoup de gens n'étaient pas riches en 1973, mais on se dit que si le revenu du pays (le PIB) avait été 3 fois supérieur à ce qu'il était en 1973, il n'y aurait vraiment plus rien eu à réclamer...le PIB par tête est aujourd'hui de 10 fois ce montant, et nous sommes à la limite de l'explosion sociale...(?)
(6) Disparition des emplois industriels à partir de 1979. Graphique de T Méot, extrait de son rapport sur l'automobile pour l'INSEE (2006).
(7) la dette française selon l'INSEE, s'est établie à 2218,4 milliards d'euros fin 2017, soit 97% de la richesse annuelle créee dans le pays (PIB). Par comparaison, les recettes fiscales nettes de l'Etat en 2017 représentaient 295 milliards, soit 13%.
(8) Taux de chômage par âge au sens de l’Insee de 1975 jusqu'au deuxième trimestre 2018. (wikipedia, en poucentage de la population active) :
Mais, toujours selon l'Insee, la population active française totalisait 29.6 millions de personnes, dont 10% de chômeurs. Mais 11,6 millions de français de 15 à 64 ans sont enregistrés comme inactifs, et n'entrent donc pas dans le décompte de la population active. Parmi ceux-ci, il y a des gens en âge de travailler, mais qui ne se sont pas enregistrés comme demandeurs d'emploi. La part des demandeurs d'emploi dans la population active amputée de ces 11.6 millions, n'est donc que la partie émergée de l'Iceberg.
Pour estimer la part réelle du déficit d'emploi dans notre pays, il faudrait donc majorer la population active de 11,6 millions, ce qui donnerait un total de 41.2 millions, puis calculer la part de ces 11.6 millions, majorée des 3 millions de demandeurs d'emplois (11.6 + 3 = 14.6) dans ces 41.2 millions. On obtient alors un taux de chômage de 35%, dont il faut déduire il est vrai, un bon pourcentage, correspondant aux étudiants, au pré-retraités, aux personnes handicapées, et aux travailleurs "au noir".
(9) Une étude d'Oxford University estime que 47% des emplois américains sont "à risque", et il n'y a aucune raison de penser que ce serait différent en France...
10)Les aides de l'Etat, en proportion du PIB , (voire mon article sur le sujet) atteignent en 2018 un niveau très élevé, ce qui entretient la dette. Ce serait une bonne chose de les estimer précisément. Après 40 ans de chômage de masse, la charge de la dette (c'est à dire les intérêts) est également devenue très lourde : environ 1 euro sur 50 gagné dans le pays chaque année lui est consacré (40 milliards d'intérêts sur 2000 milliards de PIB).
(12) "Peak Oil" ou "pic pétrolier" : situations de pénurie, dans laquelle il n'y a plus assez de pétrole pour satisfaire la demande. Le prix du marché serait alors fixé par la demande, et non plus par l'offre, comme dans la situation actuelle (OPEP). Les prix pourraient alors s'envoler, à une hauteur inconnue, selon le degré de pénurie.
(13) En 2010, T. Desmarets, Président de la firme Total, a dit ceci : "The problem of peak oil remains (...) it would be very difficult to raise oil production worldwide above 95 million barrels a day, which is 10% more than today’s level. The problem is not one of insufficient reserves, but that a lot of it is difficult to be produced." (traduction : le problème du peak oil demeure (...) il serait très difficile pour la production mondiale de dépasser 95 millions de barils par jour, soit 10% de plus qu'aujourd'hui. Le problème n'est pas que les réserves sont insuffisantes, mais qu'une grande part est difficile à produire".
On peut aussi lire, sur le site de l'ASPO : "Mr Desmarest told the AFP news agency that world oil production could peak in about 10 years." (traduction : M Desmarest a dit à l'AFP (agence France Presse) que le Peak Oil mondial pourrait avoir lieu dans environ 10 ans. (donc en 2020, puisque ces propos ont été tenus en 2010)
Vincent Rey, article publié sur le blog de Paul Jorion le 19 déc. 2016
Les nouveaux marchés sont-ils de nature à offrir des perspectives en matière d’emploi ? offrent-ils des perspectives, pour les produits et services existants ?
Ces nouveaux marchés existent, dit-on, dans ces pays qui soutiennent la croissance mondiale, que l’on nomme les « BRICS » (Brésil Russie Inde Chine Afrique du Sud), ainsi que dans d’autres pays comme le Vietnam, le Cambodge, la Biélorussie, la Pologne, la Roumanie… ils se trouvent précisément être les nouveaux lieux de production de l’offre industrielle, et du travail rémunéré qui l’accompagne (ainsi que de la pollution, mais c’est un autre sujet).
Ces nouveaux salariés de l’« usine du monde » affluent vers les zones urbaines, dans un mouvement qui n’est pas sans rappeler celui de l’exode rural, au début du 20ème siècle, et lorsque le revenu de leur travail n’a pas été pillé par la hausse des prix de l’immobilier, d’autres segments de l’Offre au Consommateur, tel que l’automobile leur deviennent accessibles. Les prévisions favorables que font les fabricants d’automobiles, et les accords qu’ils passent sont des signes de l’émergence de ces nouveaux marchés, et donc d’un élargissement en volume de l’Offre au Consommateur. Que peut-on en attendre, en matière d’emplois rémunérés ?
Si comme le disent nombre d’économistes « seule la croissance crée l’emploi », alors la croissance isolée du secteur de l’automobile, doit créer de l’emploi rémunéré dans le secteur de l’automobile, car on imagine mal qu’elle le crée en premier dans d’autres secteurs.
Les dernières décennies peuvent nous éclairer, puisque précisément, la valeur de la production de la branche automobile (destinée aussi bien au producteurs qu’au consommateurs) s’est multipliée par 20 entre 1949 et 2007, en passant de 4 à 85 milliards d’euros constants, comme le montre le graphique 14 ci-dessous (Source : INSEE, valeur de la production, en euros corrigés de l’inflation 1).
L’aspect général de cette courbe est incontestablement la croissance, et on peut même y remarquer un segment de croissance brutal entre 1996 et 2001, amenant la production à une sorte de plateau, aux alentours de 85 milliards d’euros, d’où il est resté jusqu’en 2007.
Or quel a pu être l’impact sur le nombre d’emplois salarié de cette multiplication par 20 du volume de la production automobile sur cette période ? C’est ce que montre la courbe 15 ci-dessous : l’effectif d’emploi salariés dans le secteur de l’automobile en France (courbe rouge) rejoint en 2007 son niveau de 1956, une année où la production était 9 fois moindre en valeur (environ 10 milliards voir courbe 14). C’est un premier constat.
Mais le plus étonnant sur la courbe 15, c’est sa forme, qui rappelle notre plus haute montagne, le Mont Blanc, avec un point culminant, non pas à 4807m, mais en 1978.
Dans un premier temps, entre 1949 à 1978 les effectifs salariés croissent (courbe 15, tracé rouge), tout comme la valeur de la production croît (courbe 14). Une baisse s’observe bien en 1973, sur les deux courbes 14 et 15, témoignant d’une décroissance soudaine de la production, consécutive au choc pétrolier de 1973. Puis le volume de la production et le nombre d’emplois salariés repartent ensemble à la hausse, l’emploi trouvant son sommet dans la branche vers 1978.
A partir de 1978, c’est l’inversion brutale : alors qu’aucun fléchissement de la production en valeur (courbe 14) ne permet de l’expliquer, le nombre d’emplois salariés se met à chuter de façon quasiment ininterrompue. Deux accélérations du volume de production en 85 (+25% de valeur sur 2 ans) et en 97 (+80% en valeur sur 4 ans) ne parviennent pas à enrayer la chute des effectifs : entre 1978 et 2007, le ratio (nombre d’emploi intérieur/richesse produite) passe en France de (35/35=1) à (20/85=0,25 =un quart), ce qui revient à dire que pour produire une unité de valeur d’offre automobile, il fallait 4 fois moins d’emploi salarié en 2007 qu’en 1978 2.
Il y a donc des raisons d’envisager que l’élargissement quantitatif de l’offre automobile, quand bien même on le relativise en l’analysant en valeur et non pas en nombre d’automobiles 3, n’est pas de nature à créer des emplois rémunérés.
Pourtant, l’industrie automobile n’est pas n’importe quelle industrie. Si la production de l’offre textile, ou celle des jouets, ou de tout autre objet simple peut facilement être déléguée à des entreprises du Bengladesh ou de Chine, il n’en va pas de même pour la fabrication d’automobiles, qui réclame un personnel de plus en plus qualifié et rigoureux : des ingénieurs, des techniciens supérieurs, ainsi que des infrastructures efficaces pour les approvisionnements. Les délocalisations y sont parait-il délicates, et la France, tout comme l’Allemagne avait plutôt tendance à attirer la production d’automobiles pendant cette période.
Cette courbe 15 en forme de Mont Blanc, permet donc de se faire une idée des gains de productivité où prédominaient des facteurs autres que les délocalisations*, tels que l’introduction de robots, ou une amélioration du « management de production ».
Toujours mieux tirer parti d’effectifs humains de plus en plus qualifiés et jeunes, en leur substituant chaque fois que cela est possible des machines (robots), telle semble être la condition « sine qua non » pour participer à l’offre marchande mondiale d’automobiles, soumise à une rude concurrence internationale. C’est en quelque sorte, à prendre ou à laisser : c’est dire le peu d’espoir d’y voir s’installer des conditions de travail apaisées, ou un retour en nombre de l’emploi salarié. Et il y a toutes les raisons de penser que c’est une tendance structurelle, qui mènera à plus ou moins long terme, vers des usines entièrement robotisées 4, installées dans les pays réunissant les meilleurs paramètres.
Et s’il en est ainsi pour un produit complexe tel que l’automobile, il n’est pas nécessaire de démontrer que c’est la même chose pour tous les produits qui sont plus simples à fabriquer que des automobiles, comme le montre la courbe noire du graphique 15, car pour ces biens, le travail humain peut être encore plus facilement remplacé, échangé, déplacé, supprimé. Et il y a donc tout lieu de penser, que dans l’ensemble fini des besoins du Consommateur, de moins en moins d’hommes subviendront à la fourniture de la totalité de l’offre marchande.
2 Entre 13,5% et 16,6% des entreprises du secteur de l’industrie automobile avaient cependant déjà délocalisé en 2007, selon l’INSEE / 4 pages N° 246, de mai 2008.
3 La productivité en nombre d’automobiles : 1 ouvrier de 1949 faisait en moyenne 2 voitures par an. 1 ouvrier de 2014 peut en faire jusqu’à 83 ». (Usine de Sunderland, angleterre, avril 2013 : "Aujourd'hui, avec 6000 personnes, l'usine dépasse allègrement les 500.000 unités" (source : article de l'usine nouvelle du 01/04/2013)
4 Une usine à l’image de celle imaginée par George Lucas, au début de son film de science fiction thx1138 : une usine robotisée, fabriquant… des robots.
A l’heure où les attentats se multiplient dans tous les pays, des Etats-unis à la Turquie, en passant par l'Egypte, la Norvège, le Canada, la France, l'Espagne, etc , on peut se demander s’il n’existe pas une parenté entre le terrorisme armé et ces votes « contre l’establishment », qui se multiplient en Europe. Est-il si absurde, ce parallèle entre le meurtre sauvage, et l’action de déposer un bulletin dans l’urne, comme par exemple lors du vote pour le Brexit ?
L’absence de différence de méthode entre l’assassinat de la députée Jo Cox pendant la campagne du Brexit, et ceux par exemple de Mohamed Mehra, doit nous inviter à réfléchir. Les auteurs de ces meurtres ont presque toujours le point commun d’être soit des repentis du crime, soit des gens issus d’une grande précarité économique*, qui trouvent ainsi un moyen d’exister. Et qu’ils crient « Halah khacbar », ou « Britain first » en perpétrant leur crime, ne fait pas grande différence.
Le schéma mental du vote extrême est d’ordre similaire : lorsque des pans entiers de la population sont laissés pour compte, abandonnés à un sort économique tel qu’il leur nie toute existence sociale, on ne peut pas s’étonner que des pans entiers de l’électorat se détournent des voies traditionnelles de la politique, pour s’orienter vers des aventures collectives plus « exotiques ». En somme, l’électeur européen se dit de plus en plus fréquemment : « Puisque la société se moque de ma mort sociale ou économique depuis des décennies, je vais par mon vote montrer que je me moque à mon tour du déclin de la société », et l’œil larmoyant de Richard Branson, évoquant la non-création de 3000 emplois et la perte d’un tiers de la valeur du capital de ses sociétés, n’a pas ému davantage l’électeur engagé pour le « Leave », qui se savait peu « employable ». Il s'est dit plutôt « Mais qu’est ce que j’en ai à f…, moi, des profits et des emplois de Richard Branson ? ». Si l’on ne peut adhérer aux idées racistes ou antisémites que véhiculent ces partis, comment blâmer cet égoïsme, lorsqu’il règne dans toute la société ?
Les appels de M. Valls à faire preuve de résilience face au terrorisme, tout comme ses propos antérieurs – qu’il a tempérés depuis – estimant qu’il n’était pas nécessaire de comprendre le terrorisme, sont à ce titre, totalement « hors sol ». Comment ? Il faudrait accepter que de temps à autre, un peu comme dans le film « Brazil », une explosion dévaste un restaurant ou une gare à côté de chez soi, et accepter de continuer son chemin, comme si de rien n’était ? Invoquons plutôt l’urgence d’avoir un avis contraire : PLUS QUE JAMAIS, il est nécessaire de comprendre, à la fois ce qui mène au terrorisme, et ce qui dirige, en ce moment même, des pans entier de l’opinion publique vers ces partis extrémistes, souvent xénophobes et antisémites, et même en Allemagne, un pays pourtant marqué au fer rouge par ses errances idéologiques du passé, où l’on nous dit pourtant que le chômage a disparu ! Car si l’on ne doit rien espérer des règles du marché, ni du politique, pour réduire des inégalités sociales de plus en plus criantes dans la plupart des pays développés, il y a fort à parier que de plus en plus de gens, en perdant l’espoir de leur « devenir » social, emprunteront, quelquefois par conviction religieuse, écologique, ou autre, mais le plus souvent par dépit, des attitudes individuelles ou collectives pouvant conduire à de très graves destructions.
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* ou qui s’estiment pauvres, par le décalage qu’il y a, entre les aspirations qu’on a suscité chez eux , et la réalité de leur vie, ce qui revient au même. Le Crash de l’airbus de la German Wings, précipité contre une montage par son pilote, s’apparente aussi à un acte terroriste, dans son schéma mental, qui semble révéler le même type de dépit : "puisque je ne serai pas pilote à la prestigieuse compagnie Lufthansa, mais seulement sur la compagnie Low Cost German Wings, j’en ai plus rien à f… "
ajouté le 21 09 2020 > Marc Echinger, explique à Denis Robert comment naît le terrorisme : ici
En 2016 un sondage (1) faisait le point sur l'opinion des Français vis-à-vis du Nucléaire. Ils restaient minoritaires (47%), tous ages confondus, à souhaiter la fermeture des centrales, bien que majoritaires chez les moins de 49 ans (plus de 55%) . En tête des raisons invoquées, ces "abolitionnistes" plaçaient la question des déchets pour 35%, puis venait la crainte d'un accident de type Tchernobyl pour 32%. La tendance semble donc à l'abandon du nucléaire, au fur et à mesure que la population vieillit. Et pourtant, s'il est un mot qui devrait venir à l'esprit pour évoquer le nucléaire civil, ce n'est ni celui de "déchet", ni celui d' "accident", mais bien celui de "gaspillage".
Avant d'en donner les raisons, il peut être utile de visualiser les deux graphiques ci-dessous, pour donner quelques ordres de grandeur. En 2015, l'électricité représentait 46% de notre consommation d'énergie totale (graphique de gauche, en millions de tonnes équivalent pétrole, ou mtep), et 77% de cette électricité (graphique de droite) provenait du nucléaire(2). L'éolien et le solaire (3) , représentaient 5.01 % de la consommation(4) d'électricité française. La combustion de biomasse dans les incinérateurs représentait 0.00% (5). Ces chiffres donnent une idée de la prépondérance du turbinage hydraulique (11% des 16%) dans la production d'électricité, lorsqu'elle provient de sources d'énergies renouvelables.
Quelles qu'en soient les causes, un nombre insuffisant d'équipement, ou une faiblesse intrinsèque de ces sources d'énergie, les chiffres du soleil et du vent sont là. Il n'y aurait eu ni vent ni soleil en 2015, nous n'aurions presque rien senti. Il n'y aurait eu ni centrales ni barrages, nous aurions dû nous passer de 95% de notre électricité. Mais venons-en aux gaspillages du Nucléaire, puisque c'est le sujet de ce billet.
Le premier de ces gaspillages n'a pas besoin d'être démontré. Il suffit d'observer en hiver les énormes panaches sortant des cheminées des centrales, pour savoir que l'on fait peu de cas de la préservation de la chaleur. Les calories émises par la fission nucléaire sont en nombre colossal, et on se soucie peu d'en gaspiller 70% (6), pourvu que soit maximisé le bénéfice [nombre de KWh x bénéfice par KWh]. Tel ne serait pas le cas, si on s'était donné pour contrainte la préservation de la chaleur ou la minimisation des déchets. Ces panaches témoignent de la conception productiviste que nous avons de l'énergie, une conception qui perdure depuis l'origine de la machine à vapeur (7), lorsque furent installées les premières pompes de Newcomen (8) au dessus de puits de charbons en Angleterre.
Le deuxième gaspillage du nucléaire est un gaspillage de risque. 96% des réacteurs nucléaires dans le monde (9) ne peuvent être arrêtés en urgence, car ils utilisent du combustible solide (uranium ou plutonium), qui entre en fusion, lorsque la chaleur ne peut plus être évacuée par le fluide caloporteur (généralement de l'eau pressurisée). La chaleur qu'il dégage fait alors fondre tout l'acier et le béton qui se trouve sur son passage, et il s'enfonce, jusqu'à ce qu'il se retrouve dans l'environnement. La chaleur peut également désintégrer l'eau et donner lieu à des explosions d'hydrogène. A Fukushima, la fusion de 3 réacteurs a failli avoir des conséquences très graves pour le monde entier (10). Il est donc souhaitable de se doter d'une technologie qui supprime ce risque. Mais en attendant de pouvoir le faire, et puisque ce risque est constant pour une centrale, qu'elle délivre 30% ou 100% de sa capacité, toute production d'électricité alternative (3) venant se substituer à la production d'électricité nucléaire, est un gaspillage de risque : on se prive de l'électricité d'origine nucléaire, qu'il ne serait ni plus dangereux, ni plus coûteux de produire dans les centrales en activité.
Le troisième gaspillage du Nucléaire est technologique. La plupart des informations ci-dessous sont reprises du documentaire "La face gâchée du Nucléaire"(11),qui le démontre parfaitement. Il existe une bien meilleure technologie que ces "cocottes minute" à chaleur incontrôlable, que sont les réacteurs à eau pressurisée de type "Three Mile Island", "Tchernobyl", ou "Fukushima" (9). Ce nouveau type de réacteur, nommé MSR (Molted Salt Reactor), utilise du combustible liquide, et il est resté "aux oubliettes" depuis 1968, malgré les expériences extrêmement encourageantes menées au Laboratoire National d'Oak Ridge (ORNL), sous la direction du professeur Alvin Weinberg. Weinberg connaissait bien les qualités et les défauts des réacteurs actuels (à combustible solide et eau pressurisée), pour en avoir jeté les bases en 1946, avec d'autres savants. Il considérait cependant son expérience d'Oak Ridge comme sa plus belle contribution scientifique. Dans le réacteur MSR, le processus de fission a lieu dans un liquide constitué principalement de sel fondu et d'uranium. La solution était élégante, car elle supprimait le risque de fusion, la dilatation du sel fondu faisant stopper la réaction en chaîne sans intervention humaine. D'autres aspects du réacteur MSR furent mis en évidence : un volume de déchets à production égale diminué de 80%, l'absence totale de déchets radioactifs au delà de 300 ans, la possibilité de remplacer l'Uranium par du Thorium (un matériau abondant partout dans le monde), et la facilité de construction (pression de 1 bar, au lieu de 80, 130, ou 150 bars).
De telles caractéristiques, si encourageantes en termes de sécurité et de minimisation des déchets, auraient dues inciter le Nucléaire français - détenu à 84% par l'État censé être une émanation des citoyens - à s'intéresser au réacteur MSR. C'était sans doute trop de changements radicaux pour cette industrie, qui lui préféra l'EPR (European Pressure Reactor). Dans les réacteurs EPR, les risques de fusion et d'explosion d'hydrogène demeurent (combustible solide pouvant fondre, si l'eau pressurisée à 150 bars cesse de circuler), ainsi que la production de déchets de longue "vie". En témoignent le récupérateur de corium, et une enceinte de confinement étanche à une surpression de 5,5 bars (l'efficacité de ces dispositifs de sécurité ne pouvant être éprouvée). Tenter de se prémunir contre de tels risques est forcément onéreux : le "démonstrateur" EPR de Flamanville coûtera finalement 10.5 milliards d'€ (12) , au lieu des 3 prévus à l'origine. Par comparaison, il ne faudrait qu'un seul milliard (pas même un 2000ème du PIB français de 2017), pour amener un réacteur MSR au stade du "démonstrateur".
Quel sens doit-on donner à tout cela ? l'État français a-t-il protégé les intérêts d'Aréva (Orano depuis 2018), fortement impliqué dans la construction de ces centrales, et dans le recyclage des déchets nucléaires ? Ou bien n'était-il déjà plus capable, en 1992, de prendre le moindre risque technologique pour le bien commun ?
(4) ou de notre production, ce qui est la même chose, car nous consommons à peu de chose près toute l'électricité que nous produisons.
(5) la combustion des déchets dans les incinérateurs représentait une production d'électricité de 3.6 GWh en 2013 (Ademe). Cela représentait 0.00063% (0.0036 sur 568 TWh) de la production brute d'électricité de 2015, dont 50% est reconnue d'origine renouvelable (biomasse) les 50 % restant étant de véritables déchets.
(6) 70% : chiffre obtenu directement auprès d'un ingénieur de la centrale de Saint-Laurent des Eaux, lors de ma visite du coeur de la centrale, dans les années 2000.
(7) Machine à vapeur : une centrale nucléaire est une grosse machine à vapeur. Le réacteur nucléaire y remplace le charbon, pour produire de la chaleur, et changer de l'eau en vapeur, ce qui permet de générer une force mécanique. On condense ensuite la vapeur (en la refroidissant) pour qu'elle retourne à l'état d'eau liquide dans le circuit. C'est le rôle de ces énormes cheminées, d'apporter une source de froid dans le condenseur.
(8) Les machines de Newcomen étaient des pompes utilisées pour l'exhaure des mines, qui gaspillaient beaucoup de charbon, mais puisqu'il y avait abondance de charbon sur place, les exploitant n'y prêtaient guère attention.A la fin du 17ème siècle, un autre pionnier de la vapeur mesurait les effets de chaque morceau de bois ou de charbon qu'il brûlait sous ses "machines à feu", et même la façon lente ou rapide avec laquelle il les consumait. (Papin : "A new digestor, or engine for softening bones...")
(9) En 2012, sur les 436 réacteurs nucléaires installés dans le monde, 96% d'entre eux (418) fonctionnaient avec du combustible solide, et de l'eau pressurisée entre 70 et 130 bars comme fluide caloporteur. Ils se répartissaient ainsi : 272 PWR (Pressure Water Reactor, genre Three Mile Island), 84 BWR (Boiling Water Reactor, genre Fukushima), 47 PHWR (Pressure Heavy Water Reactor, genre Three Mile Island amélioré) et 15 LWGR (graphite moderated light water cooled, ou RBMK, genre Tchernobyl).
(10) A Fukushima, on se souvient que si par malchance, le vent avait été mal orienté, la ville de Tokyo (30 millions d'habitants) aurait due être évacuée.
(12) Pression, quelques chiffres sur l'EPR de Flamanville : cuve du réacteur : 150 bars de pression; enceinte de confinement restant (théoriquement) étanche à 5.5 bars en cas de fusion du réacteur, ou d'explosion d'hydrogène. Coût du "démonstrateur" : 10.5 milliards selon EDF au lieu des 3 prévus au début de la construction.
Gilles Bœuf : une catastrophe pour l'Environnement à lui tout seul
Comment ne pas être sidéré, devant la pauvreté de l'analyse de Gilles Bœuf ?
On connaissait Yann Arthus-Bertrand et son "si on ne fait rien..etc", tout à fait inutile. Voila maintenant Gilles Bœuf, qui nous déclare "si ça passe dans les tripes, tout le monde sera concerné !" (1) France Inter - La Terre au carré - 13 09 2019)
Ah bon ? Il faudrait donc attendre une catastrophe écologique, avec une inertie de 500 ans pour que ça nous "rentre dans les tripes" alors ? En quoi de telles déclarations peuvent-elle aider à financer par exemple des incinérateurs dans les pays ou Coca-Cola vends ses bouteilles en plastique ? Car il est bien là le problème, si on parle des plastiques...Il ne suffit pas de dire "il faut absolument..etc", et de débiter un catalogue de vœux pieux ! Il faut financer des incinérateurs en Malaisie, en Inde, etc, à moins d'interdire mondialement la production de plastiques.
Gilles Bœuf baigne littéralement dans son absurdité. Il avoue avoir été invité à animer une conférence sur un bateau de croisière au Groenland, et en même temps, il prône sur les ondes la vertu écologique individuelle (2), que ce soit celle du citoyen, ou celle de l'entreprise... Mais quand on lui parle de cette croisière à laquelle étaient conviés des lecteurs de "La Vie" et du "Monde", il se trouve aussitôt une excuse en disant :
"On a la faiblesse de croire que les gens qu'on a emmené sont quand même des gens très particuliers, et qu'ils vont aussi contribuer, en aimant ces paysages, en aimant ces milieux, à en parler plus"...puis de poursuivre "c'est compliqué...nul n'est parfait"... !
Ah ça pour en parler, on en parle ! ...mais si "nul n'est parfait" peut servir d'excuse à un individu, alors qu'il pourrait faire autrement, alors que dire à une entreprise, qui aura toujours l'excuse bien plus valable de la concurrence, et dont les dégâts sont centuplés ?! Comment convaincre par exemple, Coca-Cola d'abandonner les bouteilles en plastique en Malaisie, si de son côté Pepsi-cola en ne bougeant pas, peut profiter de cette aubaine pour prendre un avantage sur son concurrent ?
Il y a des pensées "scientifiques" moins profondes que l'océan, parfois même moins profondes qu'une flaque d'eau. On frémit quand on apprend qu'il était conseiller environnement auprès de Ségolène Royal lorsqu'elle était ministre ! L'homme est pourtant ex-président du Muséum national d’histoire naturelle, il enseigne à Sorbonne Université à Paris, et préside le conseil scientifique de l’Agence française pour la biodiversité.
Pitié qu'on ne l'invite pas à participer aux travaux du GIEC ! Car voila ce qu'on peut appeler un DISCOURS NOCIF, entretenant l'idée que l'écologie est compatible avec l'économie telle que nous la concevons maintenant. Ces lamentations "hors sol" ont pour unique objectif de soulager notre angoisse, ça suffit.
Et tant pis si on m'accuse encore d'avoir un "pète au casque", en attaquant ce monsieur qui a consacré sa vie à la biologie ! Car malgré le CV de M Boeuf, un tel discours frôle la crétinerie, aussi fort que le Titanic a "frôlé" son iceberg.
La policière Maggy Biskupski s'est suicidée. Elle était une jolie jeune femme de 36 ans, célibataire, membre de la Brigade Anti-Criminalité des Yvelines. Sa vie était bien éloignée, de tout ce qui donne habituellement du bonheur dans la vie d'une jeune femme.
En 2016, elle avait fondé l'association "Mobilisation des Policiers en Colère", suite à l'attaque de 2 véhicules de police au cocktail Molotov à "la grande borne" brûlant gravement 2 de ses collègues. Elle était aussi visée depuis peu par une enquête de l'IGPN(1), pour "manquement au devoir de réserve", ce qui laisse à penser que sa hiérarchie entendait mettre fin à cette protestation.
La jeune femme avait aussi été la cible de propos injurieux, tenus par Yann Moix, à son grand déshonneur, lors de l'émission "On n'est pas couché". Le polémiste avait sans doute voulu "faire le buzz", en évoquant des policiers qui "chient dans leur froc". Il s'en repend amèrement à présent.
Les mots manquent. Quelle fatalité y-a-t-il, dans un pays riche comme la France, à tous ces jeunes gens tombant sous les balles d'une Kalachnikov ? à tous ces suicides de policiers ? Sa mort doit nous interroger : comment cette jeune femme qui disait avoir eu une vocation pour le métier de policier, a-t-elle pu sombrer dans un tel désarroi ?
C'est sans doute qu'elle pensait exercer son métier en temps de paix, avant de comprendre, comme beaucoup de ses collègues, qu'elle était devenue le soldat d'une guerre sans fin, ayant pour champ de bataille les quartiers déshérités. Difficile de trouver un sens, à cette lutte quotidienne contre des jeunes gens révoltés, devenus eux aussi des guerriers, pour la préservation de leurs moyens d'existence illégaux...
Maggy Biskupski a sans doute éprouvé une grande lassitude. Elle a certainement voulu s'éloigner de cette comédie hypocrite, consistant à PRESERVER LES APPARENCES D'UNE NATION INDIVISIBLE, dans des quartiers où tout homme honnête voit qu'un APARTHEID ECONOMIQUE s'est durablement installé.
La répétition infinie de ses expéditions en "territoire ennemi", de ses arraisonnements, de ses menottages, avait sans doute fini par révolter tout son être. En tournant son arme contre elle, au lendemain du 11 novembre 2018, elle a peut-être voulu nous dire, à nous tous les "planqués de l'arrière", qu'elle ne "chiait pas dans son froc", et qu'elle nous envoyait tous "nous faire foutre", nous qui n'y comprenions rien.
A moins que le refrain de cette chanson de "poilus", ne lui soit soudain revenu en mémoire...
"Adieu la vie, adieu l'amour, Adieu toutes les femmes C'est bien fini, c'est pour toujours De cette guerre infâme " (...)
Mesurant tout-à-coup combien son rôle de "CHAIR A CANON DU LIBERALISME"(2) l'éloignait de la vie et la rendait exsangue, elle n'a plus trouvé d'autre issue, pour échapper à ce calvaire perpétuel, que de mettre fin à ses jours.
Repose en paix, Maggy Biskupski.
Vincent Rey, findutravail.net
(1) IGPN : Inspection Générale de la Police Nationale
S'il est un crime du GIEC, c'est de ne pas établir un lien clair entre les pratiques économiques et les dérèglements. La course au low-cost dans les activités aériennes, l'abus des transports, les engrais, les pesticides... la concurrence et l'influence de masse me semblent impliquées dans chacun de ces problèmes...
A vrai dire, les liens de cause à effet entre d'un côté "influence de masse et concurrence" et pollution et dérèglements de toutes sortes me paraissent moins distendus, que ce que le GIEC tente avec le carbone dans l'atmosphère.
15 12 2020, humeur : ma réaction à la vidéo "LE CAPITALISME SE SUICIDE.." sur Le Média
1 / Producteurs et marchands font les bénéfices, qu'ils ne redistribuent pas sous forme de revenus, puisque la densité en emploi de ces bénéfices diminue, et par ailleurs la consommation des riches ne "ruisselle" pas : Ok.
2 / L'Etat se substitue donc de plus en plus souvent à ces marchands ou a ces producteurs, pour verser directement des revenus, tels que le RSA, les revenus de chômage partiel, etc, quitte à augmenter sa dette (122% du PIB fin 2020) : ok.
MAIS ces revenus distribués par l'Etat sont d'avantage payés par les pauvres que par les riches, puisque Piketty a bien montré qu'en considérant la totalité de la taxation (cf la courbe de l'éléphant de son dernier ouvrage) , les plus pauvres paient beaucoup plus d'impôts et taxes en proportion de leurs revenus que les plus riches ! (et notamment parce qu'ils n'épargnent rien, et paient donc déjà au moins 5 ou 20% de TVA sur tout leur revenu)
Conclusion : cette substitution de "qui distribue les revenus dans la société" crée une gigantesque machine à inégalités, car on sait que la densité en emploi des bénéfices va continuer à diminuer, et ce transfert à l'Etat de la charge de verser les revenus a aussi pour conséquence qu'il a de plus en plus de mal à le faire, ce qu'on comprend puisqu'à l'autre bout de la chaîne, il essaie de taxer moins les actionnaires, de sorte à favoriser l'investissement et créer des emplois ! (cf la même courbe de Piketty, le dernier 0,1%)
La taxation des pauvres ne peut donc que continuer à augmenter en % de leur revenu, ce qui ne manquera pas de DIMINUER ENCORE LEUR REVENU NET, et donc on peut penser qu'il y a encore MALGRE CES LARGESSES DE L'ETAT de joyeuses manifs de Gilets Jaunes en perspective.
A moins de travailler collectivement à UNE REFORME FISCALE RADICALE, capable d'inverser cette perte de souveraineté sur cette question vitale pour chacun d'obtenir des revenus pour faire vivre sa famille...
Mais à l'évidence, rien ne sera facile, il faudrait que les gens plus riches dans la société comprennent que cette diminution progressive des revenus nets n'est plus tenable pour les plus pauvres.
11 12 2020, humeur : comment lutter contre le terrorisme au Mali ?
En prenant l'argent de Barkane, et en allant y construire des dispensaires.Barkane a coûté en 2014 1,4 milliards d'euros. Le PIB du mali c'est 17 milliards. N'aurait-on pas fait une action bien plus positive contre le terrorisme en allant construire là-bas des dispensaires !
Eh bien...le sentiment d'injustice contre le système ne risque pas de décroître. La jalousie aussi, car entre deux voisins qui ont les mêmes revenus et charges, l'IA risque de répondre oui à l'un et non à l'autre, par exemple en prenant en compte les antécédents familiaux en termes de métiers ou autre ! Et donc pour les consommateurs, c'est pas bon du tout.
Par contre, pour régler des taux de TVA variables, en fonction des externalités négatives, alors là l'IA pourrait avoir son utilité ! car elle permettrait d'avancer progressivement vers la neutralité, en prenant tout en compte : les revenus, les volumes, les externalités, la situation géographique, etc... avec en plus la possibilité d'avoir l'information avant de commencer l'activité en question.
Urgence : la désocialisation est accélérée par la covid-19 !!
Coup de gueule du Maire de Chanteloup les Vignes, Catherine Arnou, le 7/9 de France Inter du 16 Nov 2020 !
Extraits : "on savait déjà que nos population très précaires, commençaient à se précariser terriblement (...) maintenant ils appellent en urgence, et puis ils ont été rattrappés par des gens qui avaient soit des petits boulots, soit des cdd qui n'ont pas duré, mais qui arrivaient à faire vivre leur famille, actuellement ils sont dans l'incapacité de faire vivre leur famille (...) on avait crié,crié, en disant que nos enfants allaient être désocialisés, que cela allait être grave durablement, eh bien les enseignants nous disent on ne fait que rattrapper, ils sont été 6 mois sans approche de ces adultes empathiques que sont les enseignants, pour les remettre sur un chemin du savoir (...) "
"Helicopter money" pour ces quartiers ! Ou mieux : des tickets de gratuité pour venir en aide à toutes ces familles pour tout ce qui est essentiel !
Comment ne pas voir que cette désocialisation va poduire de la délinquance, puis du #TERRORISME ?
Réaction à l'article "PENDANT QUE TRUMP PRÉPARE SON PUTSCH (...) sur le blog de P Jorion, 13 11 2020.
Cette polarisation ne vient pas de nulle part. Elle est le produit de la fin du travail aux USA, qui là bas comme ici, a produit de la dette, et un accroissement des inégalités, assez monstrueux à cause de l'absence de sécurité sociale. L'incompréhension (Trump) ou le déni (Biden qui encourage au travail) ne sont pas de nature à réduire cette polarisation ou à infléchir la tendance. On préfèrera s'en prendre plutôt aux libertés, voire même remettre en cause les institutions américaines, en espérant que ça fasse bouger quelque chose.
Même chose ici avec E Macron : il a eu beau crever quelques yeux de gilets jaunes, mater quelques manifestations de colère contre l'augmentation de l'âge de la retraite, baisser les impôts des investisseurs potentiels, cela ne fait pas pour autant baisser les aigreurs, ni diminuer le chômage. On changera peut-être de constitution, si le RN ou FI passe en 2022, mais cela ne peut rien changer.
Je reproche ceci à JM Jancovici. : il fait du pétrole l'alpha et l'omega de l'économie et du PIB. Moins d'offre de pétrole, moins de PIB, plus d'offre plus de PIB. Or s'il est manifeste que le Peak Oil, lorsqu'il deviendra sévère, va nous plonger dans de très graves soubresauts en augmentant les prix de toutes sortes de choses, il n'y a pour l'instant aucune pénurie, et les fluctuations du prix du pétrole ne sont pour l'instant rien, comparés à d'autres grands agrégats comme la dette des états, les dettes privées et et le chômage. Il me semble qu'il faut plutôt chercher par là le causes de nos tourments.
04/11/2020 5h : la perspective d'une victoire nette de Biden s'éloigne...c'est la pire situation. Les états industriels ne sont pas convaincus par le projet démocrate. Comment le seraient-ils ? cet abandon des gaz de schiste, c'est de l'écologie au dépens des jobs...
Je me demande maintenant si le mieux ne serait pas que l'expérience Trump se poursuive jusqu'au bout, pour que les américains (et d'autres) comprennent le cul de sac économique dans lequel nous sommes, et cessent d'attendre un homme providentiel. Au point où on en est, il vaudrait peut être mieux que Trump gagne, pour que les armes restent au placard.
L'assassinat sordide de Samuel Paty fait dériver totalement l'opinion. On en a une illustration dans cette émission, totalement scandaleuse, au cours de laquelle les intervenants amalgament tour à tour islam, islamisme, et terrorisme, dans une sorte de CONNIVENCE DE LA HAINE.
EXTRAITS
"L'Islam GANGRENE la société française, jusque dans son école républicaine" (P Praud en introduction, faut oser...)
"Les gens qui ne sont pas cconfortable avec notre identité nationale et la façon dont elle s'exprime, ils n'ont qu'à dégager", Messiah à 18mn
"les musulmans ne sont pas compatibles avec la liberté d'expression" , Morano à 38mn...
"Qu'est ce qu'on fait ? Qu'est ce qu'on fait ?" (si 70% des musulmans ne sont pas compatibles), Pascal Praud à 39mn...
Le député LREM Florian Bachelier qui veut projeter le film "c'est dur d'être aimé par des cons" à la rentrée (à 39 mn), Messiah du RN qui insiste pour qu'on leur montre aussi des caricatures, et Bachelier qui réagit assez mollement aux injonctions "qu'ils dégagent" de Morano du LR et Jean Messiah du RN
"... maintenant nous avons sur notre sol, des millions de gens qui détestent la France, et qui détestent son histoire" , Levy et Praud (à 41 mn)
"il y a sur notre territoire des millions de gens qui sont contre nous, qui sont nourris au lait victimaire depuis des années, et on leur explique que la France s'est mal conduit avec eux !", Praud (à 42 mn)
"renvoyer les mineurs non accompagnés dans un charter" , N Morano (à 44mn)
PAS UNE SEULE FOIS N'EST EVOQUE LE CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE.
POUR EUX SANS DOUTE, LA HAINE ISLAMISTE SURGIT DE NULLE PART.
QUANT AU TERRORISME D'EXTREME DROITE, IL N'EXITE MEME PAS ! 53 MORTS MUSULMANS A CHRISTCHURCH EVOQUES PAR LE DEPUTE LREM, CE N'EST MEME PAS UN ELEMENT DE DISCUSSION RECEVABLE ! Ces gens sont devenus fous.
13 10 2020 : Ce capitalisme dopé ne repartira pas plus que Tom Simpson sur le Mont Ventoux
Ce capitalisme dopé par le contribuable, ne repartira pas plus que Tom Simpson dopé au "pot belge" sur le Mont Ventoux. La situation n'était déjà pas bonne en 2018, les gilets jaunes en savent quelque chose, mais il faut maintenant se préparer au crash.
Faisons le point : 500 milliards d'argent public (environ 1/4 du PIB !) pour renflouer les entreprises à la place des banques, dont environ 60 milliards donnés sans contrepartie. Ces montants s'ajoutent au 140 mds/an d'aide aux entreprises, reconnus par G. Darmanin dans un article du monde en 2018. Et malgré cela, des prévisions en matière d'emploi et de croissance absolument CA-TA-STRO-PHIQUES ! Nous sommes en train de couler dans cet apartheid social, que je dénonce depuis déjà quelques années sur findutravail.net, nous arrivons à sa phase terminale.
Qui donc, en sondant le fond de son cœur, espère encore que la situation s'améliore ? Pas grand-monde n'est-ce pas ? Le personnel politique fait encore semblant d'y croire, pour que le citoyen accepte une dernière séance de dopage. Mais au fond, il n'y croit plus non plus, et il se résigne peu à peu à cette idée nauséabonde, que le capitalisme ne peut pas faire vivre tout le monde.
Notre société et toute son intelligentsia convulse, comme elle a convulsé aux USA, en tentant de dissimuler cette dure réalité par toutes sortes de diversions, prenant la forme de débats grotesques et hors-sujets parmi lesquels le séparatisme, la sécurité, les diverses fraudes et contrebandes, l'indigénisme, la reprise en main de l'immigration, les moyens de la police, etc etc, bref tout ce qui peut distraire en faisant le buzz, pourvu que ne soit pas remis en question ce libéralisme échevelé qui en 2 crises, 2008 et 2019 est en train de nous jeter à terre.
Le gouvernement de son côté sait que ses finances de l'Etat sont à bout se souffle. Il en est rendu à tenter de renflouer l'économie avec PLUS D'ARGENT PUBLIC QUE LE BUDGET DE L'ETAT lui-même !! (460). Et il s'en glorifie, comme s'il s'agissait d'une performance politique, alors qu'il est peut-être en train de mettre un point final à L'INVERSION DE SOUVERAINETE entre le citoyen et le secteur marchand ! Comme si ce DOPAGE PERMANENT DE L'ECONOMIE à coup de milliards d'argent public pour qu'il nous "livre" sa petite croissance et ses quelques emplois de rien du tout était une fatalité !
Quel est alors le rôle de l'économie, si c'est au contribuable de combler tous ses échecs, et de prendre tous les risques à sa place ?
Et quand mettra-t-on fin à ces piqûres d'EPO ? Car une autre crise viendra forcément, favorisée par un contexte social et un endettement devenus encore pires !
02 10 2020 : Réaction à la conférence de Paul Jorion "1 : la pandémie", univ catholique de Lille.
Dommage M Jorion de ne pas être entré plus dans le détail en ce qui constitue le PIB, en particulier l'économie noire, et aussi le non-sens qu'il y a d'y intégrer la valeur ajoutée des administrations et service publics, qui bien sûr, ne peuvent pas se financer tout seuls, ce qui prouve par conséquent, qu'ils ne constituent pas ensemble une valeur ajoutée du même type que le type marchand que vous décrivez.
La planification ne pourra pas être ratifiée par le suffrage universel.
D'ailleurs, les accords de Paris sont une planification, et ils ne sont pour l'instant respectés par aucun pays.
Que faut-il alors pour que la planification ne soit pas qu'un mot ? : une réforme fiscale irréversible.
La planification ou l'économie de guerre ne peut être acceptée par la population que pour répondre à un danger immédiat, l’expansionnisme nazi de l'Allemagne dans le cas de la guerre de 40... Aurait-on pu imposer une telle organisation aux USA et en Angleterre en temps de paix ?
Ne vaudrait-il pas mieux engager l'économie d'un grand pays (la France par ex) dans un déséquilibre irréversible, paraissant avantageux aux firmes dans un premier temps, pour ne leur laisser ensuite, plus que le seul choix de s'y convertir.
Par exemple la suppression de tous les impôts et charges sur les activités lucratives, mais en échange, l'acceptation d'une TVA variable gérée par une IA en lien avec les services du fisc, chargée de financer ce dont les services publics et la Securité Sociale ont besoin. On pourrait ainsi taxer progressivement les externalités négatives des entreprises à l'intérieur des chaînes de valeur ajoutées auxquelles elles participent, et de telle sorte que ça fasse toujours le compte.
Côté citoyen, la gratuité sur l'essentiel, mais en échange l'acceptation d'une TVA également variable gérée par une IA (également en lien avec le fisc), pour surveiller le volume et les externalités négatives de leur consommation. (ou l'installation d'un taux fixe prohibitif pour ceux qui pensent y gagner à ne pas s'inscrire à ce programme).
Et pour les imports : des taxes équivalente à la TVA variable sur la production, si le produit était fabriqué et transporté dans les mêmes conditions en France, ces taxes revenant en partie au pays d'origine, pour l'aider à améliorer ses processus de production.
N'aurait-on pas une chance avec quelque chose dans ce genre, d'enclencher une sorte de cercle vertueux économique ?
(Je vois bien aussi qu'il y aurait la nécessité d'abandonner l'argent liquide, inconcevable pour les allemands...)
23 09 2020 : Taïwan, le risque d'un incident provoqué par Trump
Incursions chinoises d'avions et de sous-marin chinois en territoire Taïwanais...ça fait peur, car on se souvient que le déclenchement de la guerre du Vietnam fut provoqué par un incident, créé de toutes pièces par les USA. Avec Trump qui est prêt à tout pour gagner l'élection du 3 novembre...risque maximum.
Assa Traore et des proches s'étaient réunis, devant la maison de Mahamadou Fofana, son cousin décédé la semaine dernière, après avoir été poursuivi par la police. Un rassemblement spontané et familial qu'est venu encadrer quelques policiers, qui ont eu l'idée de pointer le petit groupe avec un LBD, entraînant la colère de Assa Traore.
"EVIDEMMENT VOUS N'AVEZ PAS DE COMPTE À NOUS RENDRE, PUISQUE VOUS AVEZ NOS VIES ENTRE VOS MAINS !".
"IL N'A PAS LE DROIT DE NOUS BRAQUER AVEC SON ARME !".
"IL N'A PAS LE DROIT DE NOUS BRAQUER AVEC SON ARME !".
C'est la voix des anciens esclaves, qui est remontée du fond des âges, et de tous ceux qui pensaient que c'en était fini de redouter les sévices et la domination des blancs.
Que dire, si ce n'est que je l'ai trouvée à ce moment là à la fois très courageuse, très digne, et immensément belle.
Bridgestone, politique de l'offre : on tourne en rond (le 21/09/2020)
Rendre la France plus attractive, c'était le projet de F. Hollande et c'est toujours celui de E. Macron aujourd'hui. Mais cela ne sert pas à grand chose de dépenser de l'argent public comme on peut le voir à Béthune : Bridgestone s'en va quand même, pour ne pas perdre des parts de maché, face à ses concurrents qui font de même.
"Contre le chômage, on a tout tenté" avait dit déjà F. Mitterrand. Aujourd'hui, faute de trouver de nouvelles recettes, le gouvernement retente les mêmes : emplois aidés, suppression des impôts sur la production... Et si la gauche gagne en 2022, on retentera aussi ce qui n'a pas marché : la diminution du temps de travail. Seule différence par rapport à 1990, la dette a plus que doublé, atteignant aujourd'hui 115% du PIB.
A quand un grand débat public, pour comprendre exactement ce qui se passe, et les raisons de notre impuissance, débarrassé des faux arguments, que sont la paresse, et le manque de productivité. Pour enfin en sortir, et inventer autre chose !
Le succès d’anciennes start-ups – devenues aujourd’hui des multinationales – telles qu’Amazon ou Google, fait rêver de nombreux gouvernements, et en particulier notre actuel ministre des finances Emmanuel Macron. Il est vrai que le développement fantastique d’une entreprise comme Amazon, qui vend aujourd’hui des livres et des disques dans le monde entier, pourrait représenter pour un état une rentrée de TVA appréciable, comparable à celle de l’essence. Mais n’est-ce pas un leurre, de voir dans ce seul chiffre d’affaires, une perspective de croissance et d’emplois ?
Restons sur le cas Amazon : est-on si certain que le bénéfice global issu de la vente de livres et de disques ait augmenté grâce à Amazon ? Amazon vend beaucoup plus, mais aussi beaucoup moins cher, et dans tous les pays du monde. Aussi pour parler de croissance du secteur, il faudrait pouvoir comparer les bénéfices de la vente de livres et de disques avant l’arrivée d’Amazon, avec les mêmes bénéfices dans les mêmes pays après l’arrivée d’Amazon. Et s’il advenait, comme on peut l’imaginer, que ce bénéfice global n’a pas réellement augmenté – ce qui est probable, car on n’observe pas qu’on achète notablement plus de livres et de disques qu’avant – alors il serait plus juste de parler de concentration, plutôt que d’une croissance des bénéfices. Une concentration, dont on mesure les effets négatifs : la disparition d’emplois de libraires et de disquaires, engendrant des coûts sociaux.
Pour espérer qu’une start-up génère réellement de la croissance, il faudrait qu’elle propose un bien ou un service nouveau POUR LE CONSOMMATEUR, quelque chose de plus, qui n’existe pas encore sur le marché, et qui le développe. Non pas quelque chose qui investit une activité existante, pour en concentrer tous les profits. Or on peut observer que les start-ups qui réussissent ne font pas cela. A l’instar d’Amazon, elles colonisent des marchés existants, pour les réorganiser, leur apporter un plus technologique, basé sur l’échange, la facilité de recherche, la mise en relation, le retour d’expérience, le tout aboutissant à une concentration des profits, permettant de diminuer drastiquement le prix.
Les supermarchés en leur temps, ont ainsi « concentré » l’activité du petit commerce et le consommateur y a trouvé son intérêt. Aujourd’hui, c’est Amazon qui, en étendant son activité à bien d’autres choses que des livres et des disques, est sur le point de « concentrer » les bénéfices des supermarchés, dont l’existence ne reposera bientôt plus que sur le commerce du frais. L’apparition d’un colis autonome de faible coût, qui respecterait la chaîne du froid – avec l’arrivée de piles à combustibles de petite taille par exemple – pourrait finir le travail. On achèterait alors 100 gr de crevettes sur Amazon à un prix record, et on recevrait le colis réfrigéré le lendemain dans sa boîte aux lettres !
En l’absence de produits ou services réellement nouveaux à proposer au consommateur, c’est donc l’image d’un marché que la technologie invite en permanence à se dévorer lui même qui s’impose. Cependant, il ne servirait à rien d’interdire les avancées technologiques proposées par les start-ups : à quoi aurait servi au 19e siècle, d’interdire le train ? Cependant, où nous mèneront, à terme, de telles réorganisations, sinon vers toujours plus de chômage, toujours plus d’impôts, toujours plus de crimes aussi, pour parer à l’inactivité, à la précarisation, et à la solitude croissante de la population ? Évoquons aussi le corollaire de toutes ces plaies sociales : un pourrissement de l’opinion, qui faute de comprendre ces évolutions, en vient à chercher des ennemis tous azimuts : étrangers, barrages, aéroports, voitures, banquiers, députés, patrons….
Pétition contre la PROPOSITION DE LOI SUR LA SECURITE GLOBALE, arrivant au parlement aujourd'hui, visant à interdire la diffusion d’image des forces de l’ordre, et à autoriser la verbalisation par drones et reconnaissance faciale !Pétition contre la PROPOSITION DE LOI SUR LA SECURITE GLOBALE, arrivant au parlement aujourd'hui, visant à interdire la diffusion d’image des forces de l’ordre, et à autoriser la verbalisation par drones et reconnaissance faciale !
Au fil des manifestations des Gilets Jaunes, la police a montré qu'elle a dérivé de sa mission originelle du maintien de l'ordre vers la "défense d'un camp" (cf le préfet Lallement : "nous ne sommes pas dans le même camp"). Et de quel camp ? celui d'un ordre économique contraignant pour une partie croissante de la population, et dont il faudrait "se satisfaire".
Le journal Le Monde du 16 11 2020 cite l'inquiétude de 3 experts du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU critiquant dans cette loi :
« des atteintes importantes aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, notamment le droit à la vie privée, le droit à la liberté d’expression et d’opinion, et le droit à la liberté d’association et de réunion pacifique »
Ces 3 experts des Droits de l'Homme de l'ONU affirment également ceci :
«L’information du public et la publication d’images et d’enregistrements relatifs à des interventions de police sont non seulement essentielles pour le respect du droit à l’information, mais elles sont en outre légitimes dans le cadre du contrôle démocratique des institutions publiques. Son absence pourrait notamment empêcher que soient documentés d’éventuels abus d’usage excessif de la force par les forces de l’ordre lors de rassemblements.»
Tel que par exemple, l'agression TOTALEMENT HONTEUSE POUR NOTRE DEMOCRATIE de J Rodrigues : cela fait maintenant presque 2 ans que J. Rodrigues s'est fait énucléer par un barbouze de la police sans aucune raison place de la Bastille, un lieu bardé de caméras, et l'IGPN (paresse, lenteur, nullité, ou mauvaise volonté ?) n'a toujours pas la moindre idée de qui lui a fait ça !?
Ces 3 experts de l'ONU critiquent aussi sévèrement l’article 24, AJOUTE PAR LE GOUVERNEMENT (ndlr : et dire que notre Président se prend pour un "résistant" !), qui prévoit de sanctionner d'un an d’emprisonnement et 45000 euros d’amende (!!!) « le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification (ndlr : même pas son matricule !) d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police »
Cette dernière disposition équivaudra purement et simplement à une interdiction de filmer, car il sera impossible de prouver immédiatement que l'on n'a pas l'intention de porter atteinte à son intégrité physique ou psychique ! => confiscation ou destruction immédiate du téléphone.
Enfin le projet de loi cherche à faire autoriser la verbalisation automatique par des drones de la police, équipés de reconnaissance faciale. Alors là chapeau ! c'est DU PUR DELIRE, qui nous renvoie aux pires représentation de contrôle policiers dans certains films de science fiction !
Si on accepte tout ça, alors notre régime n'aura plus grand chose à envier à celui de Bolsonaro au Brésil, ou de 1984 de G Orwell !
Vincent Rey. article paru initialement le 29 OCTOBRE 2016 sur le "blog de Paul Jorion"
Le 19 octobre dernier dans l’émission « Bourdin Direct » sur RMC, témoignaient deux policières souhaitant rester anonymes, participant aux manifestations nocturnes, suite à l’attaque au cocktail Molotov d’un véhicule de police dans le quartier de la « grande Borne ». Au cours de l’entretien, l’une d’elle a déclaré « nous ne sommes pas de la chair à canon ».
Cette expression « chair à canon », habituellement utilisée pour évoquer la conditions des « poilus » lors des assauts les plus sanglants de la guerre de 14-18, témoigne du sentiment d’impuissance des policiers, qui ont maintenant l’impression qu’on leur fait jouer un rôle inutile, au péril de leur vie : celui de faire respecter la loi (vaste programme) dans des zones où un chômage endémique a poussé une partie de la population vers toutes sortes d’activités parallèles, qu’il ne faut plus venir déranger, sous peine de s’exposer à des attaques. On comprends, que si la police cessait d’être présente dans des quartiers comme la « Grande Borne », où le lien économique et culturel avec le reste de la société tend à disparaître, alors c’en serait fini du sentiment d’appartenir à une même nation. Et cela, l’État ne peut l’accepter, car ce serait entériner l’existence d’enclaves à l’économie criminelle, ainsi qu’un début de dislocation du territoire.
Une présence policière épisodique ne fait cependant plus illusion. Aucune proposition politique ne venant donner l’espoir d’enrayer la dégradation sociale de ces quartiers, et aucune analyse économique ne venant même l’expliquer – en dehors peut-être, de celle peu divulguée de Paul Jorion sur la disparition du travail – , les interventions de la police n’ont plus que la vertu symbolique de réaffirmer la cohérence de la nation, dans ces lieux marginalisés, où elle n’a plus rien d’évident. Et la police en a sans doute assez d’endosser ce rôle qui la dépasse, et qui était autrefois celui du travail, lorsque celui-ci était abondant : on devenait un membre de la nation en montant des Renault à l’usine de Boulogne Billancourt en 1950. On cesserait d’en faire partie à la Grande Borne en 2016, si en se livrant à divers trafics, on ne se faisait pas, de temps à autre, épingler par la police.
Quelle hypocrisie alors, d’invoquer le travail comme seul remède à l’économie parallèle, qui sévit dans ces quartiers ! Pour s’en convaincre, il suffit d’observer comment un jeune « beur », circulant dans une voiture de luxe, n’est jamais présumé avoir réussi par des moyens légaux ; on le suspecte au contraire immédiatement d’avoir gagné son argent malhonnêtement. Or il y a bien d’autres citoyens qui circulent dans des voitures de luxe, et qui ne font pas l’objet de telles suspicions : est ce que ces préjugés ne démontrent pas que la place dévolue à un jeune « beur » de ces quartiers, dans la société française d’aujourd’hui, c’est d’être chômeur ou pauvre ?
Que faudrait-il faire alors ? Est-ce une bonne idée d’augmenter la pression policière, pour éradiquer toutes les sources de revenus parallèles ? Des agents en grève le réclament dans les manifestations, exigeant que « la peur change de camp », et que « ce ne soit plus les policiers qui aient peur, mais les caïds » *. De telles injonctions laissent peu d’espoir de trouver une issue pacifique, car en l’absence de perspectives économiques inclusives, seules capables d’apporter une solution de fond à ces commerces illicites, il y a fort à parier qu’un accroissement de la pression policière ne ferait qu’accroître encore un peu plus la tendance au repli identitaire, que ne viennent pas dissuader les discours vindicatifs de certaines personnalités politiques.
En d’autres temps, et en d’autres lieux, on a vu où peuvent mener de telles injonctions, lancées en direction de populations acculées. Il en fut ainsi pour plusieurs tribus d’Indiens des plaines d’Amérique, dont l’économie reposait sur la chasse au bison. Le non-respect du traité, qui protégeait le lieu sacré des Black Hills, déclencha les hostilités. A la suite du « massacre de Fetterman » (1866), une embuscade indienne au cours de laquelle 80 soldats furent tués et horriblement mutilés, le Général Sherman tenta alors d’influencer le Général Grant : « We must act with vindictive earnestness against the Sioux, even to their extermination, men, women and children. Nothing else will reach the root of this case. » °
En 1871, Grant devenu Président mit fin au système des traités, ce qui amputa les tribus de toute souveraineté, et les Indiens des plaines durent bientôt choisir : ou bien ils acceptaient de renoncer à leur mode de vie, en rejoignant des réserves surveillées par l’armée, ou bien ils refusaient, et s’exposaient à être poursuivis comme des hors-la-loi. Les tribus d’Indiens rebelles, surnommées « the Hostiles », se coalisèrent alors en 1876 sous l’action fédératrice du chef sioux Sitting Bull, et ils installèrent un gigantesque campement le long de la rivière nommée Little Bighorn, dans l’actuel Montana. Le 25 juin, leur campement fut attaqué, et cinq compagnies du 7ème de cavalerie, et le Général Custer lui même, furent alors anéantis par 3.000 Indiens prêts à se sacrifier, hommes, femmes et enfants participant à la bataille. Une revanche meurtrière eut lieu 14 ans plus tard en 1890, lorsque 300 indiens, parmi lesquels nombre femmes et d’enfants, furent exécutés à la mitrailleuse au campement de Wounded Knee Creek.
Une histoire funeste qui invite à rejeter les appels du pied va-t-en-guerre qui nous éloignent en réalité d’une solution aux problèmes, parce que ceux qui les émettent visent seulement la popularité que l’on récolte en se faisant l’écho des fantasmes les plus simplificateurs.
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* Entendu de la bouche d’un manifestant sur France Inter le 25/10/2016. « Caïd » : chef militaire dans les pays arabes.
° « Nous devons agir avec une détermination vengeresse contre les Sioux, s’il le faut jusqu’à leur extermination, hommes, femmes et enfants. Rien d’autre n’éradiquera le problème. »
Quand on évoque le PIB, les économistes prennent souvent pour image le "gâteau à se partager". Or cela demande une explication.
En comptabilité, on sait qu'on doit équilibrer ses débits avec ses crédits. C'est ce qui explique qu'on peut lire le PIB de plusieurs manières : soit on parle du gâteau que chacun reçoit ( = le PIB vu sous l'angle de la consommation), soit on parle du gâteau que chacun produit (= le PIB vu sous l'angle de la production), sachant que ces deux entités doivent s'équilibrer : on ne peut manger chaque année plus de gâteau que l'on ne produit faute de quoi on crée de la dette (publique ou privée), et si on mange moins de gâteau qu'on ne produit, alors on résorbe la dette (publique ou privée).
Mais quel est au juste, le gâteau que nous produisons ? Le propos de cet article est justement de faire le point sur le PIB VU SOUS L'ANGLE DE LA PRODUCTION, puisque c'est lui qui sert de base au calcul de la croissance chaque année, d'en donner une représentation graphique (introuvable sur le net), et de dire enfin pourquoi cet indicateur est faussé.
Le PIB, tel qu'on l'entend définir habituellement, est constitué par la somme des bénéfices marchands, c'est à dire la somme des valeurs ajoutées des entreprises. Une entreprise marchande peut se définir comme une entité achetant des matières premières, et les transformant, pour les revendre avec un bénéfice (= la valeur ajoutée). C'est la somme de ces valeurs ajoutées qui pense-ton constitue le PIB. Mais c'est oublier trois parts importantes du PIB :
- Il y a tout d'abord l'économie noire, sans laquelle le gâteau PRODUIT n'équilibrerait pas le gâteau CONSOMME : cette valeur ajoutée de l'économie noire est estimée, puisque les entreprises qui pratiquent le travail au noir ou la contrebande n'étant pas par définition enregistrées, il est impossible de comptabiliser la valeur ajoutée à partir de leurs registres. Il n'en reste pas moins que les bénéfices générés par ces activités entrent dans le circuit, en étant dépensés ou épargnés, si bien qu'on est obligé d'en tenir compte dans le PIB vu sous l'angle de la production.
- Il y a ensuite ce que l'on considère être la production de l'Etat (en rouge clair sur le graphique). Ce sont les taxes que prélève l'Etat sur la vente des produits. Lors d'une transaction marchande, le prix est constitué de la valeur Hors Taxes (HT), incluant le bénéfice de l'entreprise, et de la TVA, un bénéfice supplémentaire qui appartient à l'Etat, que le commerçant doit reverser, une fois déduite la TVA sur ses achats. Ces taxes sont donc en quelque sorte, un bénéfice supplémentaire que s'attribue l'Etat, et c'est pourquoi on les fait apparaître dans le PIB. On notera toutefois que cette valeur ajoutée de l'Etat n'existe pas lorsque l'enteprise n'est pas immatriculée, ou lorsque la transaction d'une entreprise immatriculée se fait "au noir". Ce bénéfice se retrouve alors tout entier dans la production de "l'économie noire".
- Il y a enfin la part du PIB que l'on attribue aux services et administrations publiques. Et c'est sans doute ce qui est le plus trompeur dans cet indicateur. Bien sûr, les enseignants par exemple ont une production, mais le bénéfice que tire la société de cette production étant NON MARCHAND - on ne vend généralement pas le travail d'un professeur, d'un ministre ou d'une assistance sociale -, celui-ci est évalué dans le PIB au montant de ce qu'il a coûté. Et cela c'est très critiquable, car cela INDUIT DANS NOS ESPRITS UNE FAUSSE IDEE DE L'ORGANISATION SOCIALE.
On comprend facilement qu'une société dans laquelle il n'y aurait par exemple que des écoles et des hôpitaux ne pourrait pas fonctionner, quand bien même nous ne manquerions de rien d'autre de ce que nous procure le reste de l'activité humaine (nourriture, logement...). Et pourquoi celà ? parce que la valeur ajoutée (non marchande) produite par l'école ne peut pas financer durablement l'activité (non marchande également) de l'hôpital. La première année, les impôts sur les salaires des professeurs pourraient peut-être y contribuer, mais l'année suivante, l'Etat privé de ressources ne pourrait plus le faire ! Et donc, que ce soit de façon simultanée (TVA par ex) ou différée (impôt sur le revenu des fonctionnaires par ex), TOUTE DEPENSE PUBLIQUE TROUVE SON ORIGINE DANS UN ACTE MARCHAND. On peut donc en déduire que LES SERVICES ET ADMINISTRATIONS PUBLIQUES N'EXISTENT, QU'A LA CONDITION DE PRELEVER SUR LE SECTEUR MARCHAND LES RESSOURCES LEUR PERMETTANT DE FONCTIONNER.
Dès lors, il est évident que si AU LIEU DE LE PRELEVER, ON SUBVENTIONNE LE SECTEUR MARCHAND, alors on s'engage dans une voie CONTRAIRE AU FONDEMENT MEME DE LA SOCIETE, DANS UNE SORTE DE CONTRESENS SOCIAL, qui nous mène assurément (et on en voit bien la tendance en ce moment), vers l'ENDETTEMENT et la FIN DES SERVICES PUBLICS. En 2019, 140 milliards de subventions ou dégrèvements divers ont été accordés aux entreprises (1), tandis que 41 milliards sont venus rembourser les intérêts de la dette (2). Or 181 milliards d'argent public (140 + 41), c'est déjà 10% du PIB marchand ! Une somme colossale qui, si la France était uniquement constituée de familles de 4 personnes, permettrait de donner à chacune d'entre elles, un budget de gratuité de 914 euros par mois !
C'EST POURQUOI NOUS DEVONS D'URGENCE SEPARER LA PRODUCTION NON-MARCHANDE DU PIB, et la considérer comme une production CONSTANTE, QUE LE SECTEUR MARCHAND DOIT PROVISIONNER, QUELLES QUE SOIENT LES CIRCONSTANCES. C'est une question de cohérence, pour quitter ce contresens, niant le fait qu'une richesse précède l'autre dans l'ordre chronologique : ce sont les échanges marchands (officiels ou clandestins) et les taxes sur la production marchande qui permettent la formation de bénéfices marchands, et toutes les dépenses publiques ultérieures découlent directement ou indirectement de cette mane financière primitive.
Cette clarification faite, cela nous ôterait des yeux l'illusion que l'on peut boire l'eau en amont de la source (il n'y a pas d' "argent magique"), et cela nous inciterait à ne rien laisser prélever de cette eau pour la revendre (il est absurde de consacrer de l'argent public à créer de la richesse), tant que nous n'avons pas pris ce qu'il nous faut pour boire.
Une autre représentation du PIB vu sous l'angle de la production
LE TAUX DE CHÔMAGE IGNORE 11,4 MILLIONS DE CITOYENS
Vincent Rey, le 25 11 2020
Les chiffres du chômage de l'INSEE ne rendent pas bien compte de la situation de l'emploi. Ils induisent la plupart des gens en erreur, qui pensent généralement que lorsqu'on annonce 10% de chômage, c'est 10% de la population active (de 15 à 65 ans) qui est sans emploi. Or ce n'est pas du tout ça...
Quel est alors ce pourcentage ? : vous le saurez à la fin de cet article.
Pour le calcul du taux de chômage, l'INSEE ne prend pas en compte la totalité des 42 millions de la population active, mais seulement la partie de cet ensemble qui montre qu'elle a la volonté de travailler : soit qu'elle travaille effectivement, soit qu'elle déclare le souhaiter, en étant inscrite comme demandeur d'emploi. C'est ce qu'on appelle "la population active au sens du BIT"* (Bureau International du Travail), et qu'il serait plus juste de nommer "la population en activité professionnelle ou souhaitant l'être".
L'ennui dans tout ça, c'est que la part des gens qui ne travaillent plus, et qui ne s'inscrivent plus nulle part ne cesse d'augmenter, et qu'il devient hasardeux et même dangereux de ne plus en tenir compte.
Il était donc utile de donner une meilleure représentation du travail dans notre pays, et c'est ce qui a motivé la réalisation de ce "camembert", basé sur les chiffres de l'INSEE et de la DARES de 2018, où l'on peut remarquer que 11,4 millions de personnes sortent de la statistique !
11,4 millions, c'est 17% de la population française. La statistique du chômage peut-elle laisser de côté un tel poucentage ? (en rose foncé sur le diagramme).
Qui sont-ils au juste tous ces gens ? des étudiants sans travail (env 2,5 millions), des rentiers (env 0,5 million), des hommes ou femmes au foyer (env 2 millions), des personnes sans domicile fixe (env 300 000), des oisifs riches ? Mais tout cela ne fait en tout qu'un maximum de 5,4 millions...que font donc les 6 millions restants en âge de travailler, et qui ne cherchent officiellement aucun emploi ?
Ce sont tous ces gens qui se "débrouillent" pour survivre EN DEHORS DE TOUT CADRE SOCIAL, et qui n'ont rien d'INACTIFS, comme en attestent les 12% de PIB de l'économie noire. Certes, une part des actes marchands clandestins peut être le fait d'entreprises immatriculées, mais il y a aussi à l'évidence, des prostituées, des vendeurs de cigarettes de contrebande ou de drogues, bref des gens qui feraient volontiers des travaux plus légaux, si on leur en donnait l'opportunité, mais qui ne le peuvent pas, et qui sont donc en grande partie des chômeurs découragés.
L'INSEE ne peut pas continuer d'ignorer ce qui se passe dans cette catégorie. Il devient urgent d'en connaître la répartition exacte, car c'est le lieu d'une très grande désocialisation, bien plus importante et plus grave que celle des chômeurs de longue durée de la catégorie A ! Sans évoquer toutes les conséquences qu'une telle déstructuration peut avoir sur la criminalité, ou même le terrorisme.
Et si on veut estimer le nombre de gens sans activité en proportion de la population active, alors il faut ajouter ces 6 millions de personnes désocialisées aux 2,7 millions de chômeurs de catégorie A, ce qui donne un total de 8,7 millions, et mettre le résultat en proportion de la population active (52 millions de 15-65 ans), ce qui donne une proportion de 8,7/52 = 16%, soit environ 1 personne sur 6 dans la population active.
* La population active occupée « au sens du BIT » comprend les personnes (âgées de 15 ans ou plus) ayant travaillé (ne serait-ce qu'une heure) au cours d'une semaine donnée (appelée semaine de référence), qu'elles soient salariées, à leur compte, employeurs ou aides dans l'entreprise ou l'exploitation familiale. Elle comprend aussi les personnes pourvues d'un emploi mais qui en sont temporairement absentes pour un motif tel qu'une maladie (moins d'un an), des congés payés, un congé de maternité, un conflit du travail, une formation, une intempérie,... Les militaires du contingent, les apprentis et les stagiaires rémunérés font partie de la population active occupée.
Le Tour de France : un microcosme toxique de la concurrence
Vincent Rey, paru sur le blog de Paul Jorion le 15 avril 2017
Le dopage des coureurs cyclistes perdure. Dernières avancée dans le domaine, le dopage génétique, consistant à envoyer des virus pour modifier directement le gène favorisant la production des globules rouges. On est donc passé de l’alcool, dans les premiers temps de la course, au « pot-belge » dans les années 1970 (1), à l’EPO dans les années Festina, puis à l’EPO « améliorée » par auto-transfusion dans les années « Armstrong ». On en arrive aujourd’hui à l’homme amélioré, grâce aux nouvelles méthodes issues de la thérapie génique.
Les agences anti-dopage peinent à suivre l’évolution des dernières pratiques. Leurs moyens sont souvent faibles, comparés aux millions de dollars des équipes cyclistes. Ce déséquilibre allonge les délais de détection des tricheries. À titre d’exemple, le coureur de l’US POSTAL, Lance Armstrong, sextuple vainqueur du Tour entre 1999 et 2005, ne se vit retirer ses titres qu’en 2012, 7 années plus tard !
Des sanctions aussi tardives ne peuvent peser sur le « système » des profits publicitaires, à l’origine de ce dopage « high-tech ».
En effet, pour le sponsor, le retour sur investissement est maximum lorsqu’il voit son nom associé au vainqueur qui monte sur le podium. Tandis que son image n’est que légèrement ternie, lorsqu’un ou deux ans plus tard, une tricherie est révélée, au hasard des informations. Selon certains experts, le sponsor gagne même sur les deux tableaux, une première fois en montant sur le podium, puis une deuxième fois en abandonnant le tricheur à son sort (2). L’infamie tombe alors exclusivement sur le coureur, cet « ouvrier » du sport, de qui on exigeait des résultats.
Pour rééquilibrer ces moyens, il ne serait guère difficile de briser l’association qui existe entre les sponsors et les coureurs. Il suffirait pour cela d’abandonner la présence de toute marque sur les maillots, et de renoncer, lors des diffusions, à la citation de tout sponsor pour désigner une équipe. On priverait alors le dopage des moyens financiers qui le rendent indétectable, ou détectable trop tard. Si Lance Armstrong n’est plus dans les medias « le coureur de NIKE et de l’US POSTAL « , alors lesdits sponsors n’ont plus intérêt à prolonger le financement de ces pratiques coûteuses, auxquelles s’ajoute certainement « le prix du silence ».
Une autre idée, serait de destituer officiellement les tricheurs des années précédentes, le jour même de l’arrivée du Tour, en faisant ostensiblement citer les firmes qui les finançaient. Cette perspective de détérioration de l’image devant 10 millions de téléspectateurs (3) inciterait peut-être lesdites firmes à regarder d’un peu plus près, ce qui se passe dans leur équipe.
Il n’y aurait là rien de compliqué, ni rien qui dégraderait la qualité du spectacle. Le dopage est la pollution du cyclisme. En 1967, le champion anglais Tom Simpson (4), chargé d’alcool et de produits apparentés au « pot-belge », s’effondre sur le Mont Ventoux par 35° C, et meurt 40 mn plus tard dans l’hélicoptère. Les produits lui ont fait dépasser les limites de son organisme. En 1998, c’est l’arrestation de Willy Voet, le « médecin » de l’équipe Festina, dans la voiture duquel on découvre plus de 400 flacons de produits divers, ce qui met à jour un système de dopage organisé (5).
Ces pratiques résultent de l’organisation des profits autour du cyclisme. Modifier ce cadre serait positif pour tout le monde : positif pour les coureurs qui ne seraient plus obligés de jouer les apprentis-sorciers, et positif pour les sponsors eux-mêmes, car en se tournant vers d’autres types de publicité moins concurrentiels, ils n’épuiseraient pas leurs moyens financiers les uns contre les autres, en les gaspillant inévitablement (6).
Le bon sens voudrait donc que l’on change les règles de diffusion de la publicité, pour casser ce lien « coureur-sponsor », puisque le spectacle n’en souffrirait pas. Mais on vous dira que c’est impossible, car ce sont elles qui définissent le montant et la répartition des gains. Chacun reste donc attaché au « système » en place, puisqu’il garantit le revenu des différents intervenants. En ce sens, c’est typiquement un problème politique, car de meilleures règles ne sont pas proposées, alors qu’elles pourraient profiter à tous les protagonistes. En ne réformant pas ces règles, le dopage perdurera inévitablement, car on ne peut attendre de ces firmes qu’elles renoncent d’elles-mêmes à un système concurrentiel, auquel elles sont parties-prenantes. Seul le citoyen, en redéfinissant ces règles au nom de l’« intérêt général », pourrait espérer y changer quelque chose.
Par extension, dans le milieu concurrentiel de l’économie du monde, les firmes n’ont rien à gagner à discuter ensemble, pour résoudre les problèmes d’environnement, ou de pauvreté, alors que les signes se multiplient, indiquant que les limites de la Terre sont dépassées. Lorsque le Rana Plaza s’effondre au Bengladesh en 2013, faisant 1 135 victimes, les marques de vêtement impliquées prétendirent ne pas être au courant des conditions de travail désastreuses (7). Cela rappelle évidemment le sponsor Nike, qui a prétendu ignorer le dopage d’Armstrong. Nike s’est enrichi, grâce au dopage d’Armstrong, jusqu’à sa condamnation et au lynchage médiatique qui a suivi. De même, ces marques de vêtement ont profité de ces conditions de travail lamentables au Bengladesh, jusqu’à l’effondrement du Rana Plaza.
Ne pas vouloir réformer le cadre de l’activité de ces firmes, pour leur imposer des comportements vertueux, vis-à-vis de l’Homme, et de l’Environnement, c’est certainement se résigner à la destruction de l’un et à la disparition de l’autre. Et c’est donc aux citoyens, de prendre les choses en main pour redéfinir l’intérêt général, et leur imposer ce nouveau cadre, même si cela implique une remise en question de la répartition et du montant des gains.
Vu sous cet angle, la « grande boucle » est un parfait microcosme, des effets toxiques de la concurrence libre et non faussée. Le Tour de France serait aussi un très bon point de départ, pour montrer en petit, qu’une économie débarrassée des effets négatifs de la concurrence est possible, avant que la Terre ne s’effondre, comme le Rana Plaza, ou comme Tom Simpson sur le Mont Ventoux.
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1) Pot-belge : un cocktail d’amphétamines, d’antalgiques, d’héroïne, de cocaïne.
3) Ces expériences du neuro-physicien Read Montague en disent long sur l’influence que peut avoir sur nos choix, la représentation que nous avons d’une marque : (https://www.theguardian.com/world/2004/jul/29/science.research). La détérioration de l’image d’une marque peut donc coûter très cher.
4) Tom Simpson était le champion du monde 1965. Son équipe était sponsorée par les firmes Peugeot, Michelin, et BP. Document INA
5) 6 équipes abandonnent le Tour 1998, suite à l’arrestation de Willy Voet, et des diverses perquisitions qui ont suivi. 8 des 9 coureurs de l’équipe Festina ont été convaincus de dopage. Laurent Brochard (Festina) a par la suite déclaré « Le milieu nous a considérés comme des vilains petits canards, mais chacun sait que nous avons payé pour tout le monde… Je ne le supportais pas. »
6) Quel est d’ailleurs le sens, de faire concourir la FRANÇAISE DES JEUX contre COFIDIS, un marchand de jeux, contre un prestataire en solutions de crédit ?
7) La veille du drame, de grosses fissures étaient apparues dans le bâtiment. Le lendemain matin, un chantage au salaire, et au licenciement fut pratiqué sur les employés, qui refusaient d’entrer dans le bâtiment.